19 juin, 2007

QUE LA TERRE TE SOIT GENEREUSE

Aujourd’hui mardi 19 juin à 13 h 30 est décédé le camarade PEDRO DIAZ VILLARROEL, à Niort.

Le Compagnon Pedro a été un combattant toute la vie, il a donné sa jeunesse aux mineurs ; il venait d’une famille très pauvre du nord du Chili. Un jour à Tocopilla, il a épousé Anita la compagne de toute une vie. Juste après s’être marié à la municipalité de Tocopilla, il a prit sa gamelle et il est allé travailler à la mine « La desprecida ». Ainsi était cet homme sans égal, là-bas au nord de notre pays aimé.

Il avait dans le sang et la conscience les idées d’Elías Lafferte(*), Luis Emilio Recabarren(**) ; il a lutté toute une vie pour ses idées. Très tôt il est entré au Parti Communiste et est entré avec passion dans les luttes populaires.

Durant les campagnes présidentielles du camarade ALLENDE, il a partagé ses expériences et ses enseignements. Avec sa compagne, ils ont traversé la pampa et les cotes du nord du Chili, appelant à se libérer de l’exploiteur et à voter pour le porte voix du peuple.

PEDRO DIAZ VILLARROEL, a fait parti de ces indispensables qui appartenaient à ce que l’on appelle les irréductibles désintéressés, ceux qui sont avec le parti de toutes les luttes. Son secret est le secret le mieux gardé pour ces hommes et femmes qui protègent leur parti, le parti de la révolution Chilienne.

PEDRO DIAZ VILLARROEL a été séquestré et sauvagement torturé ; durant longtemps il était dans les cellules sombres de la dictature et ses camps de concentration. Il n’a pas jamais été soumis, il en est sorti plus fort, avec ses idées et de nouveau il a assumé le compromis de se consacrer encore plus aux luttes populaires. Les coups, les tortures sauvages et ses séquelles l’ont finalement emporté vers la mort, il avait déjà perdu un poumon. Pedro quand il allait au Chili n’y allait jamais pour s’y promener. A peine arrivé à Santiago, il se mettait à la disposition du parti. Il voyageait de préférence en période électorale et allait travailler en province avec les candidates du peuple et du parti.

Jusqu’à la fin, il a été fidèle aux idées libératrices de son parti, maintenant qu’il va rester pour toujours en terre étrangère, son exemple et sa valeur nous restent comme des guides pour continuer à avancer dans les rêves y les désirs certains de libération.

Le Parti Communiste Chilen et la CGT française ont sans doute perdu un militant sans pareil et il nous manquera dans les combats à venir.

Je veux rendre hommage à sa compagne, fidèle, militante… Combien de fois l’avons nous vu aux fêtes de l’Humanité… de nombreuses fois. Là elle arrivait avec des « empanadas », des « humas » et sa joie. Tous ses enfants se mettaient à disposition de la cause ; cette famille est sans aucun doute un bel exemple de l’école qu’il doit rester et faire un combattant exemplaire comme le fut Pedro.

Jusqu’à la victoire camarade.

Tu fais parti d’un chant qui ne s’arrêtera jamais

Tu renaîtras dans la mémoire du peuple

Nous n’oublierons pas ta joie ni tes enseignements

"Il y a des hommes qui luttent toute une vie, ceux là sont les irremplaçables ».

Camarade PEDRO DIAZ VILLARROEL, depuis Grenoble j’incline les drapeaux du parti pour te dire au revoir avec un « Hasta siempre » ces drapeaux se lèveront bientôt et porteront le message des irréductibles combattants.

HASTA SIEMPRE CAMARADA QUE LA TERRE TE SOIT GENEREUSE

Camarada Pedro Diaz Villarroel, Presente!!

Pedro Piñones Diaz
Saint Martin le Vinoux (38)


(*) Elías Lafferte Gaviño (1886-1961) Ouvrier dans les mines de salpêtre du nord du Chili, dirigent communiste, disciple et secrétaire Luis Emilio Recabarren. Candidat présidentiel en 1927,1931 et 1932. Sénateur par Tarapacá et Antofagasta (1937-1953).

(**)Luis Emilio Recabarren Serrano (* Valparaiso, 6 juillet de 1876 - † Santiago, 19 décembre 1924) a été un renommé politique Chilien de principes de siècle XX. Est considéré le père du mouvement ouvrier Chilien.