29 avril, 2013

«START-UP CHILE»: COUP DE GÉNIE ÉCONOMIQUE OU FIESTA AUX FRAIS DES CONTRIBUABLES?

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PHOTO START-UP CHILE

(Santiago, Chili) La terrasse est bondée. La vodka et le pisco, une liqueur de raisin très prisée au Chili, coulent à flots. Sur la piste de danse, les corps se frôlent et s'enlacent. Nous sommes dans un bar de Santiago, où la fête visant à souligner le départ de la quatrième cohorte de Start-Up Chile bat son plein.
Ce soir, les participants ont oublié la programmation informatique, les études de marché et la recherche d'investissement pour se payer du bon temps. Rien de mal à ça, évidemment - surtout que bon nombre d'entre eux célèbrent la fin du programme. Mais il y a les perceptions.

Parce que si les entrepreneurs sont ravis de Start-Up Chile, la question de savoir si le gouvernement du Chili y trouve son compte divise les observateurs. Et l'aspect «fête» qui entoure le programme revient régulièrement dans la bouche de ses détracteurs.

« Vous faites venir une bande d'étrangers qui font la fête et qui, peut-être, développent aussi quelque chose entre-temps, mais peut-être pas non plus. Puis ils repartent après six mois. Est-ce vraiment comme ça que le Chili va créer un Facebook? » Celui qui pose la question est Aaron Khovani, investisseur israélien qui a roulé sa bosse un peu partout sur la planète. Le gouvernement chilien a pris contact avec lui en 2011, et il est débarqué à Santiago avec un plan: profiter de l'engouement autour de Start-Up Chile pour lancer un fonds qui investirait dans de jeunes entreprises du Chili et d'ailleurs.