Alors que Michelle Bachelet avait fait la promesse dans son programme de campagne de se pencher sur le problème des droits des indigènes, le Chili qui se veut la démocratie exemplaire d’Amérique Latine rencontre plus que jamais un conflit vif avec sa minorité. Les violences perpétrées par des Mapuches et dont les médias font scrupuleusement le rapport oubliant la réciproque (il y a déjà eu deux morts chez les Mapuches), sont le poil à gratter du gouvernement. Une trentaine de militants, chefs traditionnels ou représentants d’organisations sont emprisonnés selon la loi anti-terroriste datant de la dictature, pour des délits allants du désordre sur la voie publique à des incendies et autres actes de vandalisme.. On se souvient en 2006 du concert de Manu Chao à Santiago, dans lequel ces activistes s’étaient invités. Leurs revendications ? Se voir reconnaître le statut de «prisonnier politique» comme plus récemment la «Chepa», qui a fait une grève de la faim de plus de 100 jours afin de voir assouplir ses conditions d’incarcération.
Une histoire, une terre, une tradition Mais le conflit ne date pas de ce gouvernement : Après une défaite contre les colons espagnols, puis l’Etat chiliens, le peuple mapuche qui disposait jusqu’alors d’un territoire reconnu : le territoire « d’auracan » de 10 000 hectares, perd presque toutes ses terres. Il passe le XXe siècle dans l’ombre et est définitivement traité comme une minorité ethnique aux revendications désuètes sous la dictature. Le développement économique du pays, notamment par l’implantation de grandes industries comme l’industrie forestière, génère une migration quasi constante de ces populations. Les Mapuches se sont coûte que coûte intégrés afin de ne pas subir de discrimination, mais ils sont tout de même méprisés par une partie de la population. En témoigne l’expression courante : «ya le salió el indio» (littéralement «il te sort l’Indien»), autrement dit une manière péjorative pour désigner le sang indien qui affleure lorsque l’on s'énerve. Cependant depuis le début des années 1990 et la fin de la dictature, la nouvelle génération souhaite revaloriser ses racines. Des voix s’élèvent même pour la reconnaissance d’un «pays mapuche» sur le modèle de la Catalogne, par exemple. En 1993, l’état chilien, a créé la Conadi pour protéger et administrer les droits des peuples indigènes, lequel a récemment demandé la création d’un «ministère indigène». Mais le gouvernement est-il réellement prêt à sacrifier ses bons indices économiques pour régler une question sociale qui ne concerne qu’une petite partie de la population ?
Les Mapuche, littéralement : «gens de la terre», dans leur langue, sont plus de 600 000 soit 4% de la population totale. Ils représentent plus de 80 % de tous les indigènes du Chili. Aujourd’hui ils sont principalement installés dans les régions du Bio-bio (Concepción), de l’Auraucanie (Temuco) et des Lacs et à Santiago
Une histoire, une terre, une tradition Mais le conflit ne date pas de ce gouvernement : Après une défaite contre les colons espagnols, puis l’Etat chiliens, le peuple mapuche qui disposait jusqu’alors d’un territoire reconnu : le territoire « d’auracan » de 10 000 hectares, perd presque toutes ses terres. Il passe le XXe siècle dans l’ombre et est définitivement traité comme une minorité ethnique aux revendications désuètes sous la dictature. Le développement économique du pays, notamment par l’implantation de grandes industries comme l’industrie forestière, génère une migration quasi constante de ces populations. Les Mapuches se sont coûte que coûte intégrés afin de ne pas subir de discrimination, mais ils sont tout de même méprisés par une partie de la population. En témoigne l’expression courante : «ya le salió el indio» (littéralement «il te sort l’Indien»), autrement dit une manière péjorative pour désigner le sang indien qui affleure lorsque l’on s'énerve. Cependant depuis le début des années 1990 et la fin de la dictature, la nouvelle génération souhaite revaloriser ses racines. Des voix s’élèvent même pour la reconnaissance d’un «pays mapuche» sur le modèle de la Catalogne, par exemple. En 1993, l’état chilien, a créé la Conadi pour protéger et administrer les droits des peuples indigènes, lequel a récemment demandé la création d’un «ministère indigène». Mais le gouvernement est-il réellement prêt à sacrifier ses bons indices économiques pour régler une question sociale qui ne concerne qu’une petite partie de la population ?
Les Mapuche, littéralement : «gens de la terre», dans leur langue, sont plus de 600 000 soit 4% de la population totale. Ils représentent plus de 80 % de tous les indigènes du Chili. Aujourd’hui ils sont principalement installés dans les régions du Bio-bio (Concepción), de l’Auraucanie (Temuco) et des Lacs et à Santiago