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Le capitaine de réserve, tantôt grossier, raciste ou homophobe, est arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle, dimanche.
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QUAND BRILHANTE USTRA CACHAIT SON VÉRITABLE VISAGE |
La session du Congrès brésilien a commencé depuis plusieurs heures, le 17 avril 2016, quand Jair Bolsonaro, à l’époque député, s’approche du pupitre. Apportant sa voix en faveur de l’« impeachment » (destitution) de la présidente de gauche, Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, PT), il dédie son vote « à Dieu », « à la famille », « aux forces armées », « contre le communisme » et « à la mémoire du colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra », l’un des tortionnaires de la dictature militaire (1964-1985).
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COUVERTURE DE PLAYBOY JUIN 2011 |
Le Brésil, choqué, découvre ce jour-là le visage d’un parlementaire jusqu’ici insignifiant. Un homme avide de notoriété et de polémiques, souvent moqué pour son inculture et réputé pour ses petites phrases, agressives, vulgaires et misogynes : « Je ne vous violerai pas car vous ne le méritez pas. Vous êtes très laide » (à l’encontre d’une consœur députée, en 2003 et 2014) ; « L’erreur de la dictature fut de torturer et non de tuer » (entretien à la radio Jovem Pan, en 2016) ; « Je serais incapable d’aimer un fils homosexuel. Je préférerais qu’il meure dans un accident de voiture » (entretien au magazine Playboy, en 2011).