24 décembre, 2019

CHILI : UN NOUVEAU RAPPORT ACCABLANT DÉNONCE DE « GRAVES VIOLATIONS » DES DROITS HUMAINS


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SANTIAGO (CHILI). LE 10 DÉCEMBRE 2019. RASSEMBLEMENT ORGANISÉ
POUR DÉNONCER LES VIOLENCES POLICIÈRES PERPÉTRÉES
LORS DES MANIFESTATIONS ANTIGOUVERNEMENT.
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP 
Au total, 26 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations et affrontements avec la police accusée de pratiquer la torture et d'autres traitements cruels.
MANIFESTANT FACE À UN POLICIER 
 LE 20 DÉCEMBRE 2019.
PHOTO GETTY IMAGES/AFP
Les droits humains des manifestants chiliens sont victimes de "graves violations". C'est le constat que dresse, ce lundi, l'Institut national de droits humains (INDH), un organisme indépendant, à la suite d'autres rapports allant dans le même sens.  

"Les droits à la vie et à l'intégrité physique et psychique ont subi de graves violations", écrit l'organisme qui s'est penché sur les manifestations qui ont récemment secoué le Chili. "Il y a répétition de comportements tels que l'utilisation aveugle d'armes à feu, le déshabillage dans les unités de police, la torture et d'autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et le recours aveugle à la force contre des manifestants pacifiques", détaille-t-il. 

26 victimes dans les manifestations


Des faits accablants qui, selon l'INDH, s'expliqueraient par "l'autonomie indue" dont jouirait la police depuis le retour de la démocratie dans ce pays sud-américain. 

Depuis le début du mouvement de protestation, le 18 octobre au Chili, 26 personnes sont décédées à la suite de manifestations massives, d'affrontements avec la police, de pillages et d'attaques contre des commerces et d'autres secteurs d'activité, selon un chiffre du parquet national. L'INDH souligne aussi que "le nombre le plus élevé de décès et la proportion de lésions oculaires et autres blessures" s'est produit pendant la période de l'état d'urgence, qui a duré neuf jours après le début du mouvement social. 

Une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale a été le détonateur de cette fronde sociale inédite contre le gouvernement du président Sebastián Piñera. Malgré la suspension de la mesure, le mouvement s'est amplifié, nourri par le ressentiment face aux inégalités sociales. 

 476 plaintes pour torture


Le texte de l'INDH se trouve dans le droit fil des rapports publiés par d'autres organisations de défense des droits humains comme Amnesty International, le Haut-commissariat aux droits humains de l'ONU ou encore Human Rights Watch.


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