17 janvier, 2016

PORTRAIT DE KISSINGER EN IDÉALISTE

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HENRY KISSINGER, DÉCEMBRE 1968. (AP)
«Le gouvernement d’un pays allié […] a été renversé par un coup d’État militaire qu’a encouragé notre administration […] Il me déplaît que l’on puisse penser à notre pays en termes d’un usage cynique du pouvoir. Notre force réside dans les principes, non dans la manipulation.» 
CORPS DE L’AUTOCRATE SUD-VIETNAMIEN NGO DINH DIEM. 
Ces mots ont été écrits par Henry Kissinger en 1963. Ils étaient destinés à être prononcés par celui qu’il conseillait alors, le gouverneur républicain Nelson Rockefeller. Kissinger entendait condamner ainsi l’assassinat de l’autocrate sud-vietnamien Ngo Dinh Diem. 


COUVERTURE «KISSINGER,
1923-1968: L'IDÉALISTE»
Une preuve, selon l’historien britannique Niall Ferguson, que le futur secrétaire d’État de Richard Nixon n’était pas à ses débuts un partisan de la realpolitik, mais un idéaliste portant haut les idées et les principes. Le jeune Kissinger n’était mû que par une seule cause, juge au contraire l’historien David Milne : l’avancement de sa propre carrière. Ni idéaliste, ni réaliste, il était avant tout «un opportuniste».