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DESSIN LAUZAN |
Santiago de Chile, 4 août 2020 (Prensa Latina) Des protestations et des incidents la nuit dernière et tôt ce matin maintiennent aujourd’hui la tension dans des localités de la région de La Araucanía, déjà théâtre le week-end dernier de violents actes de violence.
Selon Radio Biobío, plusieurs barrages routiers ont été signalés dans la région, où des mapuches ont érigé des barricades, incendié des pneus et où des affrontements avec les carabiniers ont eu lieu.
Les manifestants ont protesté contre les actes de racisme à l’égard des indigènes qui se sont produits samedi, et dont les auteurs étaient des civils armés, ainsi qu´en soutien au chef spirituel mapuche Celestino Córdoba et à une vingtaine de prisonniers qui maintiennent une longue grève de la faim dans les prisons de la région.
Selon des reportages de presse, un sergent de carabiniers aurait été blessé par balle lors des affrontements sur la route 5, la plus importante du pays, dans le secteur de Collico, de la commune d’Ercilla, une des localités où les violences du week-end dernier se sont déroulées.
La circulation a également été interrompue dans la nuit par des barrages routiers mis à feu par des manifestants.
De même, dans la ville d’Osorno, une marche sur de nombreuses routes en faveur du peuple mapuche s’est soldée par des incidents avec les carabiniers, qui ont arrêté au moins six personnes.
Ce mardi, le ministre de l’Intérieur, Victor Pérez, a exclu que sa visite à La Araucanía vendredi dernier ait été le déclencheur d’actes de violence contre des citoyens mapuches dans plusieurs communes de cette région.
Perez a déclaré aux médias qu´il ne s´était pas rendu sur place pour provoquer quiconque. « Je m´y suis rendu pour entreprendre un travail de dialogue, de soutien et de renforcement de l’action des policiers, des carabiniers et de la police judiciaire qui protègent tous les Chiliens et nous allons persévérer cela », a-t-il ensuite manifesté.
Cependant, des représentants politiques de différents secteurs et des organisations sociales ont signalé que le ministre, qui n´est en poste que depuis une semaine aujourd´hui, a appelé au cours de sa visite les maires de plusieurs communes où des manifestants mapuches avaient occupé des locaux des municipalités à les « expulser comme il se doit ».
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