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Le 10 mai 2013 [1], le tribunal de Guatemala ciudad marquait les annales judiciaires internationales en condamnant pour génocide l’ancien dictateur José Efraín Ríos Montt à quatre-vingt ans de prison ferme : la peine maximale. Cinquante ans pour crimes de génocide. Trente ans pour crimes contre l’humanité. Un grand pas venait d’être franchi au royaume de l’impunité. Le 20 mai 2013, la Cour constitutionnelle guatémaltèque votait l’annulation de la condamnation.
M. Ríos Montt arriva au pouvoir le 23 mars 1982 à la suite d’un coup d’Etat. Il en fut chassé par un autre, mené par son ministre de la défense, Oscar Mejía Victores, le 8 août 1983. Son bref passage au pouvoir demeurera le plus sanglant des trente-six années du conflit armé le plus meurtrier du continent américain au XXe siècle : 200 000 morts, 45 000 disparus et des millions de déplacés entre 1960 et 1996.