14 mars, 2013

HABEMUS PAPAM - FRANÇOIS IER BERGOGLIO, UNE OMBRE AU TABLEAU

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JORGE BERGOGLIO, LE NOUVEAU PAPE ?
Né en 1936, l’archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Bergoglio, élu le 13 mars sous le nom de François 1er est un modéré, classique, « spirituel », cultivé et nuancé, vivant simplement et en retrait par rapport au tournant de la restauration ratzingérienne. Pondéré dans ses jugements, il fait figure d’homme de consensus. Sauf que l’image de ce premier pape d’Amérique latine est aujourd’hui entâchée par des révélations concernant son passé lors de la dictature argentine. De sorte que son début de pontificat commence très mal.



Au travers d’un livre « El Jesuita - Conversaciones con el cardenal Jorge Bergoglio » de Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti, le cardinal Bergoglio a sans doute tenté de redorer son blason et de contester les sérieuses accusations qui pèsent contre lui quant à sa conduite alors qu’il était provincial de la Compagnie de Jésus en 1973 et 1979. Suite aux accusations de deux prêtres Orlando Yorio et Francisco Jalics qu’il aurait remis aux autorités militaires. La défense de Bergoglio semble empruntée.

Selon sa propre version, Bergoglio aurait conseillé à ces deux prêtres, religieux jésuites comme lui au demeurant (!) de « faire très attention » en raison de leur réputation de subvertir l’ordre social. C’est à dire qu’il aurait cherché à les protéger de la police dictatoriale qui ne pouvait que les poursuivre suite à leur engagement parmi les pauvres des bidonvilles de Bajo Flores. Toujours selon sa propre version, alors provincial de la Compagnie, il aurait proposé à Yorio et Jalics de venir vivre tranquillement et discrètement dans la maison Provinciale (ce qui voulait dire au passage abandonner leur mission auprès des plus pauvres).
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PRÊTRE JÉSUITE ORLANDO YORIO

LE PRÊTRE JÉSUITE ORLANDO YORIO AUJOURD'HUI DÉCÉDÉ. « JORGE BERGOGLIO AURAIT D'ABORD INTIMÉ AUX DEUX PRÊTRES DE NE PLUS CÉLÉBRER LA MESSE DANS LES VILLAS MISERIAS, LES BIDONVILLES DE LA CAPITALE ARGENTINE. FACE À LEUR REFUS, IL AURAIT ENSUITE FERMÉ LES YEUX AU MOMENT DE LEUR DISPARITION. C'EST CETTE ATTITUDE TIMORÉE, VOIRE « COLLABO », QUE DÉNONCE LE JOURNALISTE HORACIO VERBITSKY. « JE SUIS SÛR QU'IL A LUI-MÊME FOURNI UNE LISTE AVEC NOS NOMS À LA MARINE », A TÉMOIGNÉ ORLANDO YORIO, LORS D'UN DES NOMBREUX PROCÈS OUVERTS DEPUIS LE RETOUR À LA DÉMOCRATIE. »


N’écoutant que leur courage, Yorio et Jalics persévérèrent dans leur ministère. Ils furent finalement enlevés, comme on pouvait s’y attendre.Selon Bergoglio, il aurait alors cherché à obtenir leur libération. Et à les protéger. Cette version n’est cependant pas la seule ! Et n’est pas celle de nombreux témoins, ni celle des intéressés. Sans oser les accuser en face, Bergoglio se faisait volontiers l’interprète des accusations d’autres prêtres et d’évêques. Qui démentaient quant à eux les avoir émises. Un jour, le père Bergoglio (il n’avait pas encore coiffé la mitre) recommanda aux deux religieux turbulents de s’adresser à l’évêque de Moron, Mgr Miguel Raspanti. Leur affirmant qu’ils pourraient trouver refuge dans le diocèse de ce dernier. Or, en réalité, il écrivit lui-même une lettre à Raspanti terriblement négative à l’endroit des deux religieux ! L’art du double jeu en somme. Le brave Raspanti chercha pourtant à protéger et à cacher les deux prêtres. C’est Bergoglio qui l’en aurait alors dissuadé. Ce sont les calomnies répétés par Bergoglio qui empêchèrent aussi aux deux religieux d’être accueillis dans le diocèse de Buenos Aires ou d’être incardinés à Santa Fe. Après leur libération, Yorio se rendit à Rome où le jésuite colombien Candido Gavina, très bien informé, lui apprit, de source autorisée (l’ambassadeur argentin près le Saint-Siège) que les forces armées avaient arrêté ces deux religieux suite à la plainte de leurs supérieurs religieux qui les présentaient comme des guérilleros. L’Ambassadeur argentin confirma même cette information par écrit.

En ce qui concerne Jalics, il se réfugia par la suite aux Etats-Unis. Bergoglio s’opposa à son retour en Argentine ! Et il le fit savoir aux évêques argentins susceptibles d’accueillir le religieux dans leur diocèse. Qui plus est, il alla même jusqu’à conseiller à Anselmo Orcoyen, le directeur national du culte catholique, de refuser la demande de passeport avancée par Jalics...