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MICHELLE BACHELET À SANTIAGO DU CHILI, LE 27 JUIN 2013. MEETING DE FIN DE CAMPAGNE DES PRIMAIRES AU CHILI. PHOTO |
Aimable et souriante. Intelligente et engagée. Timide mais charismatique. Michelle Bachelet ressemble à la combinaison parfaite entre la mère de famille aimante et l’exécutive woman indépendante, entre femme épanouie et leader politique expérimenté. C'est en tout cas ce que semblent penser nombre de ses compatriotes, qui se sont précipités aux urnes il y a une dizaine de jours afin de l'introniser candidate socialiste à l'élection présidentielle du 17 novembre prochain, avec 73 % des voix.
Mais son retour attendu sur la scène politique chilienne soulève des questions sur l'origine d'une telle popularité. Selon certains politologues sud-américains, Michelle Bachelet serait en fait un pur produit du marketing politique. Dans un article intitulé « La sonrisa de Michelle » (« Le sourire de Michelle », paru dans le journal La Tercera de Chile le 6 février), le spécialiste en philosophie politique Daniel Mansuy critiquait le manque d'arguments de la leader socialiste et se demandait s'il était « convenable qu'une personne garde le silence sur tous et chacun des problèmes qui frappent le Chili» . Mansuy ne mâche pas ses mots : selon lui, Michelle Bachelet a un « lien de confiance » indéniable avec les Chiliens, pourtant cette relation privilégiée n'est pas le couronnement d'une gestion publique responsable et efficace, mais plutôt l'effet de son image.