[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
L’AMBIANCE RESTAIT FESTIVE QUELQUES HEURES AVANT LES DOUZE COUPS DE MINUIT. CAPTURE D'ÉCRAN |
« Une nouvelle année pleine de dignité » : tel est le souhait évoqué dans un appel à manifester lancé ce mardi pour la nuit de la Saint-Sylvestre sur la Plaza Italia à Santiago, épicentre des protestations qui secouent le Chili depuis octobre.
«NOUVELLE ANNÉE PLEINE DE DIGNITÉ» |
Des forces de l'ordre vont également être déployées à Valparaiso (centre), qui est régulièrement le théâtre, comme la capitale, de violents affrontements avec la police, de pillages et de dégradations, ainsi que «dans tous les lieux où des appels à manifester ont été lancés», selon la police. Dans de nombreuses régions, les célébrations sur la voie publique ont été interdites. À Santiago, le traditionnel spectacle pyrotechnique, suivi de concerts, organisé à proximité du palais présidentiel de La Moneda, et qui attire chaque année quelque 500.000 personnes, a été annulé. Le feu d'artifice de Valparaiso a, lui, été maintenu, mais les bals organisés traditionnellement dans les rues ont été interdits.
Une hausse du prix du ticket de métro dans la capitale a été le détonateur de cette fronde sociale inédite contre le gouvernement du président Sebastian Piñera. Malgré la suspension de la mesure, le mouvement s'est amplifié, nourri par le ressentiment face aux inégalités sociales. Plus de deux mois après l'éclatement du mouvement, qui a fait 29 morts et des milliers de blessés, les manifestations ont peu à peu marqué le pas dans le pays, mais des affrontements violents entre manifestants les plus radicaux et policiers ont lieu tous les vendredi sur la Plaza Italia. Parmi les mesures annoncées par le gouvernement pour tenter de juguler la crise, figure l'organisation d'un référendum le 26 avril 2020 sur un changement de la Constitution, héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
SUR LE MÊME SUJET :