Le parquet du tribunal de grande instance de Paris a requis définitivement, début janvier, le renvoi devant la cour d'assises de seize militaires chiliens pour la disparition de quatre Français au Chili, à la suite du coup d'Etat de 1973. L'ex-dictateur, Augusto Pinochet, et le chef de sa police secrète, le général Manuel Contreras, figurent parmi les inculpés. Rien ne s'opposerait plus à ce que le vieux caudillo (90 ans) soit jugé par contumace.
L'affaire remonte à la plainte déposée en 1998 par les proches d'Alphonse René Chanfreau, Etienne Pesle, Georges Klein et Jean-Yves Claudet. Les trois premiers disparurent au Chili en 1973 ou 1974, tandis que M. Claudet a été enlevé à Buenos Aires en novembre 1975. Le réquisitoire estime qu'il est "suffisamment établi" que les quatre "ont été victimes d'arrestations et de séquestrations arbitraires au sens de la loi pénale française".Alors que la justice française poursuit le général Pinochet pour simple "complicité", un des avocats des familles des victimes, William Bourdon, plaide "pour que soit retenue (sa) responsabilité pénale en sa qualité de chef d'orchestre, instigateur et maître d'oeuvre d'une politique de répression sur tout le territoire chilien, menée par l'ensemble des différents corps de l'armée chilienne, et ce dans des conditions incompatibles avec l'existence d'un acte isolé et qui serait intervenu hors le cadre fixé par M. Augusto Pinochet." Comme la jurisprudence française ne reconnaît pas la responsabilité pénale personnelle du supérieur hiérarchique, Me Bourdon invoque la jurisprudence internationale (tribunaux pour le Rwanda et l'ex-Yougoslavie)
L'affaire remonte à la plainte déposée en 1998 par les proches d'Alphonse René Chanfreau, Etienne Pesle, Georges Klein et Jean-Yves Claudet. Les trois premiers disparurent au Chili en 1973 ou 1974, tandis que M. Claudet a été enlevé à Buenos Aires en novembre 1975. Le réquisitoire estime qu'il est "suffisamment établi" que les quatre "ont été victimes d'arrestations et de séquestrations arbitraires au sens de la loi pénale française".Alors que la justice française poursuit le général Pinochet pour simple "complicité", un des avocats des familles des victimes, William Bourdon, plaide "pour que soit retenue (sa) responsabilité pénale en sa qualité de chef d'orchestre, instigateur et maître d'oeuvre d'une politique de répression sur tout le territoire chilien, menée par l'ensemble des différents corps de l'armée chilienne, et ce dans des conditions incompatibles avec l'existence d'un acte isolé et qui serait intervenu hors le cadre fixé par M. Augusto Pinochet." Comme la jurisprudence française ne reconnaît pas la responsabilité pénale personnelle du supérieur hiérarchique, Me Bourdon invoque la jurisprudence internationale (tribunaux pour le Rwanda et l'ex-Yougoslavie)