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MANUEL VALLS, CE JEUDI 19 NOVEMBRE 2015 À L'ASSEMBLÉE NATIONALE, QUI A ADOPTÉ LA PROLONGATION DE L'ÉTAT D'URGENCE. PHOTO ETIENNE LAURENT
D'Alain Peyrefitte à Manuel Valls, en passant par Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkoy, les politiques ne cessent de répéter cette formule, qui est en fait un drôle de glissement sémantique par rapport à l'héritage de la Révolution.
Au perchoir de l’Assemblée nationale pour défendre le projet de loi relatif à l’état d’urgence (qui a bien été prolongé de trois mois), ce jeudi matin, Manuel Valls a asséné ce qui pourrait ressembler à un slogan de campagne devant l’hémicycle : « La sécurité est la première des libertés ». Alors que François Hollande a amorcé un virage très sécuritaire dans la foulée des terribles attentats parisiens du 13 novembre 2015 (prorogation de l’État d’urgence donc, mais aussi modification constitutionnelle) et tandis que l’opposition veut aller encore plus loin (Laurent Wauquiez ne cesse de réclamer l’internement dans des camps de tous les individus fichés S), petite histoire d’une formule qui s’est complètement imposée dans le débat politique. À tort.