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LA REPRÉSENTANTE DU PEUPLE MAPUCHE AUPRÈS DE L’ONU, FLOR CALFUNAO PAILLALEF, CRAINT D’ÊTRE EMPRISONNÉE EN CAS DE RENVOI AU CHILI. PHOTO STEEVE IUNCKER-GOMEZ |
« Ma cliente est incontestablement en danger! Si elle rentre au Chili, elle sera à coup sûr persécutée», affirme Me Nils de Dardel. Cette décision est donc tout simplement scandaleuse!» Le Tribunal fédéral administratif (TAF) a en effet une nouvelle fois refusé l’asile suisse à la représentante du peuple mapuche auprès de l’ONU (notre édition du 20 juillet).
Flor Calfunao Paillalef est ainsi sommée de rentrer dans son pays. Son avocat dénonce ce verdict: «La discrimination des Mapuches au Chili est avérée. En particulier la communauté de ma cliente, qui est la cible d’attaques violentes, même avec des armes à feu. La Commission interaméricaine des droits humains a du reste reconnu à deux reprises – décisions de 2015 et 2016 – que la famille Paillalef était menacée. Comment la justice suisse peut-elle ne pas tenir compte du droit international établi? C’est vraiment choquant.» Il ajoute: «Bien réelles, les persécutions des Mapuches ont pour but que ces Indiens d’origine quittent leurs terres ancestrales, où ils vivent depuis des siècles.» Pour sa part, Flor Calfunao Paillalef redoute très sérieusement d’être emprisonnée en cas d’expulsion au Chili.