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LE CAMPEMENT ÉRIGÉ PAR LES ÉTUDIANTS DE TRINITY COLLEGE,
À DUBLIN, PHOTOGRAPHIÉ ICI LE LUNDI 6 MAI.
PHOTO DAMIEN EAGERS/REUTERS
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COURRIER IGÉOPOLITIQUE : IRLANDE / Mobilisation. À l’université de Dublin, les étudiants obtiennent la révision des liens avec Israël / Le blocus de Trinity College entamé le week-end dernier a été levé mercredi 8 mai après que la direction a accédé à certaines revendications des élèves, parmi lesquelles l’annulation du financement de plusieurs entreprises israéliennes présentes dans les Territoires palestiniens occupés.
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UNIVERSITÉ DE COLOMBIE NASER JAFARI |
“C’est le résultat que les étudiants escomptaient, et il a été obtenu de manière pacifique”, se félicite l’Irish Independent. Trinity College, prestigieuse université de Dublin, a officialisé mercredi 8 mai son désengagement de trois entreprises israéliennes liées aux Territoires palestiniens occupés et financées à travers un fonds de dotation.
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L’établissement a ainsi promis de se retirer dès le mois de juin des trois sociétés, présentes sur la liste noire des Nations unies, puis de mettre en place un groupe de travail chargé d’examiner ses autres investissements en Israël.
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“À l’issue de négociations avec des représentants d’élève, la direction s’est également engagée à aider les étudiants gazaouis qui souhaiteraient poursuivre leurs études”, ajoute le quotidien de la capitale irlandaise. “Huit places ont été identifiées, six en master et deux en licence”, précise The Irish Times.
Pertes financières
Ces annonces, “accueillies par des hourras” dans les rangs étudiants, sont venues clore cinq jours de blocus décrété en soutien aux Palestiniens. “Le campus était fermé depuis le week-end en raison de l’érection d’un campement composé de dizaines de tentes”, décrit l’Irish Independent :
“Des drapeaux palestiniens avaient été placés devant la pelouse principale, et, perchés sur les rebords de fenêtres, des étudiants encourageaient les automobilistes à ‘klaxonner pour la Palestine’.”
LE FOLIO 27v CONTIENT LES SYMBOLES DES QUATRE ÉVANGÉLISTES (DANS LE SENS DES AIGUILLES D'UNE MONTRE EN PARTANT DU HAUT À GAUCHE) :UN ANGE ( MATTHIEU ), UN LION ( MARC ), UN AIGLE ( JEAN ) ET UN BŒUF ( LUC ). WIKIMEDIA COMMONS |
Le mouvement de protestation, emblématique d’une Irlande résolument propalestinienne, avait surtout conduit à la fermeture de la bibliothèque de Trinity College, attraction touristique phare et manne financière importante pour l’établissement. “Les gens viennent y admirer le Livre de Kells”, un manuscrit médiéval orné de somptueuses enluminures, explique le quotidien le plus lu du pays :
“Rien qu’en 2022, les visites avaient rapporté 17 millions d’euros à l’université.”
Pendant l’été, calcule l’Irish Times, “le Livre de Kells permet à Trinity College d’emmagasiner quelque 350 000 euros par semaine”.
“Maintenant, on nettoie”
D’après la presse irlandaise, la direction de la faculté avait déjà entamé en janvier une réflexion autour de l’accueil d’étudiants de la bande de Gaza, dévastée depuis sept mois par la riposte israélienne aux massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas. “Nous exécrons et condamnons toute forme de violence, y compris les atrocités commises le 7 octobre, les prises d’otages et l’assaut aussi intense que disproportionné en cours”, a soutenu Trinity College dans un communiqué publié mercredi 8 mai.
“Maintenant, on nettoie”, a lancé la présidente de l’association des étudiants, Jenny Maguire, en début de soirée. “Quelques minutes seulement après la confirmation des décisions prises par la direction, le démantèlement du camp a commencé dans la bonne humeur, salue l’Irish Independent. Ici, on effaçait les slogans écrits à la craie, là on pliait les tentes.”
« Me Gustan los Estudiantes »
(J'AIME LES ÉTUDIANTS),
Paroles et Musique de Violeta Parra
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Une fin de blocus qui tranche avec les scènes observées aux États-Unis et en France, note le quotidien, où les occupations de campus “ont parfois débouché sur des évacuations par les forces de l’ordre et des affrontements”.
Courrier international
LES MANIFESTATIONS ÉTUDIANTES CONTRE LA GUERRE À GAZA DANS LES UNIVERSITÉS AMÉRICAINES. DESSIN OUSSAMA HAJJAJ |