17 juillet, 2022

CHILI: EN CAS DE «NON» À LA NOUVELLE CONSTITUTION, IL FAUDRA «TOUT RECOMMENCER À ZÉRO», ANNONCE GABRIEL BORIC

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DESSIN ALEN LAUZÁN     

Au Chili, il reste un mois et demi avant le référendum obligatoire du 4 septembre : « oui » ou « non » à la nouvelle Constitution. Selon les derniers sondages, le « non » pourrait l’emporter et le pays pourrait alors conserver la Constitution actuelle, écrite sous la dictature. Le président Gabriel Boric qui, lui, est favorable au nouveau texte constitutionnel, se prépare à cette éventualité. Lors d’une interview à la télévision, il a déclaré cette semaine que si la nouvelle Constitution était rejetée, il faudrait « tout recommencer à zéro ».
RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION 
CHILI 4S 2022 
« J'APPROUVE »




Gabriel Boric anticipe et se projette après le référendum. Si la nouvelle Constitution est rejetée, « il faudra de nouvelles élections, pour élire une nouvelle assemblée qui rédigera un nouveau texte constitutionnel », a-t-il dit. Et son argument est que le Chili a voté de façon très claire lors du premier référendum d’octobre 2020 en faveur d'une nouvelle Constitution écrite par des personnes élues par les citoyens. 


RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION 
CHILI 4S 2022 
« J'APPROUVE »

Plusieurs membres de son secteur ont critiqué son annonce, eux qui n’envisagent qu'une issue possible au référendum : l’approbation du nouveau texte constitutionnel. Selon une députée de la coalition présidentielle, « ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est concrétiser la mise en place de la nouvelle Constitution au lieu d’envisager des scénarios encore fictifs », s’est-elle agacée.
RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION 
CHILI 4S 2022 
« J'APPROUVE »

L’opposition, quant à elle, a plutôt bien accueilli les paroles du président, puisqu’en effet la droite rejette la nouvelle Constitution et considère alors comme «raisonnable » et « réaliste » que le gouvernement se prépare à cette éventualité. 

Les deux camps ont encore sept semaines pour tenter de convaincre les indécis car trois Chiliens sur 10 ne savent pas encore ce qu’ils voteront le 4 septembre prochain.