19 juillet, 2023

EN ESPAGNE, LE CONSERVATEUR FEIJÓO APPARAÎT DE MOINS EN MOINS MODÉRÉ

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
EL NARCOTRADFICANTE MARCIAL DORADO CON EL CANDIDATO
DEL PP LA PRESIDENCIA DEL GOBIERNO, ALBERTO NÚÑEZ FEIJÓO
PHOTO 'THE TELEGRAPH'

En Espagne, le conservateur Feijóo apparaît de moins en moins modéré / Favori du scrutin, Alberto Núñez Feijóo, 61 ans, espère tourner la page dimanche de ce qu’il nomme le «sanchisme ». Il a mené une campagne très clivante pour mobiliser le vote de droite le plus radical. Mais la gauche le presse de s’expliquer sur son amitié passée avec un narcotrafiquant de Galice. En vain: Feijóo préfère fuir les débats.[NARCO-POLITIQUE EN ESPAGNE]

par Ludovic Lamant

Madrid (Espagne).– Quelles qualités secrètes possède l’air de Galice pour que cette terre du nord-ouest de l’Espagne envoie à intervalle régulier des conservateurs pour gouverner à Madrid ? Sans remonter jusqu’à Franco, né à Ferrol sur la côte atlantique, Manuel Fraga (ancien ministre de Franco et cofondateur du Parti populaire) et Mariano Rajoy (chef du gouvernement de 2012 à 2018) sont tous deux originaires de Galice.

YOLANDA DÍAZ CLÔT LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DE SUMAR

LÉGISLATIVES EN ESPAGNE: UNE FIN DE CAMPAGNE TENDUE ENTRE PEDRO SANCHEZ ET ALBERTO NUNEZ FEIJOO
Législatives en Espagne: une fin de campagne tendue entre Pedro Sanchez et Alberto Nunez Feijoo / C'est une campagne électorale délétère qui s’est achevée ce vendredi soir en Espagne, à moins de 48 heures d'élections législatives qui pourraient bien permettre à la droite espagnole de revenir au pouvoir. Le Parti populaire (PP) et son candidat, Alberto Nunez Feijoo, sont en tête des sondages depuis plusieurs semaines maintenant. Les conservateurs comptent bien obtenir une majorité absolue ce dimanche, même si les sondages ne leur donnent qu’une majorité relative.
Le PSOE, le parti socialiste, qui dirige le pays avec une coalition de gauche tente de convaincre les indécis, c'est-à-dire environ 20% des électeurs. Mais les discours des différents partis ces derniers jours laissent l’image d’une fin de campagne délétère. Pedro Sanchez, le président du gouvernement sortant et tête de liste socialiste, sait que la mission est compliquée. En retard dans les sondages, il a donc décidé de changer de tactique avant la fin de la campagne électorale en adoptant un discours très offensif, dirigé exclusivement contre son principal adversaire, le conservateur Alberto Nuñez Feijóo.

Il l’accuse notamment d’être un proche d’un certain Marcial Dorado, un narcotrafiquant et contrebandier galicien condamné à de multiples reprises. Si le candidat du Parti populaire (PP), a reconnu l’avoir rencontré plusieurs reprises, lorsqu’il dirigeait la région de Galice, il explique qu’il ne savait pas à l’époque qu’il s’agissait d’un narcotrafiquant.

PEDRO SÁNCHEZ, LORS DE LA RÉUNION DE
CLÔTURE DE LA CAMPAGNE DU PSOE.
PHOTO KIKO HUESCA / EFE

Après cette attaque de Pedro Sanchez qui a fait les gros titres de la presse espagnole, Alberto Nuñez Feijóo a contre-attaqué, accusant le candidat socialiste d’avoir pactisé avec les partis régionalistes pour l’organisation de référendums d’auto-détermination en Catalogne et au Pays Basque, des référendums qui seraient organisés si d’aventure Pedro Sanchez restait au pouvoir.