27 septembre, 2006

Marche convoquée par les enseignants

PHOTO ÁLEX VALDÉS

La marche convoquée par les enseignants s'est déroulée sans incident. Environ trois mille personnes ont pris part à la mobilisation, à laquelle ont adhéré également des étudiants et des travailleurs de la santé.

La manifestation a suivi le parcours tracé par l'Intendance Métropolitaine et a terminé en face du Ministère de l'Éducation, où le président des enseignants, Jorge Pavez, a demandé la dérogation de la Loi Organique Constitutionnelle d'Enseignement (LOCE).

La Loi Organique Constitutionnelle d'Enseignement (LOCE) : est une loi d'éducation promulguée par le dictateur Augusto Pinochet un jour avant de laisser le pouvoir, qui a fait entrer le marché dans l'éducation. La loi a généré des collèges pour pauvres et pour riches, avec des différences importantes dans la qualité de l'éducation et un système de propriétaires privés d'établissements éducatifs qui reçoivent des subventions de l'État mais manquent de contrôles.

Mme Bachelet a annoncé qu'en juillet 2006 elle enverra au Congrès un projet de réforme constitutionnelle pour la dite loi, «qui propose quelque chose d'essentiel, le droit de tout citoyen à une éducation de qualité (...) l'État sera un vrai garant de la qualité de l'éducation publique et privée»

CE QUI EST MIS EN CAUSE DANS LE SYSTEME EDUCATIF CHILIEN

Les lycéens chiliens ont obtenu ce que quatre décennies de gouvernements démocratiques n'ont pas pu : installer la déficience du système éducatif dans l'agenda politique et des médias. La dernière loi du régime de Pinochet a modifié le système en vigueur, en transférant les lycées du Ministère de l'Education Nationale à plus de 200 municipalités de tout le pays, qui de plus ont commencé à implanter un nouveau système de financement via subventions. Le président du Collège de Professeurs, Jorge Pavez, a expliqué qu'avec la Loi Organique Constitutionnelle d'Education (LOCE) s'est imposé un «regard de marché» qui est celui qui est aujourd'hui en échec. Carolina Toha, présidente de la Commission d'Education de la Chambre Basse, a coincidé avec ce questionnement : «Autant cette loi que la Constitution de 1980 protège plus la liberté d'enseignement que le droit de tous les citoyens à l'accès à l'éducation».Pagina/12, 02 juin 2006

PHOTO JUAN EDUARDO LÓPEZ