03 décembre, 2015

LA PRÉSIDENTE DU BRÉSIL VISÉE PAR UNE PROCÉDURE DE DESTITUTION

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FICHE DE POLICE DE
DILMA ROUSSEFF, 1970
La menace d’une procédure de destitution («impeachment») planait sur la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, depuis des semaines. Son ennemi juré et ancien allié, Eduardo Cunha, président de la Chambre des députés, en a donné le signal de départ, mercredi 2 décembre. Au terme d’une journée pleine de rebondissements, M. Cunha a accepté de lancer l’examen de la demande de destitution de la présidente réclamée par les juristes Miguel Reale et Helio Bicudo, l’un des fondateurs du Parti des travailleurs (PT, gauche), auquel appartient aussi la chef de l’Etat.
LA PRÉSIDENTE BRÉSILIENNE, DILMA ROUSSEFF,
 LORS DE SON ALLOCUTION TÉLÉVISÉE APRÈS
 L'ANNONCE DU LANCEMENT DE PROCÉDURE DE
DESTITUTION À SON ENCONTRE.
PHOTO ERALDO PERES  
Les juristes reprochent à Dilma Rousseff d’avoir maquillé les comptes publics en 2013, un an avant sa réélection, en ayant recours à une mécanique dite de «dribble fiscal» : faire financer des dépenses budgétaires par des emprunts auprès d’établissements bancaires publics permettant d’en retarder le débit. Dans les rues de Sao Paulo, l’annonce de l’ouverture de la procédure de destitution a été saluée par les manifestations de joie de ceux qui réclament depuis des mois le départ de la présidente, la plus impopulaire du Brésil depuis le retour de la démocratie, en 1985.