26 novembre, 2025

BRÉSIL : BOLSONARO A COMMENCÉ À PURGER SA PEINE DE VINGT-SEPT ANS DE PRISON.

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Courrier
international
[L’ex-président brésilien, putschiste d’extrême droite Jair Bolsonaro a commencé mardi à purger une peine de 27 ans de prison, moins de trois mois après sa condamnation historique pour tentative de coup d’État contre son rival Lula.] / Brésil : Bolsonaro a commencé à purger sa peine de vingt-sept ans de prison. Après avoir épuisé tous ses recours, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, condamné en septembre à vingt-sept ans de prison pour tentative de coup d’État, a commencé mardi à purger sa peine à Brasilia. 

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Courrier international Lecture 1 min. Publié le 26 novembre 2025 

L’EX-PRÉSIDENT PUTSCHISTE BOLSONARO
A TENTÉ DE BRÛLER SON BRACELET ÉLECTRONIQUE

Il est détenu “au siège de la police fédérale, dans ce qu’on appelle la salle de l’état-major, un espace qu’il ne partagera avec aucun autre détenu, et où le confort est supérieur à celui d’une prison”, précise Folha de São Paulo. 

“Il s’agit d’une pièce de 12 m2 équipée d’une télévision, de la climatisation, d’une salle de bains privative et d’un bureau”, ajoute le quotidien. Assigné à résidence depuis août, M. Bolsonaro, 70 ans, avait été placé en détention provisoire samedi pour “risque élevé de fuite” après avoir tenté de se débarrasser de son bracelet électronique.


23 novembre, 2025

PLUSIEURS COMPAGNIES AÉRIENNES SUSPENDENT LEURS LIAISONS AVEC LE VENEZUELA À CAUSE DES TENSIONS ACCRUES AVEC LES ÉTATS-UNIS.

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UN AVION DE LA COMPAGNIE AÉRIENNE BRÉSILIENNE GOL SURVOLE
 LA BAIE DE GUANABARA AVANT D’ATTERRIR À L’AÉROPORT
 SANTOS DUMONT DE RIO DE JANEIRO.
PHOTO PABLO PORCIUNCULA/AFP

Courrier
international
Plusieurs compagnies aériennes suspendent leurs liaisons avec le Venezuela à cause des tensions accrues avec les États-Unis. C’est le cas pour l’instant de la compagnie espagnole Iberia, de la portugaise TAP, de la colombienne Avianca, de la trinidadienne Caribbean, de la brésilienne GOL et de la chilienne Latam. [Vénénézuela face  à l'agression Étasunienne]

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Courrier international  Lecture 1 min. Publié le 23 novembre 2025

De son côté, l’Administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) a exhorté les avions circulant dans l’espace aérien vénézuélien à “redoubler de prudence” en raison de “la détérioration de la situation sécuritaire et de l’intensification de l’activité militaire au Venezuela et dans ses environs”. 

PORTE-AVIONS AMÉRICAIN GERALD FORD
PHOTO TERJE PEDERSEN

► À lire aussi :        LES AMBIGUÏTÉS DU MOUVEMENT « GÉNÉRATION Z » AU MEXIQUE

Selon El País, “l’incertitude demeure quant aux prochaines mesures” que prendra l’administration Trump à l’égard du pays dirigé par Nicolás Maduro, suite au déploiement du porte-avions Gerald Ford près des eaux territoriales vénézuéliennes. 

Élection présidentielle au Chili
Second tour le dimanche 14 décembre 2025

Le texte principal "¡AL MAL TIEMPO, BUENA JARA!"
est une variation d'un dicton populaire espagnol "
Al mal tiempo, buena cara" (Au mauvais temps, bonne mine)
"Faire contre mauvaise fortune bon cœur" 

Des sources américaines ont fait savoir à l’agence Reuters que le début de cette nouvelle phase pourrait être “imminent”, bien que “sa nature exacte reste inconnue”, précise le quotidien espagnol.

IMAGE ILLUSTRATIVE CRÉÉE PAR INTELLIGENCE ARTIFICIELLE.

SUR LE MÊME SUJET :

21 novembre, 2025

LES AMBIGUÏTÉS DU MOUVEMENT « GÉNÉRATION Z » AU MEXIQUE

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LORS D’UN RASSEMBLEMENT ORGANISÉ PAR LE MOUVEMENT NOMMÉ
« GÉNÉRATION Z » CONTRE LE GOUVERNEMENT DE LA PRÉSIDENTE MEXICAINE
CLAUDIA SHEINBAUM,  SUR L’AVENUE REFORMA À MEXICO, LE 20 NOVEMBRE 2025.
PHOTO YURI CORTEZ 
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Le Monde

Les ambiguïtés du mouvement « génération Z » au Mexique / Impulsé par un milliardaire en guerre avec le gouvernement mexicain de Claudia Sheinbaum, un mouvement nommé « génération Z » a réuni des dizaines de milliers de personnes lors d’une manifestation contre l’insécurité et la corruption qui s’est tenue le 15 novembre à Mexico et a terminé par de violents affrontements avec la police.

Par Mathieu Tourliere (Mexico, correspondance) Publié le 21 novembre 2025  Temps de Lecture 4 min.


À quelques mètres d’un vendeur à la sauvette qui offre des drapeaux pirates du manga japonais One Piece pour l’équivalent de 1,50 euro, Emanuel Montecristo, un ouvrier du bâtiment de 28 ans, exige du mur de policiers devant lui de laisser passer la petite centaine de manifestants réunie ce jeudi 20 novembre, à Mexico, pour dénoncer la corruption et l’insécurité.

/ 🇨🇱️ / JARA PRESIDENTA \ 🇨🇱

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Le jeune est revenu dans le centre-ville de la capitale du Mexique, à plus de deux heures de son quartier dans la périphérie, pour exprimer sa colère. Le visage caché derrière son tee-shirt, il explique que sa mère tenait une petite pharmacie qu’elle a dû fermer après avoir reçu des menaces de mort de racketteurs. « Nous sommes allés voir la police, mais ils nous ont dit que la menace n’était pas sérieuse. J’ai dû me cacher, de peur qu’ils me tuent », dit-il.

Cinq jours auparavant, samedi 15 novembre, Emanuel Montecristo avait participé à la première manifestation de sa vie : un rassemblement convoqué par la « génération Z » sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, pour protester contre le gouvernement de la présidente, Claudia Sheinbaum. Sur l’abdomen, il porte encore la brûlure d’un pétard lancé par un policier lorsque les forces de l’ordre ont violemment dispersé les manifestants, pour un bilan officiel de 120 blessés, dont 84 policiers et 6 journalistes, et de 40 arrestations.

Inexistant il y a encore un mois au Mexique, le mouvement de la « génération Z » est né sur les réseaux sociaux à partir de la mi-octobre, lorsque des comptes anonymes ont relayé des vidéos, créées par intelligence artificielle, qui mêlaient manifestants encagoulés, drapeaux de One Piece – symbole utilisé par les jeunes du Népal lors des soulèvements du mois d’octobre – et images du Palais national de Mexico en feu. Ces comptes invitaient la jeunesse à manifester le 15 novembre pour s’insurger contre les scandales de corruption qui ont entaché des figures de Morena, le parti au pouvoir, et pour exiger la destitution de la présidente de gauche.

Nuire à Claudia Sheinbaum

LE MILLIARDAIRE RICARDO SALINAS PLIEGO
PHOTO FERNANDO RAMÍREZ

Le gouvernement et ses partisans soutiennent que la « génération Z » n’est pas un mouvement spontané, mais le produit d’une campagne lancée par le milliardaire Ricardo Salinas Pliego pour nuire à Claudia Sheinbaum, créditée d’un taux de popularité de 72 %. Son équipe a présenté une enquête démontrant que l’appel à manifester de la « génération Z » avait été amplifié sur les réseaux sociaux par des millions de « bots », des influenceurs et des opposants politiques. Morena a exhibé un contrat de 100 000 euros que le Parti Action nationale (PAN, droite), le principal parti d’opposition, a octroyé, en février, à un porte-parole du mouvement pour des services de « stratégie numérique ».

De nombreux détails avaient déjà interpellé ceux qui s’étaient penchés sur les vidéos : « La musique, les expressions ou les symboles n’étaient clairement pas ceux de la génération Z [les jeunes nés entre 1997 et 2012], mais plutôt de millennials voire de boomeurs [les générations précédentes] ; c’était visiblement le produit d’une agence de marketing politique dans une stratégie pour monter les jeunes contre le gouvernement », soutient l’analyste politique Vanessa Romero.

Le mouvement a pris une nouvelle ampleur le 1er novembre, après le meurtre de Carlos Manzo, le maire de la ville d’Uruapan. Politicien bravache au verbe haut, l’élu s’était séparé de Morena et avait demandé au gouvernement de déployer plus de soldats pour affronter les groupes armés qui terrorisent les habitants de cette ville de l’État du Michoacan (ouest), l’une des principales régions de production d’avocats et de citrons verts du pays. Son assassinat, le septième d’un maire au Mexique en 2025, a secoué l’opinion et ébranlé le gouvernement de Claudia Sheinbaum.

Stratégie payante

Surfant sur cette vague d’indignation, le réseau de la « génération Z » a alors élargi son appel à manifester en incluant la protestation contre le meurtre de Carlos Manzo et l’insécurité. La stratégie s’est avérée payante : ignoré pendant plusieurs semaines, l’appel à manifester a finalement réuni des dizaines de milliers de personnes à Mexico, dont une petite proportion de jeunes. Celle du 20 novembre n’a rassemblé que quelques dizaines de personnes.

L’analyste Carlos Bravo note que de nombreuses personnes ont manifesté pour la première fois le 15 novembre sans savoir qui était à l’origine du mouvement, mais en portant des revendications légitimes, notamment sur la collusion entre les groupes criminels et les gouvernements locaux contrôlés par Morena. « Le gouvernement vient d’une opposition qui s’est forgée dans les manifestations, mais qui invalide constamment les personnes qui protestent contre ses politiques », déplore-t-il.

Ricardo Salinas Pliego, grand promoteur de la manifestation, n’a pas grand-chose à voir avec la génération Z : libertarien autoproclamé proche de certains mouvements d’extrême droite latino-américains, ce milliardaire de 70 ans est le propriétaire de TV Azteca, la deuxième chaîne de télévision du Mexique, qui a couvert les protestations pendant plusieurs heures en continu. Le magnat est aussi propriétaire d’une banque et d’une myriade d’entreprises dans divers secteurs, qu’il a bâties durant plus de trois décennies grâce à des concessions publiques octroyées par les présidents successifs.

« Gauchistes de merde »

Après avoir été l’un des plus proches alliés de l’ancien président Andrés Manuel Lopez Obrador, le mentor politique de Claudia Sheinbaum, Ricardo Salinas a violemment rompu avec « AMLO » en 2024, au sujet des quelque 2 milliards d’euros que le service des impôts réclame à ses entreprises depuis plus de dix ans, et est devenu l’un des plus féroces détracteurs du gouvernement.

Depuis, l’homme d’affaires et ses médias attaquent inlassablement les cadres de Morena, qu’il traite de « gauchistes de merde » – une expression empruntée au président argentin, Javier Milei – et qu’il accuse d’instaurer un « narcogouvernement » qui pousserait le Mexique vers une « dictature communiste » comme à Cuba, au Venezuela, au Nicaragua ou en Corée du Nord. Ricardo Salinas rêve désormais d’un destin à la Donald Trump : caressant une candidature pour l’élection présidentielle de 2030, il se présente comme le seul homme capable de battre Morena dans les urnes en ralliant les partis d’opposition et les Mexicains mécontents.

Mathieu Tourliere (Mexico, correspondance)


19 novembre, 2025

CHILI : LA COMMUNISTE JARA PEUT-ELLE BATTRE L'EXTRÊME DROITE ?

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CHILI : LA COMMUNISTE JARA PEUT-ELLE BATTRE L'EXTRÊME DROITE ?

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Chili : la communiste Jara peut-elle battre l'extrême droite ?

Luis Reygada et Théo Bourrieau  Publié le 19 novembre 2025

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L'Humanité

Malgré l'arrivée de la candidate de la coalition de gauche, Jeannette Jara, en tête lors du premier tour, le risque est grand de bientôt voir José Antonio Kast succéder à Gabriel Boric. Les droites totalisent près de 70 % des voix. Décryptage avec Luis Reygada et Théo Bourrieau, journalistes à l'Humanité.

► À lire aussi :        CHILI  / LA BATAILLE N’EST PAS TERMINÉE

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« Merci beaucoup, Chili ! »
« La victoire au deuxième tour dépend de toi »
  


CHILI / LA BATAILLE N’EST PAS TERMINÉE

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CHILI  / LA BATAILLE N’EST PAS TERMINÉE

CHILI, le 18 novembre 2025 / 
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Araucaria
La bataille n’est pas terminée / 
Après le choc de dimanche à l’annonce des résultats de la présidentielle, une lecture plus affinée montre que ce n’est pas fini, la bataille n’est pas terminée. / La gauche, le même jour  gagne 700.000 voix aux législatives par rapport à la présidentielle. En même temps les votes nuls et blancs passent de 500.000 à la présidentielle à 2.600.000 aux législatives. Résultat, mécaniquement la gauche grimpe de 28 % à la présidentielle à 42 % aux législatives. La gauche cumule 4,5 millions voix contre 5,9 millions pour la droite aux législatives. La droite a recueilli 9 millions de voix à la présidentielle [
en incluant les voix de Parisi ].

Avec notre correspondant à Santiago, Pierre Cappanera 

Pierre
Cappanera

Avec un même niveau d’abstention et un basculement de 750.000 voix en plus vers la gauche, les deux candidats se retrouveraient à égalité. Est-ce un scénario possible ?

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Kast a déjà perdu deux fois. Contre Boric au second tour en 2021. Mais surtout lors du vote du second projet de Constitution. Les Chiliens avaient repoussé ce projet d’extrême-droite à 54%. Clairement Kast est un repoussoir pour beaucoup de Chiliens. Et surtout beaucoup de chiliennes : ce sont elles qui par deux fois ont fait la différence. Alors jamais deux sans trois?

 LINDO PAÍS (COLUDIDO) CON VISTA AL MAR

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Le parti populiste de droite et son candidat Parisi ont fait une campagne « ni droite ni gauche », avec des thèmes de sécurité d’un côté et des propositions sociales de l’autre. Ils sont tentés de ne pas donner de consignes de vote à leurs électeurs. Jeannette Jara dès dimanche soir a intégré les éléments sociaux du programme de Parisi dans son propre programme.

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Beaucoup d’électeurs ne voudront pas voter Jeannette Jara par anticommunisme et par adhésion au discours sécuritaire. Beaucoup d’autres ne pourront pas mettre un bulletin Kast par antifascisme et par rejet de sa politique sociale.

Les mesures mises en place par Jeannette Jara quand elle était ministre du Travail ont des effets très concrets auxquels les Chiliens, de façon transversale, sont attachés. L’augmentation énorme du salaire minimum, le début de Sécurité Sociale, l’amélioration importante des revenus des retraités, etc… sont des réalités. Kast a promis d’y mettre fin.

Beaucoup d’électeurs vont avoir du mal à se déterminer et beaucoup voteront contre l’autre candidat. Ça laisse un deuxième tour plus ouvert que l’apparence des résultats de la présidentielle ne le laisse supposer.

Même si Jeannette Jara perd, ce ne sera pas du tout la même chose de perdre avec 38% des voix ou avec 48%. Avec 38%, la gauche plongera dans la dépression et Kast aura les mains libres pour son projet trumpiste. Avec 48% des voix, la gauche sera prête à résister pied à pied et à lutter contre toutes les attaques anti-sociales et anti-femmes.

Aujourd’hui la priorité reste à la mobilisation pour le 14 décembre. Rien n’est complètement joué. Un sursaut est possible.

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CHILI : LA DROITE RADICALE PEUT-ELLE GAGNER TRENTE-CINQ ANS APRÈS LA DICTATURE ?

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LE 16 NOVEMBRE 2025, À VALPARAISO AU CHILI,
 LES RESPONSABLES ÉLECTORAUX COMMENCENT
À COMPTER LES VOTES ©GETTY - SOPA IMAGES

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France Culture
Chili : la droite radicale peut-elle gagner trente-cinq ans après la dictature ? / Ce dimanche au Chili, le premier tour de la présidentielle a propulsé au second tour la candidate de gauche Jeannette Jara et José Antonio Kast, figure de l’extrême droite admirateur de Pinochet, dans un scrutin très marqué par la sécurité, l’immigration.

France Culture Publié le mardi 18 novembre 2025 à 07:1 (12 min)

Écouter cet article

par Maurice Lemoine • Lu par Blaise Pettebone
FRANCE CULTURE - AUDIO 
Publié le mardi 18 novembre 2025
«CHILI : LA DROITE RADICALE PEUT-ELLE GAGNER TRENTE-CINQ ANS APRÈS LA DICTATURE ?»

Avec Pablo Barnier, docteur associé au CERI (Centre de recherches internationales)

le Chili, jusqu’alors l’un des pays les plus sûrs du continent mais traversé par une profonde défiance institutionnelle, pourrait-il basculer à l’extrême droite pour la première fois depuis la fin de la dictature ?

Un basculement politique chilien : fragmentation du centre-gauche et montée de l’extrême droite

La candidate Jeannette Jara, soutenue par une coalition très large allant du centre-droit démocrate-chrétien au Parti communiste, était attendue au-dessus des 28 %. Mais les réserves de voix pour le second tour sont limitées, car trois candidats d’extrême droite cumulent ensemble plus de 50 % des suffrages. Ce résultat s’inscrit dans un changement de contexte profond : l’élan progressiste né du mouvement social de 2019 et de l’élection de Gabriel Boric en 2021-2022 a laissé place à un débat public dominé par les thèmes de la sécurité et de la migration. "Actuellement le débat public est dominé par les questions de sécurité et de migration et l'extrême droite a réussi à créer cette association entre délinquance et migration alors que dans les faits il n'y a pas de corrélation entre les deux" explique Pablo Barnier.

Le Chili reste l’un des pays les plus sûrs du continent, même si l’arrivée massive de migrants, notamment vénézuéliens, et une hausse limitée de la délinquance nourrissent une forte dissonance entre perception et réalité. Ces dynamiques s’inscrivent dans un imaginaire politique marqué par l’histoire récente, où certains candidats réactivent l’argument d’un supposé "risque de retour du communisme", déjà mobilisé lors du coup d’État contre Allende.


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18 novembre, 2025

PRÉSIDENTIELLE AU CHILI : 35 ANS APRÈS LA FIN DE LA DICTATURE DE PINOCHET, L’EXTRÊME DROITE POURRAIT REVENIR AU POUVOIR

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LE CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE JOSÉ ANTONIO KAST, DU PARTI RÉPUBLICAIN,
ACCOMPAGNÉ DE SON ÉPOUSE MARIA PIA ADRIASOLA, SALUE SES PARTISANS
APRÈS LA PUBLICATION DES PREMIERS RÉSULTATS DES ÉLECTIONS GÉNÉRALES
À SANTIAGO, AU CHILI, LE DIMANCHE 16 NOVEMBRE 2025. 
PHOTO AP/ESTEBAN FELIX 


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Public Sénat
Présidentielle au Chili : 35 ans après la fin de la dictature de Pinochet, l’extrême droite pourrait revenir au pouvoir / 
Les candidats de droite et d'extrême droite réunissent 70 % des voix lors de ce premier tour de l’élection présidentielle chilienne malgré l’arrivée en tête, avec 26,85 %, de la candidate communiste de la coalition de la gauche, Jeannette Jara. Mais elle dispose de peu de réserves de voix comparée au candidat d’extrême droite José Antonio Kast qui récolte 23,92 % des suffrages.

Par Rédaction Public Sénat  Temps de lecture : 3 min Publié le 17/11/2025 à 18:27

Ce dimanche 16 novembre se tenait le premier tour de l’élection présidentielle chilienne. Comme en 2021 c’est la gauche radicale qui est arrivée en tête, incarnée cette fois-ci par la candidate communiste Jeannette Jara, à 26,85 %, suivie par l’extrême droite de José Antonio Kast, à 23,92 % et de Franco Parisi à 19,71 %. Après 20 ans d’alternance politique, Jeannette Jara, l’ex-ministre du travail et de la protection sociale, de l’actuel président, Gabriel Boric, souhaite poursuivre ses efforts avec de nouvelles réformes sociales. Victorieuse de la primaire de la gauche, en juin dernier, la candidate de 51 ans est la première communiste issue des classes populaires à pouvoir devenir présidente du Chili.

UNE DU QUOTIDIEN 
« EL MERCURIO » DU 
LUNDI 17 NOVEMBRE 2025
Pourtant son adversaire, José Antonio Kast, la talonne et le report des voix semble être en sa faveur. Après avoir obtenu son ticket pour le second tour, qui aura lieu le 14 décembre, il exulte « la troisième est la bonne ». Certaines circonstances jouent en la faveur de l’admirateur de Pinochet pour sa troisième candidature à l’élection présidentielle. Les candidats de droite et d’extrême droite ont réuni 70 % des voix lors de ce premier tour, des voix qui pourrait s’unir autour du candidat du Parti Républicain, le 14 décembre. D’autant plus que Franco Parisi, 3ème de ce premier tour, avait soutenu Kast en 2021. Le candidat aux nombreux propos misogynes et xénophobes appuie également sur le bilan mitigé du président sortant, Gabriel Boric, qui après les élections constituantes avait dû recentrer son gouvernement et sa politique, en faveur des sociaux-démocrates, dont Jeannette Jara a fait partie.

Cependant, elle peut tout de même en tirer quelques victoires, qui pourront jouer en sa faveur lors du second tour. Elle a mis en place une réduction du temps de travail (de 45 à 40 heures par semaine), une augmentation du salaire minimum (+ 50 %) et une réforme des retraites qui augmentait des pensions ainsi que des cotisations patronales, presque inexistantes jusqu’alors. En face, le député libertarien, Johannès Kaiser, ex-membre du parti de Kast, arrivé quatrième, avec 13,94 % des suffrages, lui a immédiatement apporté son soutien. Avant ce second tour décisif, le 14 décembre, Jeannette Jara a tendu la main à deux autres candidats de droite, dite plus modérée : l’économiste iconoclaste, comparé parfois à Javier Milei, Franco Parisi (19,71 %), arrivé troisième une seconde fois en deux élections et Evelyn Matthei, figure de la droite traditionnelle, arrivée cinquième (12,46 %). Le « populiste », comme on qualifie parfois Parisi, refuse la position de faiseur de roi et déclare dimanche soir : « J’ai une mauvaise nouvelle pour Jara et Kast : ils vont devoir aller chercher les voix dans la rue ». Les débats jusqu’à la veille du 14 décembre, se situeront sans doute autour de questions sociales, le Chili étant l’un des pays les plus inégalitaires d’Amérique latine, mais aussi autour de la sécurité. Bien que le Chili reste l’un des pays les plus sûrs de la région, le taux d’homicides a plus que doublé en dix ans pour atteindre 6 pour 100 000 habitants, tandis que les enlèvements ont bondi de 76% en quatre ans, selon les autorités.

Oscar Lefèvre

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17 novembre, 2025

JEANNETTE JARA EN TÊTE. LA DROITE GAGNE

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COMBINAISON D'IMAGES RÉALISÉE LE 14 NOVEMBRE 2025 AVEC À GAUCHE LA CANDIDATE
 PRÉSIDENTIELLE CHILIENNE JEANNETTE JARA, À VALPARAÍSO, LE 13 NOVEMBRE 2025,
ET À DROITE JOSÉ ANTONIO KAST À CONCEPCIÓN, AU CHILI, LE 13 NOVEMBRE 2025
PHOTOS RODRIGO ARANGUA, GUILLERMO SALGADO

CHILI, le 17 novembre 2025 : 
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Jeannette Jara en tête. La droite gagne. / 
C’est paradoxal, mais c’est ainsi. Jeannette Jara la candidate de l’alliance de gauche recueille presque 27% des voix (26,85 exactement) devant le candidat d’extrême-droite Kast 24% (23,92 exactement). Mais le total des 4 candidats de droite [Kast, Parisi, Kaiser y Matthei] fait 70,03% des voix.  Les deux candidats de l’extrême-droite font ensemble presque 38%.


Avec notre correspondant à Santiago, Pierre Cappanera 

Pierre
Cappanera

au niveau législatif, sur les 155 députés, les partis de la droite en gagnent 90 (contre 74 sortants). L’extrême-droite sera le groupe dominant avec 42 députés. La droite traditionnelle a 34 députés et Parisi et son Parti des Gens 14. Les partis de droite ont une écrasante majorité absolue. La gauche et le centre gauche se contenteront de 64 députés (contre 74 auparavant). 

UN HOMME COMPTE LES BULLETINS DANS UN BUREAU DE VOTE
LORS DES ÉLECTIONS GÉNÉRALES, À SANTIAGO, LE 16 NOVEMBRE 2025
PHOTO VICTOR RUIZ / AFP

Il sera difficile pour Jeannette Jara de remonter le handicap. Elle n’a pas de réserve à gauche ou au centre-gauche, contrairement à Gabriel Boric en 2021. Il y avait une candidature de gauche indépendante qui avait recueilli 7,6% des voix et la candidate démocrate-chrétienne 11,6%. Gabriel Boric s’appuyait sur une base de 45% de voix de l’extrême-gauche au centre-gauche, là où aujourd’hui Jeannette Jara doit se contenter de 28 %.

Il est à noter que les électeurs chiliens ont voté de façon très différente pour la présidentielle que pour les législatives. En effet, si les 3 candidats de gauche recueillent 28% à la présidentielle (3.717.000 voix), les listes de gauche recueillent pour les législatives 42% et 4.477.000 voix. Inversement pour la droite. Les 4 candidats de droite reçoivent 9 millions de vote pour la présidentielle mais leurs candidats aux législatives un peu moins de 6 millions de voix.

Au Chili on compte les blancs et nuls dans le total des voix. Les blancs et nuls représentaient 3,7%, soit 503.000 voix pour la présidentielle, mais 20% pour les législatives (2.650.000 voix). L’augmentation est énorme entre les deux élections et touche principalement la droite. 

On peut penser que les campagnes de la droite ont fonctionné. La campagne de peur autour des thèmes de l’insécurité et de l’immigration, thèmes répétées et rabâchées sans relâche depuis des années.  La campagne anti-communiste a voulu réduire la candidature de Jeannette Jara à une candidature communiste alors qu’elle représentait toute la gauche et le centre-gauche. Ça a fonctionné : la gauche gagne 700.000 électeurs de plus pour ses candidats aux législatives par rapport à la présidentielle.

7 millions d’électeurs s’étaient déplacés en 2021, ils ont été hier, avec le vote obligatoire, plus de 13 millions. Presque le double. Clairement la droite a plus profité de ces nouveaux électeurs non politisés que la gauche.

Les rapports de force au sein de la droite sont bouleversés. La droite traditionnelle arrive en 5eme position. Surtout émerge un populiste indépendant de droite, Parisi et son Parti des Gens : il arrive en 3eme position à la présidentielle avec 19,7 des voix, avec un discours « ni droite ni gauche ».. Il a visiblement mordu sur la gauche avec succès. Il a servi d’exutoire pour des électeurs de gauche qui ne voulaient pas voter Jeannette Jara. 

Au sein de la gauche, le PC du Chili renforce sa représentation parlementaire avec 12 députés (+1) et 4 sénateurs (+2). C’est le seul parti de gauche à progresser. Il faut se féliciter de l’élection d’Irací Hassler, ex-maire de Santiago, comme députée, et de Karol Cariola, ex-présidente de la Chambre des députés, comme sénatrice.

Le deuxième tour s’annonce très difficile. La gauche chilienne va devoir entamer un combat contre une droite qui aura tous les pouvoirs pendant quatre ans pour limiter son appétit de revanche, et défendre les acquis sociaux et les services publics. 

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