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L'ONU dénonce des violations des droits de l'homme « graves » et « répétées » au Chili depuis le début des manifestations mi-octobre, dans un rapport publié ce vendredi 13 décembre. Le Haut-commissariat aux droits de l'homme des Nations unies, a transmis aux autorités locales le résultat de la visite de l'une de ses délégations dans le pays.
DESSIN JULIO CARRIÓN CUEVA
« CRI POUR LE CHILI » DESSIN ALEX FALCÓ CHANG |
Les auteurs du rapport accusent la police de n'avoir pas fait de distinction entre manifestants pacifiques et manifestants violents. Ils estiment que les autorités ont tardé à réagir et qu'elles n'ont pas pris de mesures suffisantes pour tenter d'éviter ces violations des droits de l'homme.
Lorena Recabarren, la secrétaire d'État aux droits de l'homme, du gouvernement chilien de Sebastian Piñera, conteste en partie les conclusions du rapport. « Il nous semble important, en tant que gouvernement, de préciser et clarifier plusieurs affirmations et conclusions du rapport, lesquelles, de notre point de vue, contiennent des informations erronées, ne sont pas actualisées, ou ne sont pas fidèlement décrites », a-t-elle déclaré.
Le gouvernement souligne ainsi qu'il n'a envoyé les militaires dans la rue que pendant dix jours et pour faire face à de graves troubles à l'ordre public. La secrétaire d'État a aussi énuméré plusieurs mesures qui sont en train d'être mises en œuvre au sein des forces de l'ordre.
Mais pas plus tard que ce mardi, plusieurs personnes ont été touchées à la tête par des tirs de bombes lacrymogènes pendant une manifestation. Une adolescente de 15 ans se trouve encore entre la vie et la mort.
■ Une répression disproportionnée
Imma Guerras-Delgado est la chef de mission du Haut-Commissariat au Chili :
IMMA GUERRAS-DELGADO EST LA CHEF DE MISSION DU HAUT-COMMISSARIAT AU CHILI |