20 novembre, 2024

AU CHILI, MACRON JOUE LA CARTE DE LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE

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EMMANUEL MACRON SE RENDRA À LA MONEDA, SIÈGE DU POUVOIR EXÉCUTIF,
POUR RENCONTRER SON HOMOLOGUE CHILIEN GABRIEL BORIC.
PHOTO RODRIGO ARANGUA 
LOGO LES ECHOS
Au Chili, Macron joue la carte de la coopération économique /  Le président français est arrivé mardi soir au Chili, dernière étape de sa tournée latino-américaine, où il va s'entretenir avec le président Gabriel Boric et prononcer un discours au Parlement. Il va aussi rencontrer des investisseurs dans le but de renforcer les partenariats, notamment dans le domaine de la transition énergétique.

Par Marion Torquebiau

lors que le G20 vient de s'achever , le président Emmanuel Macron a décollé direction Santiago du Chili pour une visite d'Etat de deux jours. Après l'Argentine et le Brésil, il s'agit de la troisième et dernière étape de la visite du président français en Amérique latine dans le but « de relancer le partenariat avec le continent », selon l'Elysée. Troisième pays latino-américain dans lequel la France investit le plus, le Chili n'avait pourtant jamais été visité officiellement par Emmanuel Macron.

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En effet, la dernière visite d'un président français remontait à janvier 2017 lorsque François Hollande s'était entretenu avec Michelle Bachelet, la présidente de l'époque. Sept ans après c'est sur invitation de Gabriel Boric , jeune président de gauche élu après la grande révolte sociale d'octobre 2019, qu'Emmanuel Macron va visiter le pays de 19 millions d'habitants.

Fortifier les relations commerciales

Après quelques étapes culturelles comme la découverte de la maison du poète défunt Pablo Neruda ou la rencontre avec l'archevêque de Santiago pour commémorer le rôle de l'Eglise chilienne dans la protection des opposants politiques pendant la dictature (1973-1990), la visite d'Emmanuel Macron revêtira surtout une dimension économique.

Dès ce mercredi, le Président va rencontrer des investisseurs alors que près de 280 filiales françaises sont présentes au Chili représentant 7 milliards d'euros de chiffres d'affaires. Soixante ans après la visite du général de Gaulle qui avait lancé la coopération française avec l'Amérique latine, l'objectif de la visite d'Emmanuel Macron est désormais de fortifier ces relations commerciales avec, au Chili, un ancrage sur le secteur des infrastructures, des mines et de l'énergie.

Transition énergétique

Car ce pays long de 4.200 kilomètres regorge de métaux critiques pour la transition énergétique. La mine de Chuquicamata dans le désert d'Atacama est par exemple la plus grande zone d'extraction de cuivre du monde. Une ressource qui correspond à 57 % des achats français au Chili.

Outre ce métal principalement exploité par des entreprises chiliennes, les investissements français s'intéressent surtout à une autre terre rare : le lithium. Cette ressource essentielle dans la fabrication des batteries des voitures électriques a suscité notamment l'intérêt d'Eramet, dont la PDG Christel Bories fait partie de la délégation officielle. Après avoir inauguré une mine de lithium en Argentine voisine , l'entreprise a récemment ouvert une filiale au Chili pour y exploiter cette ressource.

Le Chili est également un vrai terrain de jeu pour les énergies renouvelables. Engie, EDF ou CVE y développent de nombreux projets éoliens ou photovoltaïques. Dans le désert d'Atacama où l'irradiation est l'une des plus élevée au monde, EDF a notamment installé le plus grand parc solaire du Chili avec 882.000 panneaux sur une surface de 435 hectares tandis qu'Engie a inauguré le plus grand parc de batteries d'Amérique latine. Des projets éoliens se développent également en Patagonie où les courants du Pacifique font régulièrement souffler le vent à plus de 100 kilomètres heure.

Discours au Parlement de Valparaiso

Au-delà de ses atouts géographiques, le pays attire également des entreprises françaises spécialisées dans les infrastructures et les transports. C'est le cas d'Alstom déjà très impliqué dans la construction des transports en commun de Santiago qui va notamment fournir de nouvelles rames pour la ligne 7 du métro de la capitale. L'entreprise française vient également de signer un contrat de 55 millions d'euros avec EFE, la compagnie chilienne de trains, afin de moderniser le réseau ferroviaire que le gouvernement chilien cherche massivement à relancer.

Autre étape clé de la visite, Emmanuel Macron va prononcer jeudi un discours sur la relation de la France avec le Chili et l'Amérique latine, devant le Parlement à Valparaiso, ville côtière à deux heures à l'ouest de Santiago. Le président français devrait ensuite se rendre sur un bateau brise-glace pour y rencontrer des scientifiques et lancer un appel conjoint avec le Chili sur la protection des mers et de la biodiversité. « Une étape clé avant le sommet pour les océans des Nations unies prévu en juin prochain à Nice », a détaillé la présidence française.

Les relations commerciales entre la France et le Chili en chiffres clés

- Le Chili est le 3ème partenaire commercial latino-américain de la France

- 1,3 milliard d'euros d'exportations françaises

- 280 filiales françaises implantées au Chili

- La France est le 1er client européen du Chili

- Avec 16 laboratoires de recherche franco-chiliens, la France est le 4e partenaire scientifique du pays

Marion Torquebiau


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19 novembre, 2024

CHILI / ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE CARLOS LORCA

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CARLOS ENRIQUE LORCA TOBAR

 1944 - 19 novembre -  2024
QUATRE-VINGTIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA NAISSANCE DE CARLOS LORCA

Carlos Enrique Lorca Tobar (Santiago, 19 novembre 1944 - disparu en 1975) était un médecin chilien et homme politique socialiste qui fut député de la République. Lorca fut, avec le député radical Gastón Lobos Barrientos, l'un des deux parlementaires détenus qui ont disparu pendant la dictature militaire, entre 1973 et 1990.


MARCHE DE SOUTIEN AU GOUVERNEMENT DE L'UNITÉ POPULAIRE
 SOUS LE GOUVERNEMENT DE SALVADOR ALLENDE, CIRCA 1973 
CARLOS LORCA ENTOURÉ DE GLADYS MARÍN ET JOSÉ WEIBEL

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BRÉSIL. TAXER LES ULTRARICHES ET LUTTER CONTRE LA FAIM : LULA IMPOSE SON AGENDA SOCIAL AU G20

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LE PRÉSIDENT COLOMBIEN, GUSTAVO PETRO (À GAUCHE), LE PRÉSIDENT
FRANÇAIS,  EMMANUEL MACRON (AU CENTRE), ET LE PRÉSIDENT BRÉSILIEN,
 LULA, DISCUTENT LORS DU SOMMET DU G20, À RIO DE JANEIRO (BRÉSIL),
LE 18 NOVEMBRE 2024
PHOTO LUDOVIC MARIN/AFP
Brésil. Taxer les ultrariches et lutter contre la faim : Lula impose son agenda social au G20 / Le sommet des plus grandes économies de la planète s’est ouvert lundi sous la houlette du président brésilien de gauche. Celui-ci a notamment réussi à mettre sur orbite son Alliance globale contre la faim et la pauvreté et a convaincu ses homologues d’entériner le principe d’une coopération pour taxer les plus fortunés. [La taxe sur les super-riches, vœu pieu]

Courrier international

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le gouvernement brésilien a organisé” le G20 dans le but d’obtenir des avancées sur des initiatives qui “reflètent ses priorités et sa vision du monde”, résume El País.

LE PRÉSIDENT LULA SALUE LES CHEFS D'ÉTAT DU G20 AU BRÉSIL
PHOTO AFP ART BY O GLOBO

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À Rio de Janeiro, le président brésilien, Lula, est parvenu lundi 18 novembre à imposer deux de ses principaux chevaux de bataille aux dirigeants des plus puissantes économies de la planète : le leader de gauche et ancien ouvrier né dans une famille pauvre a d’abord réussi à mettre sur orbite son Alliance globale contre la faim et la pauvreté, adoptée par 82 pays signataires. Un projet ambitieux qui vise à atteindre un demi-milliard de personnes d’ici à 2030, en donnant une dimension internationale à ce combat.

Les dirigeants du G20 ont également accepté lundi l’idée de coopérer pour taxer “effectivement” les personnes très fortunées. “Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous chercherons à nous engager de manière coopérative afin d’assurer que les personnes très fortunées soient effectivement taxées”, ont promis les chefs d’État dans leur déclaration commune. L’initiative avait déjà été adoptée par les ministres des Finances du G20 lors d’une réunion à Rio, en juillet. Lundi, elle a donc été entérinée au plus haut niveau.

L’opposition de l’Argentine

CETTE ANNÉE, LE PRÉSIDENT DE GAUCHE A VOULU DONNER UNE TOUCHE SOCIALE
 ET PARTICIPATIVE À CE FORUM INTERNATIONAL DE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE.
PHOTO THE ASSOCIATED PRESS

“Dès les premières heures du sommet, lundi, un climat d’incertitude” s’était toutefois “installé parmi les négociateurs sur la possibilité d’une déclaration de consensus, signée par tous les participants”, raconte La Libre Belgique. “En cause, le blocage du dirigeant argentin ultralibéral d’extrême droite, Javier Milei, proche du président élu américain, Donald Trump, au sujet de mesures poussées par le gouvernement brésilien et la société civile, en particulier celles d’un renforcement de la fiscalité sur les ultrariches, dont il avait pourtant approuvé le principe il y a quelques mois”, explique le quotidien belge.

La coopération internationale, une “valeur contestée”

Sans faire obstacle à la déclaration des autres leaders du G20”, le président argentin a annoncé qu’il rejetait “plusieurs points” de la déclaration finale, “surtout l’idée qu’une plus grande intervention de l’État est le moyen de lutter contre la faim”, dans un communiqué officiel. Seul pays du G20 absent de la liste de signataires de l’Alliance globale contre la pauvreté et la faim au moment du lancement, l’Argentine y a finalement adhéré peu après.

Le Brésil a craint ces derniers jours que Javier Milei, avec lequel Lula entretient des relations exécrables, ne “tente de ruiner ce sommet”, raconte El País.

PHOTO AFP

Ces tensions étaient d’ailleurs perceptibles dès le début de la rencontre, raconte le politologue Emir Sader dans une analyse publiée sur le site du quotidien argentin Página12.

Les deux leaders ont échangé, sans sourire, une “poignée de main formelle, sans autre type d’approche”, une salutation glaciale qui “contrastait de manière flagrante avec [celles] que Lula a réservées à tous les autres dirigeants” du G20.

La valeur même de la coopération internationale − et du multilatéralisme − est aujourd’hui contestée”, remarque l’économiste Joel Pinheiro da Fonseca dans une tribune publiée sur le site de Folha de São Paulo. “Les pays sont plus nationalistes et moins disposés à investir dans la coopération internationale”, analyse-t-il, avant de conclure : “Dans deux mois, Trump sera président des États-Unis, et tous les accords conclus par Biden deviendront obsolètes.

Noémie Taylor-Rosner


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18 novembre, 2024

MOSCOU MET EN GARDE LES ÉTATS-UNIS CONTRE LE FAIT DE PERMETTRE À L'UKRAINE DE FRAPPER LE SOL RUSSE AVEC DES ARMES À LONGUE PORTÉE

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LE PORTE-PAROLE DU KREMLIN, DMITRI PESKOV, A DÉCLARÉ  QUE
LA DÉCISION AUTORISANT L'UKRAINE À UTILISER DES MISSILES
À LONGUE PORTÉE FOURNIS PAR LES ÉTATS-UNIS POUR FRAPPER
 L'INTÉRIEUR DE LA RUSSIE « AJOUTERAIT DE L'HUILE SUR LE FEU »
DANS LE CONFLIT.
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ASSOCIATED
PRESS

Moscou met en garde les États-Unis contre le fait de permettre à l'Ukraine de frapper le sol russe avec des armes à longue portée / KIEV, Ukraine (AP) — Le Kremlin a averti lundi que la décision du président Joe Biden [Joseph Robinette Bidende laisser l'Ukraine frapper des cibles en Russie avec des missiles à longue portée fournis par les États-Unis ajoute de « l'huile sur le feu » de la guerre et aggraverait encore les tensions internationales. [Le dangereux legs de Biden]

Par  SAMYA KULLAB et ILLIA NOVIKOV

le changement de politique de Biden a ajouté un nouveau facteur d’incertitude au conflit à la veille du cap des 1 000 jours depuis que la Russie a commencé son invasion à grande échelle en 2022.

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Un missile balistique russe à sous-munitions a également frappé une zone résidentielle de Soumy, dans le nord de l'Ukraine, tuant 11 personnes, dont deux enfants, et en blessant 84 autres. Un autre tir de missiles a déclenché des incendies d'appartements dans le port d'Odessa, dans le sud du pays, tuant au moins 10 personnes et en blessant 43, dont un enfant, a indiqué le ministère ukrainien de l'Intérieur.

Washington assouplit les limites sur ce que l'Ukraine peut frapper avec son système de missiles tactiques de l'armée de fabrication américaine, ou ATACM , ont déclaré dimanche des responsables américains à l'Associated Press, après des mois d'exclusion d'une telle mesure par crainte d'une escalade du conflit et d'une confrontation directe entre la Russie et l'OTAN.

Le Kremlin n’a pas tardé à condamner.

« Il est évident que l'administration sortante de Washington a l'intention de prendre des mesures, et elle en parle, pour continuer à jeter de l'huile sur le feu et provoquer une nouvelle escalade des tensions autour de ce conflit », a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov aux journalistes.

La portée des nouvelles directives de tir n'est pas claire. Mais ce changement intervient après que les Etats-Unis, la Corée du Sud et l'OTAN ont récemment déclaré que des troupes nord-coréennes étaient présentes en Russie et qu'elles étaient apparemment déployées pour aider Moscou à chasser les troupes ukrainiennes de la région frontalière de Koursk.

La décision de Biden a été presque entièrement déclenchée par l'entrée de la Corée du Nord dans le combat, selon un responsable américain qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour discuter des délibérations internes, et a été prise juste avant son départ pour le Pérou pour assister au sommet annuel de la Coopération économique Asie-Pacifique à la fin de la semaine dernière.

La Russie a également réussi à repousser lentement l'armée ukrainienne, en infériorité numérique, dans la région orientale de Donetsk. Elle a également mené une campagne aérienne dévastatrice contre des zones civiles en Ukraine.

LE PRÉSIDENT RUSSE VLADIMIR POUTINE À
SAINT-PÉTERSBOURG, CE 12 SEPTEMBRE 2024.
PHOTO SPUTNIK

RT en français / Pour contourner la censure utiliser un réseau privé virtuel  (VPN) / Comment utiliser le VPN gratuit et illimité du navigateur Opera ?

Peskov a renvoyé les journalistes à une déclaration faite par le président Vladimir Poutine en septembre, dans laquelle il affirmait que permettre à l'Ukraine de cibler la Russie augmenterait considérablement les enjeux.

« Cela changerait radicalement la nature même du conflit », avait déclaré Poutine à l’époque. « Cela signifierait que les pays de l’OTAN – les États-Unis et les pays européens – seraient en guerre avec la Russie. »

Peskov a affirmé que les pays occidentaux qui fournissent des armes à longue portée fournissent également des services de ciblage à Kiev. « Cela change fondamentalement les modalités de leur implication dans le conflit », a-t-il déclaré.

En juin, Poutine a prévenu que Moscou pourrait fournir des armes à plus longue portée à d'autres pays pour frapper des cibles occidentales si l'OTAN autorisait l'Ukraine à utiliser les armes de ses alliés pour attaquer le territoire russe. Il a également réaffirmé la volonté de Moscou d'utiliser des armes nucléaires s'il estime que sa souveraineté est menacée.

Le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions dans deux mois environ, a suscité des incertitudes quant à la poursuite du soutien militaire vital de son administration à l'Ukraine. Il a également promis de mettre rapidement fin à la guerre.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a donné une réponse modérée à l'approbation que lui et son gouvernement demandent à Biden depuis plus d'un an.

« Aujourd'hui, on parle beaucoup dans les médias du fait que nous avons reçu l'autorisation de mener les actions concernées », a déclaré Zelensky dans son discours vidéo nocturne de dimanche.

« Mais les frappes ne se font pas avec des mots. De telles choses ne se déclarent pas. Les missiles parlent d'eux-mêmes », a-t-il déclaré.

Les conséquences de cette nouvelle politique sur le champ de bataille sont incertaines. Les ATACMS, qui ont une portée d'environ 300 kilomètres, peuvent atteindre des cibles situées loin derrière la ligne de front ukrainienne, longue de 1 000 kilomètres, mais leur portée est relativement courte par rapport aux autres types de missiles balistiques et de croisière.

Le changement de politique est arrivé « trop tard pour avoir un effet stratégique majeur », a déclaré Patrick Bury, professeur associé principal en sécurité à l’Université de Bath au Royaume-Uni.

« L’impact ultime que cela aura sera probablement de ralentir le rythme des offensives russes qui se déroulent actuellement », a-t-il déclaré.

L'Ukraine pourrait cibler les troupes ennemies concentrées à Koursk, dans les centres logistiques ou dans les quartiers généraux de commandement, a ajouté M. Bury.

Sur le plan politique, cette décision « est un coup de pouce pour les Ukrainiens et leur donne une fenêtre d’opportunité pour essayer de montrer qu’ils sont toujours viables et méritent d’être soutenus » alors que Trump se prépare à entrer à la Maison Blanche, a déclaré Matthew Savill, directeur des sciences militaires au Royal United Services Institute de Londres.

Le signe avant-coureur du changement de politique a été l'arrivée en Russie de troupes nord-coréennes, selon Glib Voloskyi, analyste au CBA Initiatives Center, un groupe de réflexion basé à Kiev.

« C’est un signal que l’administration Biden envoie à la Corée du Nord et à la Russie, indiquant que la décision d’impliquer des unités nord-coréennes a franchi une ligne rouge », a-t-il déclaré à AP.

Les législateurs russes et les médias d’État ont critiqué l’Occident pour ce qu’ils ont qualifié d’escalade et ont menacé d’une réponse sévère.

« Biden a apparemment décidé de mettre fin à son mandat présidentiel et d'entrer dans l'histoire sous le nom de 'Bloody Joe' », a déclaré le législateur de haut rang Leonid Slutsky à l'agence de presse officielle russe RIA Novosti.

Vladimir Dzhabarov, vice-président de la commission des affaires étrangères de la chambre haute du parlement russe, a qualifié cette décision de « très grand pas vers le début de la troisième guerre mondiale » et de tentative de « réduire le degré de liberté de Trump ».

Les journaux russes ont fait des prédictions similaires. « Les fous qui entraînent l’OTAN dans un conflit direct avec notre pays pourraient bientôt souffrir énormément », a écrit Rossiyskaya Gazeta.

Certains alliés de l’OTAN ont salué cette décision.

Le président polonais Andrzej Duda, pays limitrophe de l'Ukraine, a salué cette décision comme étant « très nécessaire » et l'a qualifiée de « moment très important, peut-être même décisif » dans la guerre.

« Ces derniers jours, nous avons vu une intensification décisive des attaques russes contre l'Ukraine, surtout ces attaques de missiles où des biens civils sont attaqués, où des gens sont tués, des Ukrainiens ordinaires », a déclaré Duda.

Le ministre des Affaires étrangères estonien, Margus Tsahkna, a déclaré que l’assouplissement des restrictions imposées à l’Ukraine était « une bonne chose ».

« Nous le disons depuis le début : aucune restriction ne doit être imposée au soutien militaire », a-t-il déclaré lors d’une réunion de hauts diplomates de l’Union européenne à Bruxelles. « Et nous devons comprendre que la situation est plus grave qu’elle ne l’était il y a quelques mois. »

Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a déclaré qu'il n'ouvrait pas encore le champagne car on ne sait pas exactement quelles restrictions ont été levées et si l'Ukraine dispose de suffisamment d'armes américaines pour faire la différence.

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, connu pour ses opinions pro-russes, a décrit la décision de Biden comme « une escalade sans précédent » qui prolongerait la guerre.

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Matthew Lee à Washington, Lorne Cook à Bruxelles, Danica Kirka à Londres, Hanna Arhirova à Kiev et Karel Janicek à Prague, en République tchèque, y ont contribué.

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Suivez la couverture de la guerre en Ukraine par AP sur https://apnews.com/hub/russia-ukraine


SAMYA KULLAB
SAMYA KULLAB

Kullab est une journaliste de l'Associated Press qui couvre l'Ukraine depuis juin 2023. Avant cela, elle a couvert l'Irak et le Moyen-Orient au sens large depuis sa base de Bagdad depuis qu'elle a rejoint l'AP en 2019.

 

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17 novembre, 2024

XI EXHORTE LA CHINE ET LE CHILI À ÉLARGIR LEUR COOPÉRATION

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PHOTO  HUANG JINGWEN

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XINHUANET

Xi exhorte la Chine et le Chili à élargir leur coopération par le biais du libre-échange et de politiques industrielles ouvertes /   LIMA, 16 novembre (Xinhua) -- La Chine et le Chili devraient élargir la coopération bilatérale à des domaines plus durables et plus larges avec un libre-échange de haut niveau et des politiques industrielles plus ouvertes, a déclaré vendredi le président chinois Xi Jinping.

Xinhuanet

LE PRÉSIDENT GABRIEL BORIC,
DANS  UNE RÉUNION BILATÉRALE
AVEC LE PRÉSIDENT XI JINPING
PHOTO MARCELO SEGURA

lors de sa rencontre avec le président chilien Gabriel Boric en marge de la 31ème réunion des dirigeants économiques de l'APEC, M. Xi a noté que le Chili était le premier pays d'Amérique du Sud à avoir établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.

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DESSIN DE SELÇUK

Au cours des cinquante dernières années, les deux parties se sont toujours fermement soutenues l'une l'autre sur les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures, étant de bons amis qui se font confiance et de bons partenaires pour une coopération gagnant-gagnant, a rappelé M. Xi.

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1971 / SALVADOR ALLENDE DANS SA
RÉSIDENCE PRIVÉE, RUE TOMAS MORO
 AVEC LE PORTRAIT D'HO CHI MINH
 EN ARRIÈRE-PLAN

La Chine est prête à profiter du 55ème anniversaire des relations diplomatiques l'année prochaine pour renforcer la communication stratégique avec le Chili, approfondir la coopération mutuellement bénéfique, partager les opportunités de développement et promouvoir de plus grands progrès dans le partenariat stratégique global entre les deux parties, afin d'apporter davantage de bénéfices aux deux peuples, a indiqué M. Xi.

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LA ROUTE DE LA SOIE AU XVIème SIÈCLE

Il a exhorté les deux parties à renforcer les échanges et les interactions dans divers domaines et à différents niveaux, à défendre le respect et la confiance mutuels, les bénéfices mutuels et la connectivité, et à élargir continuellement la portée de leur coopération.

Les deux parties devraient renforcer la coopération dans des domaines tels que les infrastructures, l'énergie propre, l'information et les communications, et étendre la coopération bilatérale à des domaines plus durables et plus larges avec un libre-échange de haut niveau et des politiques industrielles plus ouvertes, a proposé M. Xi.

La Chine souhaite que davantage de produits chiliens de haute qualité soient exportés vers la Chine, soutient davantage d'entreprises chinoises à investir au Chili, et espère que le Chili fournira un environnement commercial transparent, ouvert et non discriminatoire pour les entreprises chinoises, a-t-il dit.

La Chine est prête à renforcer la communication et la coopération avec le Chili dans le cadre de mécanismes multilatéraux tels que les Nations unies, l'Organisation mondiale du commerce et l'APEC, à pratiquer un véritable multilatéralisme, à préserver une chaîne d'approvisionnement mondiale fluide et stable ainsi que les intérêts communs du Sud global, et à construire conjointement une communauté Asie-Pacifique ouverte, dynamique, résiliente et pacifique, a-t-il ajouté.

Soulignant la solidité des relations entre le Chili et la Chine, qui ont donné des résultats fructueux en matière de coopération économique et commerciale, M. Boric a déclaré que, dans le contexte international actuel, le développement constant des relations entre le Chili et la Chine revêtait une grande importance.

Le Chili respecte fermement le principe d'une seule Chine et souhaite approfondir les échanges et la coopération avec la Chine dans divers domaines tels que la culture et l'éducation, a-t-il dit.

M. Boric a félicité M. Xi pour l'inauguration du port de Chancay jeudi et a exprimé le souhait du Chili de voir davantage d'entreprises chinoises coopérer avec le Chili dans des domaines tels que le renforcement des capacités et les infrastructures, ajoutant que le Chili était disposé à fournir un environnement commercial favorable aux entreprises chinoises.

Le Chili se réjouit de communiquer étroitement avec la Chine dans des cadres multilatéraux tels que l'APEC, de s'opposer conjointement au protectionnisme et de préserver le libre-échange mondial ainsi que des chaînes de production et d'approvisionnement sûres et fluides, a déclaré le président chilien.

Il a également affirmé que le Chili soutenait l'adhésion de la Chine à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressif (CPTPP) et à l'Accord de partenariat sur l'économie numérique (DEPA). Fin

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LE PRÉSIDENT GABRIEL BORIC,
DANS  UNE RÉUNION BILATÉRALE
AVEC LE PRÉSIDENT XI JINPING
PHOTO MARCELO SEGURA


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JOE BIDEN AUTORISE L’UKRAINE À ATTAQUER LA RUSSIE AVEC DES MISSILES AMÉRICAINS À LONGUE PORTÉE

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UN MISSILE MGM-140 ATACMS
 LANCÉ DEPUIS UN BLINDÉ
CHENILLÉ M270 MLRS.
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LE MONDE
Joe Biden [
Joseph Robinette Biden,] autorise l’Ukraine à attaquer la Russie avec des missiles américains à longue portée / Un peu plus de deux mois avant l’entrée de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier 2025, Joe Biden a levé les restrictions qui empêchaient jusqu’à présent l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par les Etats-Unis pour frapper en profondeur le territoire russe, rapportent des sources à l’agence Associated Press, au New York Times, au Washington Post et à l’Agence France-Presse (AFP). [Le dangereux legs de Biden]

Le Monde avec l'AFP

les États-Unis « ont donné le feu vert à l’utilisation de missiles à longue portée », a ainsi déclaré un responsable américain s’exprimant sous couvert de l’anonymat à l’Agence France Presse.

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Les missiles devraient initialement être utilisés dans la région frontalière russe de Koursk, où ont été déployés des soldats nord-coréens en appui des troupes russes, selon notamment le New York Times, qui cite des responsables américains s’exprimant sous couvert de l’anonymat. La Maison Blanche s’est refusée à tout commentaire.

ÉVOLUTION DE LA SITUATION SUR UNE CARTE ACTUALISÉE DEPUIS
 LE DÉBUT DE LA GUERRE EN UKRAINE, LE 24 FÉVRIER 2022.
CAPTURE D’ÉCRAN

La décision prise par Joe Biden répond à une demande de longue date du président ukrainien Volodymyr Zelensky de pouvoir utiliser des armes américaines pour frapper des cibles militaires loin de sa frontière, notamment les aérodromes utilisés par l’aviation russe pour bombarder l’Ukraine.

Le changement de politique de Washington intervient alors que Moscou a mené dimanche une nouvelle frappe massive de missiles contre le réseau énergétique ukrainien

Il fait également suite au déploiement dans la région russe de Koursk de troupes nord-coréennes pour lutter contre l’armée ukrainienne, une évolution qui a suscité l’inquiétude de Washington et de Kiev. Les premières frappes en profondeur seront probablement effectuées à l’aide de missiles ATACMS, dont la portée peut atteindre 306 km, selon les sources.

Bien que certains responsables américains aient exprimé leur scepticisme quant au fait que l’autorisation de frappes à longue portée puisse modifier la trajectoire générale de la guerre, cette décision pourrait aider l’Ukraine à un moment où les forces russes gagnent du terrain et pourrait placer Kiev dans une meilleure position de négociation si des pourparlers de cessez-le-feu devaient avoir lieu.

La Russie a maintes fois répété qu’elle considérerait toute décision américaine en ce sens comme une « escalade majeure ».

Donald Trump a promis de régler ce conflit « en vingt-quatre heures », sans jamais expliquer comment. L’Ukraine craint un affaiblissement du soutien américain, au moment où ses troupes sont en difficulté sur le front, ou qu’un accord impliquant des concessions territoriales à la Russie ne lui soit imposé.

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16 novembre, 2024

CUBA REMERCIE LES PAYS IBÉRO-AMÉRICAINS POUR LEUR SOUTIEN CONTRE LE BLOCUS

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PHOTO PRENSA LATINA

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PRENSA
 LATINA
Cuba remercie les pays ibéro-américains pour leur soutien contre le blocus / Cuenca, Équateur, 15 novembre (Prensa Latina) Cuba a remercié hier les pays de la communauté ibéro-américaine pour leur soutien dans la lutte contre le blocus imposé par les États-Unis depuis plus de 60 ans.

Prensa Latina

15 novembre 2024

C’est ce qu’a déclaré Rodolfo Benítez, directeur général des Affaires multilatérales et du Droit international au ministère cubain des Affaires étrangères et chef de la délégation de l’île, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du XXIXème sommet ibéro-américain qui se déroule dans cette ville.

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L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES VOTE SUR LA NÉCESSITÉ
 DE METTRE FIN À L'EMBARGO ÉCONOMIQUE, COMMERCIAL
ET FINANCIER IMPOSÉ PAR LES ÉTATS-UNIS À CUBA.
PHOTO ONU /EVAN SCHNEIDER 

Dans son intervention, Benítez a évoqué les défis communs de la communauté et expliqué comment le blocus économique imposé par Washington et l’inclusion de Cuba dans la liste unilatérale des États-Unis des États qui sont présumés parrains du terrorisme sont considérés comme les principaux obstacles au développement de l’île.

« La guerre économique contre Cuba s’est intensifiée à des niveaux sans précédent. Aucun Cubain n’échappe à ses terribles conséquences. Les entrepreneurs et les citoyens de vos pays sont également victimes de sa portée extraterritoriale », a souligné le diplomate.

Il a également remercié les États représentés pour leur soutien durant la situation difficile récemment connue par son pays en raison du passage de deux ouragans, et a exprimé sa solidarité aux autres États qui ont subi des catastrophes naturelles.

Par ailleurs, Benítez a appelé les membres de la Conférence ibéro-américaine à rejeter les comportements isolationnistes qui visent à fracturer des positions historiques et à affaiblir cette instance multilatérale.

La présente édition du Sommet ibéro-américain a officiellement été inaugurée hier soir, un événement marqué par la faible participation de dirigeants de la région. peo/rc/avr

#Cuba

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INVITATION / SOIRÉE DE SOLIDARITÉ
 AVEC CUBA À FONTENAY-SOUS-BOIS

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