26 janvier, 2013

LES SIRÈNES LIBÉRALES DE BRUXELLES EN VISITE À SANTIAGO DU CHILI

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Le premier sommet entre l’Union européenne et la toute jeune Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac) se tiendra les 26 et 27 janvier prochains à Santiago du Chili.
Créée en décembre 2011 à Caracas, la Celac compte trente-trois membres : l’ensemble des pays du continent à l’exception des Etats-Unis et du Canada. Elle se réunira dans la foulée, les 27 et 28 janvier [1]. Trois pays en pilotent tour à tour les réunions : celui qui en assure la présidence, son prédécesseur ainsi que son successeur. En 2012, le trio – inattendu – rassemblait les ministres des affaires étrangères chilien et vénézuélien et le vice-chancelier cubain (MM. Alfredo Moreno, Nicolás Maduro et Rogelio Sierra). Alors que le Venezuela et Cuba représentent « l’aile gauche » du sous-continent, le Chili incarne une option politique diamétralement opposée depuis l’arrivée au pouvoir de M. Sebastián Piñera, en 2010.


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LA RENCONTRE MYTHIQUE D'ULYSSE AVEC LES SIRÈNES. CIRCÉ AVAIT PRÉVENU ULYSSE : NUL N’AVAIT JUSQUE-LÀ SURVÉCU AU CHANT DES SIRÈNES. LES ÉCOUTER, C’ÉTAIT EN EFFET SE CONDAMNER AU VERTIGE DE VISIONS AVEUGLANTES, C’ÉTAIT – POUR UN MORTEL – ENTR’APERCEVOIR CE QUE SEUL UN DIEU ÉTAIT AUTORISÉ À VOIR, C’ÉTAIT NE JAMAIS REVENIR DE L’EXPÉRIENCE EXTRÊME DE L’ART ET DE L’INSTANT DE SA RÉVÉLATION.

Le sommet fait suite à six rencontres organisées depuis 1999 entre l’Union européenne et une région qui, jusque-là, ne s’était pas dotée d’une structure la représentant. Les discussions s’étaient alors soldées par divers accords de libre-échange (ALE) et d’association (AA) entre l’Europe et le Chili, la Colombie, le Pérou et l’Amérique centrale. De telles ententes comportent en général des clauses contraignant les pays signataires à mettre en place des réformes juridiques, administratives, économiques et sociales bénéficiant avant tout aux transnationales. Le renforcement du droit de propriété intellectuelle empêchant le transfert de technologie, la protection des droits des investisseurs par le truchement de clauses d’arbitrages entre l’Etat et eux, la sécurisation de l’accès aux matières premières ou encore la libéralisation des services publics font partie des atouts dont peuvent bénéficier les multinationales.