09 mars, 2023

À LA UNE : NOUVEL ÉCHEC CUISANT POUR LE PRÉSIDENT CHILIEN GABRIEL BORIC

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UNE DE «LA TERCERA»
DU JEUDI 9 DE MARS 2023

Sa réforme fiscale a été rejetée par la Chambre basse du Parlement. « Avec 73 voix pour, 71 contre et trois abstentions, la réforme n’a pas obtenu la majorité nécessaire pour dépasser la première lecture devant les députés. Seules deux voix ont manqué pour que l’une des initiatives les plus emblématiques du programme du gouvernement franchisse son premier obstacle législatif », écrit La Tercera. 

Stefanie Schüler - RFI

Le quotidien souligne qu’il « s’agit là de la pire défaite législative subie par le gouvernement Boric, compte tenu du caractère stratégique de ce projet de loi en gestation depuis huit mois ». C’est en effet par le biais de cette réforme que le jeune président chilien « comptait financer ses promesses électorales pour plus de justice sociale dans le pays », rappelle de son côté El País.

Gabriel Boric s’est montré déterminé : « En aucun cas, notre gouvernement ne tombera dans l’immobilisme », a promis le chef de l’État cité par El Mostrador. Le journal souligne toutefois que désormais la « marge de manœuvre de l’exécutif se trouve considérablement réduite » pour les mois à venir.

CAPTURE D'ÉCRAN

🚨Le président Boric affirme qu'il ne tombera pas dans l'immobilisme et cherchera un accord pour une réforme fiscale. "A ceux qui ont rejeté ou pire ont quitté la salle pour ne pas voter, je leur dis qu'au lieu de les pointer du doigt, je vais leur prêter main forte pour qu'ensemble nous parvenions à un accord"

@DFinanciero


Au Chili, le président Gabriel Boric essuie un nouveau revers

Le rejet du texte sur la réforme fiscale, qui visait à augmenter les impôts des plus riches pour financer les réformes sociales promises, est la seconde grande défaite du gouvernement après le non au projet de nouvelle Constitution.

Par Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante)

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Le gouvernement chilien espérait fêter la première année au pouvoir du président Gabriel Boric (gauche), le 11 mars, par l’approbation de sa réforme fiscale, une loi essentielle de son programme. Le texte devait ouvrir la voie, en les finançant, à d’autres réformes promises et tourner la page d’un début de mandat laborieux et fortement chahuté. Mais, mercredi 8 mars, la vaste coalition de gauche au pouvoir (du Parti communiste au centre gauche) a essuyé un revers majeur : la Chambre des députés a refusé, à une voix près, le principe même d’un débat sur la réforme fiscale proposée par le gouvernement. Ce dernier doit maintenant attendre un an avant de pouvoir présenter un nouveau texte de cet ordre à la chambre basse. Ce délai est très embarrassant, alors que le mandat présidentiel dure seulement quatre ans. Le dépôt du projet de loi au Sénat demeure possible, mais son approbation semble chimérique, le gouvernement ne pouvant compter sur les deux tiers des voix nécessaires.

Après le rejet de son texte par les députés, Gabriel Boric a pris la parole depuis le nord du pays, visiblement courroucé. « Il semble que l’objectif de certains est de faire du mal au gouvernement, de faire obstacle aux changements (…), mais ils font du mal à des millions de Chiliens et de Chiliennes qui souhaitent, depuis des années, un pays plus juste, un système de santé qui les protège et ne les pousse pas à l’endettement, un pays avec des retraites dignes », a déclaré le chef de l’État.

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