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JOSÉ ANDRES MURILLO, L'UN DES TROIS AUTEURS DE LA PÉTITION DEMANDANT AU CARDINAL CHILIEN ERRÁZURIZ DE NE PAS PARTICIPER AU CONCLAVE CIRCULE SUR INTERNET. L’EX-ARCHEVÊQUE DE SANTIAGO DU CHILI EST ACCUSÉ D’AVOIR COUVERT LES ACTES DE PÉDOPHILIE DU PÈRE KARADIMA. PHOTO ADNRADIO.CL |
Le conclave qui doit élire le successeur de Benoît XVI fait grand bruit au Chili, car parmi les cardinaux électeurs se trouve le Chilien Errazuriz. L’ex-archevêque de Santiago du Chili fait l’objet de nombreuses critiques, car il est accusé de complicité dans l’affaire Karadima, ce prêtre reconnu coupable d’abus sexuels sur des enfants. Et parmi ces victimes, certaines d’entre elles ont lancé une pétition sur Internet, demandant au cardinal de ne pas participer au conclave.
Par Laurie Fachaux
Pour les trois personnes à l’origine de cette pétition, il est inconcevable que le cardinal Francisco Javier Errazuriz puisse élire le futur pape. Elles mettent en doute « la qualité morale » de ce « complice de prêtres pédophiles ». Elles affirment aussi, dans la lettre, que « si nous permettons que des complices d’abus sexuels élisent le souverain pontife, nous créerons, structurellement, une église violatrice de droits ».
Les auteurs de la pétition prennent l’exemple du cardinal britannique, Keith O’Brian, qui a lui décidé de ne pas assister au conclave en raison d’un comportement sexuel qu’il a lui-même jugé «inapproprié ».
Un succès relatif de la pétition
La pétition a recueilli près de 7 000 signatures en 5 jours. C’est beaucoup, dans un sens, pour un pays comme le Chili, catholique à 70 %. Mais pour l’un des auteurs de cette pétition, José Andres Murillo : 7 000 signataires, c’est peu.
Jose Andres Murillo, est le président d’une association de lutte contre les abus sexuels qui s’appelle « Pour la confiance », il estime que les catholiques devraient signer la pétition pour avoir des représentants dignes de confiance, pas comme le cardinal Errazuriz : « Je pense qu'il a des preuves très claires. Et qu'il savait depuis le début des années 2000 et qu'il n'a rien fait jusqu'en 2010. Il a même empêché une procédure canonique d'investigation. Il avait la responsabilité de lancer les investigations. C'est considéré comme une sorte de complicité. »