06 février, 2020

LES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS DANS LE CADRE DES MOBILISATIONS AU CHILI SONT GÉNÉRALISÉES ET L’ÉTAT EST RESPONSABLE

  
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DES POLICIERS ATTAQUENT UN HOMME LORS D’UNE MANIFESTATION
CONTRE LE GOUVERNEMENT CHILIEN À SANTIAGO DU CHILI.
PHOTO GORAN TOMASEVIC / REUTERS/ 
Après sa visite au Chili du 6 au 11 novembre 2019 pour corroborer les allégations de graves violations des droits humains qui ont eu lieu dans le cadre des protestations et de la mobilisation sociale, la Mission Internationale d’Observation de la société civile [1] a publié son rapport final (disponible en espagnol). Ce rapport met en avant le caractère généralisé des violences et le fait qu’elles sont le produit d’une politique répressive de l’État chilien qui a découlé sur de graves violations du droit international des droits humains. Une enquête indépendante et exhaustive doit être conduite pour déterminer la commission éventuelle de crimes internationaux.
Le rapport signale que « les graves violations des droits humains qui ont eu lieu au Chili depuis octobre 2019, dans le contexte des protestations sociales, n’étaient pas des faits isolés, mais l’expression d’une violence d’État, enracinée dans les pratiques des forces de l’ordre et de sécurité. Ces pratiques ont pu être identifiées depuis de nombreuses années et à grande échelle sur l’ensemble du territoire dans le contexte des dernières mobilisations ». La répression de la protestation du peuple Mapuche en est l’un des exemples.