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PHOTO MARTIN BERNETTI |
Il s'agit de la plus grosse amende jamais igée infldans le pays pour une infraction environnementale. Le service chilien de protection de l'environnement a annoncé vendredi avoir infligé une amende de 6,6 millions de dollars à l'entreprise norvégienne d'élevage de saumons Mowi pour la fuite d'environ 690.000 poissons en 2018.
Il s'agit de la plus grosse amende pour une infraction environnementale jamais infligée dans le pays sud-américain.
La Superintendance pour l'environnement (SMA) a sanctionné Mowi, connue précédemment sous le nom de Marina Harvest, pour deux délits. Le premier, qualifié de "très grave" par la SMA, a provoqué un "dommage environnemental irréparable, produit par la fuite massive de saumons" du centre d'élevage de Punta Redonda, dans la région de Los Lagos (à environ 1.000 km de Santiago).
Un défaut dans les cages de confinement
Il a valu à l'entreprise l'amende de 5.300 millions de pesos, soit 6,6 millions de dollars.
"Il s'agit de l'amende la plus élevée pour un seul délit infligée par la Superintendance pour l'environnement", a indiqué cette dernière dans un communiqué.
Le second délit, considéré comme mineur, concerne l'"absence d'installations adéquates pour éliminer la mortalité des poissons" et s'élève à 2,7 millions de pesos (environ 3.400 dollars).
Les saumons, qui étaient traités avec un antibiotique impropre à la consommation humaine, avaient fui en raison de défauts dans les cages de confinement, détériorées par une tempête qui avait frappé le centre d'élevage.
Une espèce qui menace l'habitat marin
Le danger pour l'environnement réside dans le fait que ces saumons sont une espèce envahissante et prédatrice qui provoque une diminution du nombre d'espèces endémiques dans la région, altère l'habitat marin et met en danger la faune et les saumons provenant d'autres centres d'élevage en raison de la possibilité de transmettre des agents pathogènes et des maladies, selon la SMA.
Mowi, qui n'a pas réagi à la sanction, devra également présenter une proposition de plan de réparation étayée par une étude technique environnementale. Elle a 15 jours pour faire appel devant la justice environnementale.
L'industrie chilienne du saumon, la deuxième au monde, utilise 1.400 fois plus d'antibiotiques par tonne que les élevages en Norvège, premier producteur mondial, selon l'ONG environnementale Oceana.