Les deux candidats vus par le romancier chilien Jorge Edwards
Le grand écrivain chilien Jorge Edwards suit de près la campagne présidentielle française, comme en témoigne sa tribune parue aujourd'hui dans le quotidien espagnol El País et intitulée "Nouvelle droite et socialisme de toujours". L'auteur de L'Origine du monde, qui était en poste à l'ambassade du Chili à Paris en mai 1968, a l'impression que les candidats de 2007 "utilisent un langage beaucoup moins provocateur et agressif" qu'à l'époque et que, malgré leurs estocades, "ils cultivent des apparences de courtoisie, de bonnes manières".
Toujours à propos de langage, le romancier chilien a l'impression que "Ségolène Royal est une oratrice plutôt rigide, peu douée pour l'improvisation, qui sait ce qu'elle dit, mais ne domine pas entièrement la manière de le dire". Sarkozy lui fait l'effet inverse. "Il n'en dit pas trop, il évite d'aborder les problèmes de fond, mais il parle avec une grande aisance, sur le ton de la conversation amicale, de la confession, voire du prêche, parfois, et parvient à galvaniser son public." Aux yeux d'Edwards, Sarkozy est "un charmeur de serpents" : en bougeant les mains comme un chef d'orchestre, "Sarkozy trouve les mots justes et semble les modeler, les caresser et les faire briller grâce à ses yeux".
Le grand écrivain chilien Jorge Edwards suit de près la campagne présidentielle française, comme en témoigne sa tribune parue aujourd'hui dans le quotidien espagnol El País et intitulée "Nouvelle droite et socialisme de toujours". L'auteur de L'Origine du monde, qui était en poste à l'ambassade du Chili à Paris en mai 1968, a l'impression que les candidats de 2007 "utilisent un langage beaucoup moins provocateur et agressif" qu'à l'époque et que, malgré leurs estocades, "ils cultivent des apparences de courtoisie, de bonnes manières".
Toujours à propos de langage, le romancier chilien a l'impression que "Ségolène Royal est une oratrice plutôt rigide, peu douée pour l'improvisation, qui sait ce qu'elle dit, mais ne domine pas entièrement la manière de le dire". Sarkozy lui fait l'effet inverse. "Il n'en dit pas trop, il évite d'aborder les problèmes de fond, mais il parle avec une grande aisance, sur le ton de la conversation amicale, de la confession, voire du prêche, parfois, et parvient à galvaniser son public." Aux yeux d'Edwards, Sarkozy est "un charmeur de serpents" : en bougeant les mains comme un chef d'orchestre, "Sarkozy trouve les mots justes et semble les modeler, les caresser et les faire briller grâce à ses yeux".