Le chantier de Navantia a terminé hier, avec le départ du sous-marin Carrera vers le Chili, le programme Scorpène, qu’il avait construit ces dernières années pour la Marine Chilienne. Ce projet terminé, sans même attendre la fin de l’année de garantie de ce sous-marin conventionnel, Navantia se concentre déjà, en partenariat avec DCN, sur la construction du premier sous-marin de ce même type pour la Malaisie.
Le commandant du sous-marin Carrera, Elio Corcuera, a rappelé hier que l’équipage du sous-marin, composé de 38 marins, “était resté pendant 3 ans à Cartagena avec leurs familles”. Il a raconté que, pendant ce temps, “onze enfants sont nés à Carthagène dans les familles de l’équipage”, ils attendent déjà le retour de leur père dans son pays d’origine.
Corcuera s’est déclaré certain que ce sous-marin “est le sous-marin conventionnel le plus moderne au monde. Il sera utilisé comme arme de dissuasion pour maintenir la paix”. De plus, le commandant a insisté sur “l’excellent travail réalisé par Navantia et DCN”.
Un sous-marin pour la Malaisie
Le premier des sous-marins pour la Malaisie sera remis en France, en janvier 2009, selon ce qu’a déclaré le responsable du Projet Scorpène de Navantia, Tomás Enguita. 9 mois plus tard, en octobre 2009, le second sera transféré, cette fois à Cartagène, de la même manière que cela s’est passé hier.
Enguita a aussi indiqué que “à la fin de l’année, nous allons terminer la partie de la poupe que nous avons construite ici”, et il a confirmé que “le travail avançait selon le calendrier prévu”.
Jusqu’à 60 jours sans se ravitailler
Une des grandes nouveautés de ce sous-marin est qu’il permet de rester “jusqu’à 60 jours sans ravitaillement”, selon ce qu’a indiqué le commandant du sous-marin. De fait, “le sous-marin le plus moderne du monde”, peut aller de Cartagène jusqu’au Chili avec une grande autonomie.
Quant à l’utilisation du Carrera par la Marine Chilienne, Corcuera a indiqué qu’il s’agissait d’une “assurance”, expliquant que c’était “comme avoir un bon chien pour empêcher les voleurs d’entrer chez soi”.
Une centaine de personnes ont assisté hier au départ. Après ces 3 dernières années, nombreux sont les amis que l’équipage chilien laisse derrière lui à Cartagène et il y avait beaucoup d’émotion dans les coeurs de ceux qui restaient.
Article original : El Faro de Cartagena (Espagne)
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