20 novembre, 2024

AU CHILI, MACRON JOUE LA CARTE DE LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE

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EMMANUEL MACRON SE RENDRA À LA MONEDA, SIÈGE DU POUVOIR EXÉCUTIF,
POUR RENCONTRER SON HOMOLOGUE CHILIEN GABRIEL BORIC.
PHOTO RODRIGO ARANGUA 
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Au Chili, Macron joue la carte de la coopération économique /  Le président français est arrivé mardi soir au Chili, dernière étape de sa tournée latino-américaine, où il va s'entretenir avec le président Gabriel Boric et prononcer un discours au Parlement. Il va aussi rencontrer des investisseurs dans le but de renforcer les partenariats, notamment dans le domaine de la transition énergétique.

Par Marion Torquebiau

PHOTO ALEX IBAÑEZ

alors que le G20 vient de s'achever , le président Emmanuel Macron a décollé direction Santiago du Chili pour une visite d'État de deux jours. Après l'Argentine et le Brésil, il s'agit de la troisième et dernière étape de la visite du président français en Amérique latine dans le but « de relancer le partenariat avec le continent », selon l'Élysée. Troisième pays latino-américain dans lequel la France investit le plus, le Chili n'avait pourtant jamais été visité officiellement par Emmanuel Macron.

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► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

En effet, la dernière visite d'un président français remontait à janvier 2017 lorsque François Hollande s'était entretenu avec Michelle Bachelet, la présidente de l'époque. Sept ans après c'est sur invitation de Gabriel Boric , jeune président de gauche élu après la grande révolte sociale d'octobre 2019, qu'Emmanuel Macron va visiter le pays de 19 millions d'habitants.

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Fortifier les relations commerciales

Après quelques étapes culturelles comme la découverte de la maison du poète défunt Pablo Neruda ou la rencontre avec l'archevêque de Santiago pour commémorer le rôle de l'Église chilienne dans la protection des opposants politiques pendant la dictature (1973-1990), la visite d'Emmanuel Macron revêtira surtout une dimension économique.

« Profitant de la visite d'Emmanuel Macron,
El Mercurio "Casse du sucre que le dos du Venezuela"
 et n’épargne pas Boric. »

UNE DU JOURNAL « EL MERCURIO »
DU 21 NOVEMBRE 2024
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Dès ce mercredi, le Président va rencontrer des investisseurs alors que près de 280 filiales françaises sont présentes au Chili représentant 7 milliards d'euros de chiffres d'affaires. Soixante ans après la visite du général de Gaulle qui avait lancé la coopération française avec l'Amérique latine, l'objectif de la visite d'Emmanuel Macron est désormais de fortifier ces relations commerciales avec, au Chili, un ancrage sur le secteur des infrastructures, des mines et de l'énergie.

Transition énergétique

Car ce pays long de 4.200 kilomètres regorge de métaux critiques pour la transition énergétique. La mine de Chuquicamata dans le désert d'Atacama est par exemple la plus grande zone d'extraction de cuivre du monde. Une ressource qui correspond à 57 % des achats français au Chili.

Outre ce métal principalement exploité par des entreprises chiliennes, les investissements français s'intéressent surtout à une autre terre rare : le lithium. Cette ressource essentielle dans la fabrication des batteries des voitures électriques a suscité notamment l'intérêt d'Eramet, dont la PDG Christel Bories fait partie de la délégation officielle. Après avoir inauguré une mine de lithium en Argentine voisine , l'entreprise a récemment ouvert une filiale au Chili pour y exploiter cette ressource.

Le Chili est également un vrai terrain de jeu pour les énergies renouvelables. Engie, EDF ou CVE y développent de nombreux projets éoliens ou photovoltaïques. Dans le désert d'Atacama où l'irradiation est l'une des plus élevée au monde, EDF a notamment installé le plus grand parc solaire du Chili avec 882.000 panneaux sur une surface de 435 hectares tandis qu'Engie a inauguré le plus grand parc de batteries d'Amérique latine. Des projets éoliens se développent également en Patagonie où les courants du Pacifique font régulièrement souffler le vent à plus de 100 kilomètres heure.

Discours au Parlement de Valparaiso

Au-delà de ses atouts géographiques, le pays attire également des entreprises françaises spécialisées dans les infrastructures et les transports. C'est le cas d'Alstom déjà très impliqué dans la construction des transports en commun de Santiago qui va notamment fournir de nouvelles rames pour la ligne 7 du métro de la capitale. L'entreprise française vient également de signer un contrat de 55 millions d'euros avec EFE, la compagnie chilienne de trains, afin de moderniser le réseau ferroviaire que le gouvernement chilien cherche massivement à relancer.

Autre étape clé de la visite, Emmanuel Macron va prononcer jeudi un discours sur la relation de la France avec le Chili et l'Amérique latine, devant le Parlement à Valparaiso, ville côtière à deux heures à l'ouest de Santiago. Le président français devrait ensuite se rendre sur un bateau brise-glace pour y rencontrer des scientifiques et lancer un appel conjoint avec le Chili sur la protection des mers et de la biodiversité. « Une étape clé avant le sommet pour les océans des Nations unies prévu en juin prochain à Nice », a détaillé la présidence française.

UNE CONTRE-MANIFESTATION LORS DE LA VISITE
 DU PRÉSIDENT MACRON AU CHILI
PHOTO CRÓNICA DIGITAL

Les relations commerciales entre la France et le Chili en chiffres clés

- Le Chili est le 3ème partenaire commercial latino-américain de la France

- 1,3 milliard d'euros d'exportations françaises

- 280 filiales françaises implantées au Chili

- La France est le 1er client européen du Chili

- Avec 16 laboratoires de recherche franco-chiliens, la France est le 4e partenaire scientifique du pays

Marion Torquebiau

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