29 juin, 2019

LA CAPITAINE SAUVETEUSE CAROLA RACKETE DANS LES GRIFFES DE LA POLICE ITALIENNE

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CAROLA RACKETE A FORCÉ L'ENTRÉE DU PORT, 
DEVANT LA SITUATION HUMANITAIRE DES 
MIGRANTS QUE TRANSPORTAIT SON BATEAU
PHOTO MAXPPP 
Pour avoir amarré son navire, le Sea-Watch, le dernier à encore porter secours aux migrants en Méditerranée, dans le port de Lampedusa et bravé l'interdiction formulée par les autorités italiennes, Carola Rackete a été interpellée. Elle risque dix ans d'emprisonnement.
MIDI LIBRE
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« LIBERTÉ POUR CAROLA RACKETE »
Les autorités italiennes ont procédé ce samedi à l'arrestation de la capitaine du navire humanitaire de l'ONG allemande Sea-Watch, Carola Rackete. Elles lui reprochent d'avoir amarré le navire transportant des migrants dans le port de l'île de Lampedusa en dépit du refus du gouvernement italien.

Arrêtée pour "résistance à un bateau militaire"


« LIBERTÉ POUR CAROLA RACKETE »
Le navire, sous pavillon néerlandais, était bloqué dans les eaux internationales depuis plus de deux semaines après avoir récupéré 53 migrants au large des côtes libyennes. Onze d'entre eux avaient été remis aux gardes-côtes italiens pour des raisons médicales, les 42 migrants encore présents à bord du navire étant finalement autorisés à débarquer, samedi.

Ils ont été conduits dans un centre d'accueil à Lampedusa, tandis que la jeune femme était arrêtée pour "résistance à un bateau militaire". Elle encourt, du fait de cette accusation, selon la presse locale, dix années d'emprisonnement.

Salvini : "Hors-la-loi arrêtée, bateau pirate saisi"


PHOTO MATTEO GUIDELLI
Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a déclaré qu'il appartenait maintenant à la justice italienne de décider si des charges criminelles devaient être retenues contre Carola Rackete. Son ministre de l'Intérieur s'est lui réjoui de cette interpellation, qui cloue également à quai le Sea-Watch. "Hors-la-loi arrêtée. Bateau pirate saisi. Grosse amende pour une ONG étrangère. Tous les migrants répartis dans d'autres pays européens. Mission accomplie", a écrit Matteo Salvini.

La France, l'Allemagne, le Luxembourg, la Finlande et le Portugal se seraient réparti l'accueil des migrants, après que Christophe Castaner a indiqué la capacité du pays à en accueillir dix "sans délai". Non sans que le ministre de l'Intérieur ait fustigé son homologue transalpin. "Il est faux de dire que l'UE ne s'est pas montrée solidaire", a-t-il commenté.