08 février, 2019

VÉNÉZUÉLA - QUI RECONNAÎT QUI ?


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« COUP D’ÉTAT AU VÉNÉZUÉLA »
DESSIN ENEKO
Le 23 janvier 2019, deux manifestations secouent les rues de Caracas. Celle imposante des chavistes, celle massive de l’opposition. C’est dans la fièvre de cette dernière que, depuis l’estrade dressée place Juan Pablo II, dans le très chic « municipio » de Chacao, le député et président de l’Assemblée nationale [1] Juan Guaidó s’autoproclame « président par intérim » du Venezuela et « prête serment ». Arguments invoqués : les articles 233, 333 et 350 de la Constitution qui établissent que, en cas « d’absence absolue du chef de l’État », il revient au chef du pouvoir législatif d’occuper temporairement la présidence et de convoquer des élections. « Absence absolue » ? À quelques kilomètres de là, depuis le balcon du palais présidentiel de Miraflores, le chef de l’État constitutionnel, Nicolás Maduro, harangue la foule, au milieu des ovations.
Maurice Lemoine
6Lecture 18 min.
« L'AUTO-PROCLAMATION 
DE JUAN GUAIDÓ »
DESSIN ENEKO 
Pour qui ne s’informerait qu’en écoutant les « matinales » de France Culture ou France Inter, représentantes officielles à Paris de la droite radicale et de l’extrême droite vénézuéliennes, on rappellera la déclaration récente de Claudio Fermín, chef de campagne du candidat de la droite civilisée, Henri Falcón, lors de la dernière élection présidentielle: « La victoire du chef de l’État le 20 mai 2018 constitue un fait politique et, en conséquence, Maduro est un président légitime [2]. »


Sous la forte domination de Washington, la mondialisation néolibérale et une forme d’hégémonie euro-atlantique ont contribué, ces dernières années, à une érosion du droit et donné lieu à des actes belliqueux d’un caractère purement discrétionnaire. Avec des résultats généralement calamiteux.
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« OUVREZ LA PORTE! "AIDE HUMANITAIRE" »
DESSIN SERGIO LANGER