30 août, 2025

JOURNÉE INTERNATIONALE DES VICTIMES DE DISPARITION FORCÉE

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DES TOMBES ANONYMES DES VICTIMES
DE DISPARITIONS FORCÉES AU CHILI.

30 août

Une stratégie de la terreur / Les disparitions forcées ont souvent servi de stratégie pour faire régner la terreur dans la société. Le sentiment d’insécurité résultant de cette pratique ne se limite pas aux proches de la personne disparue, mais touche aussi la communauté et l’ensemble de la société.
Alors qu’elles étaient très répandues au sein des
dictatures militaires, les disparitions forcées sont aujourd'hui perpétrées dans des situations complexes de conflit interne, en particulier comme moyen de répression politique des opposants. 


DES TOMBES ANONYMES DES VICTIMES
DE DISPARITIONS FORCÉES AU CHILI. 

Certains faits sont particulièrement préoccupants:
  • Le harcèlement constant des défenseurs des droits de l'homme, des proches de victimes, des témoins et des avocats en rapport avec des cas de disparition forcée;
  • l'utilisation par les États de la lutte contre le terrorisme comme excuse pour enfreindre leurs obligations; et
  • l'impunité encore très répandue pour les auteurs présumés de disparitions forcées.

Une attention particulière doit également être accordée à des groupes spécifiques de personnes particulièrement vulnérables, comme les enfants et les personnes handicapées.

L'Assemblée générale se saisit de cette question et proclame une Journée internationale

Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale, dans sa résolution 65/209 PDF, s’est dite profondément préoccupée par la multiplication dans diverses régions du monde des disparitions forcées ou involontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements, lorsque ces actes s’inscrivent dans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés. Elle souligne également le nombre croissant d’informations faisant état de cas de harcèlement, de mauvais traitements et d’intimidation des témoins de disparitions ou des familles de personnes disparues.

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L'ASSOCIATION DES FAMILLES DE DÉTENUS DISPARUS (AFDD). LA PHOTO DE  LEURS ÉPOUX ÉPINGLÉE SUR LA POITRINE, ELLES N'ONT JAMAIS HÉSITÉ À AFFRONTER LES AUTORITÉS CHILIENNES POUR LEUR POSER SANS CESSE CETTE MÊME QUESTION: «DONDE ESTÁN?» (OÙ SONT-ILS?). 
Dans la même résolution, l’Assemblée a décidé de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée, célébrée depuis 2011.

Une Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées

Dans cette même résolution l'Assemblée générale se félicite également de l’adoption de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées PDF.

En 2003, la Commission des droits de l’homme décidait de créer un groupe intersession à composition non limitée chargé d’élaborer un projet d’instrument  normatif juridiquement contraignant pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Au cours des trois années de négociations, plus de 70 États et de nombreuses ONG et associations de familles des disparus ainsi que des experts ont participé aux réunions du groupe de travail. Le Conseil des droits de l’homme a adopté la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées lors de sa première session de juin 2006 et l’Assemblée générale l’a adoptée en décembre de la même année.

CHILI / ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DU JOURNAL «EL SIGLO»

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LITHOGRAPHIE DU PEINTRE 
CHILIEN CAMILO MORI SERRANO 
AFFICHE POUR LA RÉAPPARITION 
DU JOURNAL «EL SIGLO» 1952
85ème ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION 
DU JOURNAL « EL SIGLO » 
1940 -31 AOÛT- 2025
El Siglo, (Le Siècle) est un hebdomadaire chilien fondé le 31 aout 1940. Organe central du Parti communiste chilien, (PCCh) il reste quand même ouvert à d'autres composantes de la gauche.
SALVADOR BARRA WOLL
PREMIER DIRECTEUR DU 
JOURNAL «EL SIGLO»
L'histoire du journal El Siglo peut être divisée en trois époques:
  • Première époque, écoulée entre le 31 août 1940 et le 14 juillet 1948.
  • Deuxième époque, écoulée entre le 25 octobre 1952 et le 11 septembre 1973.
  • La troisième époque, de septembre 1989 à nos jours.
UNE DU JOURNAL «EL SIGLO»
DU 11 SEPTEMBRE 1973 
À la fin des années 40 on vivait dans le monde un moment historique particulier : c'est le commencement de la « guerre froide » et du «maccarthysme ». Le maccarthysme a eu son corrélat au Chili, la dénommée « Loi de Défense permanente de la Démocratie » ou « Loi maudite », dont le but était de proscrire la participation politique du PCCh et de l’exclure de la vie civique nationale.

► À lire aussi :         LE DERNIER GROS TITRE

El Siglo fut fondé comme quotidien le 31 août 1940. 

Il a cessé de se publier le 14 juillet 1948, comme
 2 AU 8 SEPTEMBRE 1990 
ÉDITION DU CINQUANTENAIRE
conséquence de la «Loi Maudite». El Siglo  étant remplacé par « La Oposición », «El Pueblo, » et « Democracia». Ce dernier a circulé du 10 septembre 1949, sans accepter ouvertement qu'il fût communiste, en réussissant à éviter ainsi sa clôture. La reconnaissance s'est produite à sa dernière édition, en 1952.

El Siglo réapparaît le 25 octobre 1952. 

À partir de ce moment, qui marque le
 PREMIÈRE QUINZAINE DE JUILLET 1987
ÉDITION CLANDESTINE
commencement de sa deuxième époque, El Siglo acquiert une plus grande notoriété. Cela s'est spécialement remarqué pendant le gouvernement de Salvador Allende, que le journal a activement soutenu. 


La dernière couverture du journal (avant son interdiction) faisait appel à la population à faire face au coup d’état  militaire. La une  titrait : 
«Chacun à son  poste de combat! ». Cette édition d’«El Siglo » a atteint une faible diffusion à cause du déroulement du coup d'État.

UNE DU JOURNAL «EL SIGLO» 
DE SEPTEMBRE 2020

« El Siglo » fut l'un des médias bannit par les militaires. Le journal fut proscrit, ses imprimeries et locaux saisies, ses journalistes et ouvriers persécutés, emprisonnés et assassinés.   

Il réapparu clandestinement pendant les années 80 et sous différentes versions ponctuelles dans les pays de l’exil chilien.

    La troisième époque  (1989 – à nos jours) 

    LOGOTYPE  DU JOURNAL «EL SIGLO»
    En septembre 1989, El Siglo change sa fréquence de publication à une publication  hebdomadaire. Actuellement son directeur est le journaliste Hugo Guzmán Rambaldi.

    El Siglo est l'un des seuls médias de gauche qui reste dans le pays. En général il est présent dans tous les kiosques du pays, il apparaît à la vente le vendredi et sa valeur commerciale est de 1000 pesos chiliens soit 1,08€.

    COUPURES DE PRESSE
    Le site WEB, donne théoriquement accès à la majeure partie des papiers de l’édition hebdomadaire et permet une recherche dans ses éditions antérieures. Le site www.elsiglo.cl dans sa rubrique «impreso/ puis  VER EDICIÓN»  permet d’un simple clic, la consultation en ligne et le téléchargement gratuit en format pdf de l’hebdo. 

    • Eduardo Francisco Contreras Mella (né à Chillán, le 7 février 1940 et décédé à Santiago le 26 mai 2024)​ était un avocat, journaliste, professeur et homme politique chilien. Membre du Parti communiste chilien, il a été Maire de la ville de Chillán et député. En 2014, il a fut nommé par la présidente Michelle Bachelet ambassadeur du Chili en Uruguay.
    • Hugo Fazio Rigazzi (né à Santiago, le 14 mars 1932) est un économiste chilien et ancien dirigeant du Parti communiste chilien. Il est devenu vice-président exécutif de la Banque centrale sous le gouvernement de Salvador Allende.
     
     «EL SIGLO» 85ème ANNIVERSAIRE




    20 août, 2025

    VÉNÉZUÉLA : NICOLAS MADURO ANNONCE LE DÉPLOIEMENT DE 4,5 MILLIONS DE MILICIENS FACE AUX MENACES AMÉRICAINES

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    EL PRESIDENTE DE VENEZUELA, NICOLÁS MADURO, SE DIRIGE A SUS
    SEGUIDORES  DURANTE UNA MARCHA CON MOTIVO DEL PRIMER
    ANIVERSARIO DE SU VICTORIA EN LAS CONTROVERTIDAS ELECCIONES
     PRESIDENCIALES. CARACAS, 28 DE JULIO DE 2025.
    © LEONARDO FERNANDEZ VILORIA / REUTERS
    INTERNATIONAL / 
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    Le Monde

    Vénézuéla : Nicolas Maduro annonce le déploiement de 4,5 millions de miliciens face aux menaces américaines / Le président vénézuélien mise sur la mobilisation massive des miliciens pour renforcer la souveraineté et la sécurité du Vénézuéla. ace au déploiement de forces militaires américaines dans les Caraïbes, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a annoncé lundi 19 août le déploiement de 4,5 millions de miliciens dans le pays.

    Le Monde avec l'AFP

    « Cette semaine, je vais activer un plan spécial avec plus de 4,5 millions miliciens pour garantir la couverture de tout le territoire national. Des milices préparées, activées et armées », a lancé à la télévision publique M. Maduro. Le 8 août, les États-Unis ont doublé, à 50 millions de dollars, la récompense offerte pour l’arrestation du président vénézuélien.

    Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

    [La force «kawaii»]

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

    La milice vénézuélienne fondée par Hugo Chavez, prédécesseur de Nicolas Maduro est, de source officielle, composée de quelque 5 millions de personnes, civils ou réservistes et est placée sous le commandement de l’armée.

    « Menaces extravagantes, rocambolesques et farfelues »

    Evoquant le « réchauffé pourri des menaces extravagantes, rocambolesques et farfelues » de Washington, M. Maduro a aussi lancé : « Fusils et missiles pour la force paysanne ! Pour défendre le territoire, la souveraineté et la paix du Venezuela (…) Missiles et fusils pour la classe ouvrière, pour qu’elle défende notre patrie. »

    Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a confirmé la semaine dernière le déploiement de forces navales et aériennes américaines dans les Caraïbes pour une opération antidrogue peu de temps après que l’administration a doublé la récompense proposée pour M. Maduro, accusé de faire partie d’un cartel. « Nous sommes également déployés dans toutes les Caraïbes (…) qui nous appartiennent, dans notre mer, propriété, territoire vénézuélien », avait rétorqué le ministre de l’intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello.

    Le Monde avec AFP

    Le Monde avec l'AFP

    Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

    JANNETTE JARA PRESIDENTA
    Labubu


    19 août, 2025

    GUERRE EN UKRAINE : MOSCOU FAIT PORTER À L’EUROPE LA RESPONSABILITÉ DE TOUT ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS DE PAIX

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    UNE DU JOURNAL «LIBÉRATION»
    DU 18 AOÛT  2025


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    Le Monde

    INTERNATIONAL / GUERRE EN UKRAINE / Guerre en Ukraine : Moscou fait porter à l’Europe la responsabilité de tout échec des négociations de paix /  Après la rencontre de Donald Trump avec Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens, le Kremlin met en scène son soutien aux initiatives de la Maison Blanche qui, depuis le sommet en Alaska, a repris l’exigence russe : un accord de paix et non plus un simple cessez-le-feu. / Trois jours après avoir célébré le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, Moscou a suivi entre prudence et moquerie la rencontre organisée à Washington, lundi 18 août, entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, puis avec les principaux dirigeants européens.

    Par Benjamin Quénelle Publié aujourd’hui à 15h00  Temps de Lecture 3 min.

    le chef du Kremlin, qui s’est entretenu une quarantaine de minutes au téléphone avec M. Trump en marge de cette rencontre, n’a fait aucune déclaration publique. Seul à s’exprimer à Moscou dans la nuit de lundi à mardi, Iouri Ouchakov, conseiller de M. Poutine, a simplement confirmé que les deux présidents ont discuté de « la possibilité de relever le niveau des représentants » aux discussions directes entre la Russie et l’Ukraine. Traduction : un possible sommet Poutine-Zelensky. Après trois réunions de pourparlers techniques à Istanbul, depuis mai, les deux présidents pourraient se rencontrer en personne. Une éventualité jusque-là rejetée par le Kremlin.

    RÉUNION ENTRE TRUMP, ZELENSKY ET DIRIGEANTS EUROPÉENS,
    LE 18 AOÛT 2025, À WASHINGTON
    PHOTO RT

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

    « Pour la première fois, il existe une réelle opportunité d’entamer des négociations avec l’Ukraine et l’Europe sur tous les problèmes à résoudre pour mettre fin à la guerre, confie une source bien informée au sommet à Moscou. Mais, maintenant, un véritable casse-tête s’annonce pour les Européens, coincés dans une impasse idéologique : ils défendent des principes abstraits, alors que des centaines de milliers d’hommes meurent au combat. Il faut arrêter cette guerre, de fait perdue par Kiev, et non la poursuivre jusqu’à la destruction totale de l’Ukraine. »

    Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

    Une intelligence artificielle (IA) fut alimentée avec les sentiments des
    tweeters de chaque candidat à la présidence et a été invitée à voir ces
    sentiments reflétés dans l'image de chaque candidat et voici les résultats :
    @Jou_Kaiser, @jeannette_jara,  @joseantoniokast, @evelynmatthei
     IMAGEN GENERADA POR IA

    Paradoxal, le message de Moscou est clair : alors qu’elle continue d’attaquer quotidiennement l’Ukraine, qu’elle gagne du temps sur le front diplomatique pour mieux avancer sur le front militaire, qu’elle rejette un déploiement militaire européen pour garantir la sécurité de l’Ukraine, et qu’elle se montre inflexible sur ses exigences maximalistes, la Russie dit œuvrer pour la paix aux côtés des Etats-Unis pour mieux faire porter à l’Union européenne (UE) la responsabilité d’un possible échec.

    ► À lire aussi :            «LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES»

    Le Kremlin inverse les faits

    CAPTURE D'ÉCRAN

    À l’issue de sa rencontre avec M. Trump en Alaska, M. Poutine avait dit « espér[er] que les Européens n’essaieront pas de saper les progrès par des provocations ou des intrigues en coulisses ». Longtemps moquée en marionnette aux mains des Etats-Unis, l’UE est désormais ciblée en « ennemi numéro un », accusée d’être le principal « commanditaire » de la guerre. « Le moment de vérité arrive !, a ainsi défié Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, quelques heures avant la rencontre de M. Trump avec les chefs d’Etat européens. Un collectif dense de l’internationale européenne antirusse, emmenant avec lui Zelensky qui a perdu tous ses repères, s’est envolé pour Washington. » Comme à son habitude, le Kremlin inverse les faits. « L’esprit d’équipe de la “coalition” Starmer-Macron-Merz-Rutte-von der Leyen reste agressif dans sa confrontation avec la Russie. L’Ukraine a été transformée par eux en un otage précieux », dénonce Mme Zakharova.

    Lors du sommet en Alaska, elle avait fustigé les médias occidentaux, les qualifiant de « proches de la folie totale : pendant trois ans, ils ont parlé de l’isolement de la Russie et aujourd’hui, ils ont vu le tapis rouge déroulé pour accueillir le président russe aux États-Unis ».

    À Moscou, sur un ton pareillement ricaneur, la presse déroule ce narratif. « Bruxelles et Kiev constituent le principal obstacle à la paix », insiste le quotidien Izvestia, proche du Kremlin. Assurant que, le jour même de la rencontre américano-européenne à la Maison Blanche, les services de sécurité russes ont déjoué un attentat terroriste sur le pont de Crimée, le journal accuse Kiev : « L’Ukraine elle-même ne cesse de saboter le processus de négociation. » Le tabloïd Komsomolskaïa Pravda loue au contraire les efforts américains : « Le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le président français, Emmanuel Macron, défendent la thèse floue du “cessez-le-feu d’abord, puis tout le reste”. Trump les a vivement repoussés. Sur la photo de groupe, tout le monde était plus sombre qu’un nuage. Seul Zelensky arborait de temps à autre un sourire “diplomatique”, ce qui produisait une impression effrayante. »

    Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

    FORTÍN MAPOCHO (@FORTINOFICIAL)

    L'image est une caricature politique du compte Twitter de Fortín Mapocho (@FortinOficial), un média chilien historique d'opposition à Pinochet. Elle dépeint une scène où Mafalda, le célèbre personnage de bande dessinée argentine, est enlacée par un personnage féminin Fortina qui semble la réconforter ou la soutenir. / 

    Rapprochement russo-américain

    Aux yeux de Moscou, telle est la principale victoire remportée par M. Poutine en Alaska : M. Trump a abandonné son projet de cessez-le-feu et, comme le Kremlin, veut désormais directement un accord de paix pour « éliminer les causes profondes » du conflit. La presse russe tait l’annulation du déjeuner qui était prévu entre les deux présidents et devait servir à conclure des accords économiques bilatéraux souhaités par Moscou. Sur les réseaux sociaux, les propagandistes du Kremlin étalent au contraire leur enthousiasme : une vidéo prétendument tournée sur le front montre un véhicule blindé de transport de troupes avec les drapeaux de la Russie et… des Etats-Unis ; une autre met en scène un jeune couple drapé des couleurs des deux pays et dansant sur fond d’images rappelant les coopérations bilatérales passées.

    Face à ce rapprochement russo-américain, les commentateurs Z, lettre symbole des blogueurs militaires, se disent globalement satisfaits de la tournure diplomatique des derniers événements : « Pour l’instant, tout est prévisible et assez favorable pour nous », se réjouit Iouri Podoliaka, un journaliste militaro-politique russe d’origine ukrainienne s’affichant « dans l’équipe de Poutine ». Sur la rencontre de M. Trump avec les « nains européens », il conclut : « La guerre va continuer pour l’instant. C’est le principal résultat. »

    Par Benjamin Quénelle

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    Candidate de la coalition Unité pour le Chili
    pour l'élection présidentielle de 2025. 
     

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    16 août, 2025

    VLADIMIR POUTINE LORS DE SA CONFÉRENCE DE PRESSE AVEC TRUMP : LA RUSSIE EST PRÊTE À ŒUVRER POUR LA SÉCURITÉ DE L’UKRAINE

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    LE PRÉSIDENT RUSSE VLADIMIR POUTINE ET LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN DONALD TRUMP
    LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE À L'ISSUE DES NÉGOCIATIONS EN ALASKA, LE 15 AOÛT 2025.
    PHOTO RIA NOVOSTI SOURCE SPUTNIK

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    RT France

    Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse avec Trump : la Russie est prête à œuvrer pour la sécurité de l’Ukraine / À l’issue de leur sommet en Alaska, Vladimir Poutine a qualifié ses discussions avec Donald Trump de «constructives» et «utiles». Le président russe a salué une atmosphère respectueuse, la reprise de contacts directs et une volonté partagée d’œuvrer à la paix, tout en soulignant la proximité historique entre la Russie et les États-Unis.

    RT en français  16 août 2025 

    Pour contourner la censure utiliser un réseau privé virtuel (VPN) / Comment utiliser le VPN gratuit et illimité du navigateur Opera ?   

    DES MASQUES DE DONALD TRUMP ET
     VLADIMIR POUTINE / EN VENTE DANS
     UNE BOUTIQUE DE SOUVENIRS DE
     SAINT-PÉTERSBOURG, EN RUSSIE,
    LE LUNDI 20 JANVIER 2025. 
    PHOTO DMITRI LOVETSKI

    la conférence de presse conjointe entre Vladimir Poutine et Donald Trump, tenue à l’issue du sommet en Alaska ce 15 août, a été marquée par des échanges directs et cordiaux, dans une atmosphère de respect mutuel. Vladimir Poutine a qualifié ses pourparlers avec Donald Trump de « constructifs » et « utiles », soulignant qu’ils avaient permis d’aborder en profondeur les questions les plus sensibles.

    SOMMET D’ANCHORAGE : VLADIMIR POUTINE ET
    DONALD TRUMP SE SONT RENCONTRÉS EN ALASKA 

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

     JARA PRESIDENTA

    Le président russe a salué le choix de l’Alaska comme lieu de rencontre, le jugeant « logique » car « la Russie et les États-Unis sont de proches voisins », séparés seulement par quatre kilomètres au détroit de Béring. Il a même salué Donald Trump à leur arrivée par un « bonjour, cher voisin ».

    ► À lire aussi :            «LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES», CINGLE EMMANUEL TODD

    Relations russo-américaines et conflit en Ukraine

    Dès son intervention, Vladimir Poutine a abordé la dimension humaine du conflit ukrainien : « Nous avons toujours considéré le peuple ukrainien comme frère, aussi étrange que cela puisse paraître dans les circonstances actuelles. Nous avons des racines communes, et tout ce qui se passe aujourd’hui est une tragédie et une douleur profonde pour nous. »

    Il a ensuite évoqué l’état des relations bilatérales, rappelant qu’« il n’y avait pas eu de sommet russo-américain depuis plus de quatre ans » et que ces relations étaient tombées « à leur plus bas niveau depuis la fin de la guerre froide ». Le président russe a insisté sur la nécessité de « passer de la confrontation au dialogue » et a salué l’établissement de « très bons contacts directs » avec Donald Trump, renforcés par des échanges téléphoniques et un travail diplomatique constant.

    Abordant l’histoire commune entre les deux pays, Vladimir Poutine a exprimé la reconnaissance de la Russie envers les États-Unis pour le soin apporté à la mémoire des soldats soviétiques enterrés en Alaska. Il a rappelé la coopération militaire durant la Seconde Guerre mondiale : « Nous nous souviendrons toujours d’autres exemples historiques où nos deux pays ont écrasé ensemble des ennemis communs dans un esprit de camaraderie et d’unité, lorsqu’ils se sont entraidés et soutenus mutuellement. » Pour lui, cet héritage est un socle pour « restaurer et construire des liens mutuellement avantageux et équitables pour une nouvelle étape, même dans ces conditions des plus difficiles ».

    Revenant sur le dossier ukrainien, le président russe a affirmé que la Russie est prête à travailler à la sécurité de l’Ukraine et souhaite mettre fin au conflit « le plus vite possible ». Il a exprimé l’espoir que « la compréhension acquise » ouvre « la voie de la paix en Ukraine » et que « Kiev et les capitales européennes » ne sabotent pas les avancées par « des provocations ou des intrigues en coulisses ». Il a également assuré que « si Donald Trump avait été président à l’époque, la guerre n’aurait pas eu lieu ».

    Coopération et ton final chaleureux

    Le président russe a ajouté que les accords trouvés à Anchorage pourraient devenir un point d’appui pour relancer les relations bilatérales. Il a souligné que le commerce entre les deux pays avait augmenté sous Donald Trump et que la Russie et les États-Unis avaient beaucoup à s’offrir mutuellement, dans des domaines allant des technologies à l’Arctique. Il a remercié son homologue américain pour « le ton de confiance » adopté pendant la discussion.

    Donald Trump a, de son côté, qualifié la rencontre de « très fructueuse » et a déclaré : « Nous avons trouvé un terrain d’entente sur de nombreux points, je dirais même sur la plupart d’entre eux. Il reste encore quelques questions importantes à régler, mais nous avons fait des progrès ». Il a annoncé qu’il informerait personnellement ses partenaires de l’OTAN et Volodymyr Zelensky du contenu des échanges tenus avec Vladimir Poutine. Tout en notant que les avancées discutées sur l’Ukraine ne constituaient pas encore un accord formel, il a insisté sur la nécessité d’obtenir l’aval de toutes les parties concernées.

    La conférence s’est conclue dans un ton amical. Donald Trump a lancé : « Merci beaucoup, Vladimir ». Vladimir Poutine a répondu : « La prochaine fois à Moscou ». Le président américain a alors souri avant de répliquer : « Ah, intéressant. Je ne sais pas. Ce sera un peu problématique, mais je peux l’envisager. Merci beaucoup, Vladimir. Et merci à vous tous ».


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    15 août, 2025

    RESTRICTIONS À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, DÉTENTIONS ARBITRAIRES : LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE ÉPINGLE LES DÉRIVES DE KIEV

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     LE PALAIS PRÉSIDENTIEL UKRAINIEN, À KIEV.
    PHOTO D'ILLUSTRATION JAAP ARRIENS 

    Logo 
    RT France
    Restrictions à la liberté d’expression, détentions arbitraires : la diplomatie américaine épingle les dérives de Kiev / Dans un rapport dédié à la situation des droits humains en Ukraine, le Département d’État a souligné des manquements des autorités kiéviennes, particulièrement en matière de liberté de la presse. La diplomatie américaine s’est notamment attardée sur le cas de Gonzalo Lira, un cinéaste américano-chilien mort début 2024 dans les geôles ukrainiennes. [À la mémoire de Gonzalo Lira]

    RT en français  15 août 2025 

    Pour contourner la censure utiliser un réseau privé virtuel (VPN) / Comment utiliser le VPN gratuit et illimité du navigateur Opera ?   

    DES MASQUES DE DONALD TRUMP ET
     VLADIMIR POUTINE / EN VENTE DANS
     UNE BOUTIQUE DE SOUVENIRS DE
     SAINT-PÉTERSBOURG, EN RUSSIE,
    LE LUNDI 20 JANVIER 2025. 
    PHOTO DMITRI LOVETSKI

    Parmi les rapports annuels se penchant sur la situation des droits humains publiés par le Département d’État américain, figure celui sur l’Ukraine. Si ce document n’épargne pas les actions militaires de la Russie dans le conflit qui l’oppose aux forces de Kiev depuis février 2022, la diplomatie américaine a toutefois épinglé certains agissements des autorités ukrainiennes relevés « dans les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien à la fin de 2024 ».

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

    🇨🇱️  JARA PRESIDENTA 🇨🇱

    Ce rapport évoque, d'entrée, «d'importants problèmes » en matière de droits de l’homme « impliquant des responsables du gouvernement ukrainien » et cite « des rapports crédibles » faisant état de torture, de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que d’arrestations et de détentions arbitraires, ou encore de graves restrictions à la liberté d’expression et des médias.

    Les « agressions physiques, emprisonnements et pressions » à l’encontre des journalistes figurent en bonne place dans ce rapport. « Les autorités ont parfois initié et cautionné des actes de harcèlement contre des journalistes », mentionne le document du Département d’État. « Des responsables gouvernementaux ont menacé d'attaquer des journalistes, ainsi que des journalistes qui dénonçaient la corruption », peut-on encore lire.

    ► À lire aussi :           GONZALO LIRA UN AMÉRICAIN D’ORIGINE CHILIENNE MORT DANS UNE PRISON UKRAINIENNE

    Contrairement à l’administration Biden, qui n’avait pas fait du sort de ce ressortissant américain l’une de ses priorités. Le ministère de Marco Rubio s’est attardé sur le sort de Gonzalo Lira. Cinéaste américano-chilien, celui-ci était mort en janvier 2024, dans les geôles ukrainiennes, après avoir été arrêté pour « justification des actions militaires russes en Ukraine », a rappelé la diplomatie américaine.

    « Gonzalo Lira était un citoyen américain, mais l’administration
    Biden  a clairement soutenu son emprisonnement et sa torture
     »

    GONZALO LIRA 
    « Gonzalo Lira était un citoyen américain, mais l’administration Biden a clairement soutenu son emprisonnement et sa torture », avait fustigé sur X Tucker Carlson, dans la foulée de l’annonce de la mort du cinéaste. « Il a subi des tortures, des extorsions, a été mis au secret pendant huit mois et onze jours, et l’ambassade des États-Unis n’a rien fait pour l’aider », avait, pour sa part, accusé le père de Gonzalo.

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    Les médias entre sanctions et… autocensure

    Par ailleurs, Washington se penche sur le « télémarathon », dans le cadre duquel une poignée de chaînes ukrainiennes se relaient 24h/24 depuis le lancement de l’opération russe afin de « transmettre au public un message unifié sur la guerre ». Une programmation qui, de l’aveu même de certains médias français, « a fini par lasser ».

    « Les organismes de surveillance des médias ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que cette émission télévisée unique pourrait accroître l'influence du gouvernement sur le contenu des programmes », a souligné le Département d’État, évoquant les sanctions ayant pu frapper certaines chaînes « considérées comme affiliées à des partis d’opposition ».

    « Les organismes de surveillance des médias ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que cette émission télévisée unique pourrait accroître l'influence du gouvernement sur le contenu des programmes », a souligné le Département d’État, évoquant les sanctions ayant pu frapper certaines chaînes « considérées comme affiliées à des partis d’opposition ».

    « Les organismes de surveillance des médias ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que cette émission télévisée unique pourrait accroître l'influence du gouvernement sur le contenu des programmes », a souligné le Département d’État, évoquant les sanctions ayant pu frapper certaines chaînes « considérées comme affiliées à des partis d’opposition ».

    « Le gouvernement a parfois pratiqué la censure, restreint des contenus et sanctionné des individus et des médias pour avoir critiqué des mesures prises par les autorités ou exprimé des opinions prorusses, en imposant des sanctions financières, en interdisant des sites web et en bloquant des chaînes de télévision », peut-on encore lire. « Tout au long du conflit, les médias, tant indépendants qu'étatiques, ont régulièrement pratiqué l'autocensure lorsqu'ils rapportaient des informations susceptibles d'être jugées insuffisamment patriotiques par le public ou utilisées par la Russie à des fins de propagande. »

    55 000 disparitions… en un seul mois

    La diplomatie américaine s’est également penchée sur la restriction des libertés publiques, notamment celle des travailleurs, dont le droit de grève aurait été directement impacté par les mesures d’exception décrétées il y a plus de trois ans par Zelensky, dans la foulée du déclenchement du conflit russo-ukrainien. « La loi martiale a restreint les droits et libertés constitutionnels des citoyens et interdit expressément aux travailleurs de manifester publiquement et de faire grève. »

    Plus inquiétant encore, le ministère américain revient sur les disparitions en Ukraine, où « plus de 55 000 personnes étaient portées disparues en septembre ». Un phénomène qui serait récurrent depuis les prémices du conflit provoqué par Euromaïdan en 2014. À titre de comparaison, ce chiffre mensuel en Ukraine correspond au nombre moyen de personnes disparaissant en France chaque année.

    Le Département d’État a enchaîné sur les détentions « prolongées sans inculpations ». Rappelant que la loi en vigueur en Ukraine – dont la Constitution – interdisait les arrestations arbitraires et offrait à toute personne le droit de contester la légalité de sa détention, la diplomatie américaine note que les autorités kiéviennes n’auraient « pas toujours respecté ces exigences ».

    La Constitution ukrainienne est de nouveau invoquée au chapitre « torture et traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Si de tels sévices sont légalement proscrits, « des rapports crédibles indiquent que les forces de l'ordre y ont eu recours », a souligné le rapport américain.


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