11 septembre 2001 - New York - États-Unis
Comme chaque année, le printemps austral nous apporte son triste lot de souvenirs, les fléaux de ce 11 septembre, qu’un autre 11 septembre de plus récente mémoire occulte de plus en plus. Serait-ce parce que les Etats Unis passent du rôle de victime à celui, moins présentable, de bourreau ? Bourreau, le mot est inapproprié, il vaudrait mieux parler de conspirateur, de comploteur, de Grand Manitou. Longtemps l’intervention américaine au Chili fut une affaire de faux noms, de versements secrets, de transactions en coulisses. Lorsque les dossiers furent déclassés et l’intervention révélée au grand jour, il était déjà trop tard. C’est une politique où les Etats-Unis excellent, celle du fait accompli.
C'est pourquoi «l’intérêt» de l'administration américaine pour la succession de Fidel Castro à Cuba et les sommes versées aux dissidents (plus de 62,8 millions d’euros) nous rappellent d’étranges souvenirs. Car comme tous les plans américains, celui-ci comporte une annexe secrète «pour des raisons de sécurité nationale » et afin d’assurer sa « réalisation effective».
Quelque soit l'avis que nous avons de Cuba et son processus, nous ne pouvons que nous insurger contre cette nouvelle ingérence, surtout s’agissant d’un pays qui a payé au prix fort son autonomie.
Nous ne souhaitons pas que Cuba connaisse le même sort que le Chili et qu’un nouveau 11 septembre s’abatte sur son peuple. Nous savons où conduit «l’intérêt» que les Etats-Unis portent à l’avenir des peuples.
Dans des conditions semblables, la plupart des interventions américaines en Amérique latine se sont soldées par un recul de la démocratie et des libertés publiques, sans parler des crimes que, malgré le temps écoulé, nous ne pouvons oublier.
L'expérience chilienne du début des années 70 visant à la construction d'une société plus juste par la voie démocratique est pourtant très éloignée de la guerre de guérillas mise en place par les révolutionnaires cubains. Mais il faut croire que les deux menaçaient les «intérêts» américains, lesquels, comme chacun sait, ne connaissent pas de frontière. Souhaitons que la fin ne soit pas la même.
NOLO RIZKÁ
C'est pourquoi «l’intérêt» de l'administration américaine pour la succession de Fidel Castro à Cuba et les sommes versées aux dissidents (plus de 62,8 millions d’euros) nous rappellent d’étranges souvenirs. Car comme tous les plans américains, celui-ci comporte une annexe secrète «pour des raisons de sécurité nationale » et afin d’assurer sa « réalisation effective».
Quelque soit l'avis que nous avons de Cuba et son processus, nous ne pouvons que nous insurger contre cette nouvelle ingérence, surtout s’agissant d’un pays qui a payé au prix fort son autonomie.
Nous ne souhaitons pas que Cuba connaisse le même sort que le Chili et qu’un nouveau 11 septembre s’abatte sur son peuple. Nous savons où conduit «l’intérêt» que les Etats-Unis portent à l’avenir des peuples.
Dans des conditions semblables, la plupart des interventions américaines en Amérique latine se sont soldées par un recul de la démocratie et des libertés publiques, sans parler des crimes que, malgré le temps écoulé, nous ne pouvons oublier.
L'expérience chilienne du début des années 70 visant à la construction d'une société plus juste par la voie démocratique est pourtant très éloignée de la guerre de guérillas mise en place par les révolutionnaires cubains. Mais il faut croire que les deux menaçaient les «intérêts» américains, lesquels, comme chacun sait, ne connaissent pas de frontière. Souhaitons que la fin ne soit pas la même.
NOLO RIZKÁ
11 septembre 1973 - Santiago du Chili