03 juillet, 2022

MORT D’UN ANCIEN TORTIONNAIRE DE LA DICTATURE ARGENTINE

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PHOTO ENRIQUE MARCARIAN / REUTERS

Condamné neuf fois à la prison à vie, Miguel Etchecolatz est mort des suites d’une insuffisance cardiaque à l’âge de 93 ans. 
MIGUEL ETCHECOLATZ 
L’un des tortionnaires les plus emblématiques de la dictature argentine (1976-1983), Miguel Etchecolatz, qui avait été condamné neuf fois à la prison à vie, est mort, samedi 2 juillet, à l’âge de 93 ans, ont annoncé des organisations des droits humains. Il est mort des suites d’une insuffisance cardiaque dans une clinique où il avait été admis il y a quelques jours, selon les médias.

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Ancien chef adjoint de la police de la province de Buenos Aires, Miguel Etchecolatz avait commandé une vingtaine de camps de torture où des milliers de personnes ont été tuées après avoir été enlevées.

« Il n’aura jamais eu un mot pour les disparus », a déploré la députée et activiste de gauche argentine Myriam Bregman. « En raison du poste que j’occupais, j’ai dû tuer, et si c’était à refaire, je le referais », avait-il dit au cours de l’un de ses nombreux procès.

Miguel Etchecolatz avait été condamné en mai par un tribunal de La Plata, à 56 kilomètres au sud-est de Buenos Aires, pour séquestration, torture de sept personnes et assassinats de quatre d’entre elles, survenus en 1976 au centre de détention clandestin de La Plata.
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Neuf peines de prison à vie

Il s’agissait de la neuvième peine de prison à vie prononcée contre M. Etchecolatz, qui était détenu à Ezeiza, au sud de Buenos Aires, et qui avait suivi le verdict à distance, hospitalisé pour accès de fièvre. L’ancien tortionnaire avait auparavant été condamné à la prison à vie, aux côtés de dix coaccusés, à la fin de 2020, au terme d’un procès de deux ans qui avait porté sur 84 cas d’enlèvements, tortures et meurtres.

L’un des témoins-clés de ses nombreux procès, Julio Lopez, ancien détenu torturé sous la dictature, avait « disparu » alors qu’il se rendait à une audience au tribunal en 2006. La disparition du maçon de 77 ans, qui avait causé une profonde indignation, n’a jamais été élucidée.

Selon les organismes de défense des droits humains, quelque trente mille personnes ont disparu sous la dictature. Depuis la reprise des procès de la dictature au milieu des années 2000, après plus d’une décennie de mesures et lois d’amnistie hautement controversées, quelque 1 060 personnes ont été condamnées pour crimes contre l’humanité.


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