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PHOTO ALEX IBAÑEZ
Le président chilien remercie des chrétiens engagés pendant la dictature / Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dimanche 2 avril, le président du Chili a exprimé sa reconnaissance envers des catholiques et des institutions chrétiennes qui ont porté secours à leurs compatriotes victimes de violences sous la dictature militaire.
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Une contribution reconnue officiellement par l’État chilien. «Merci pour ce travail, pour avoir risqué votre vie afin de protéger ceux qui, à l'époque, étaient persécutés pour leurs idées, pour avoir cru en un monde différent, pour avoir lutté pour la justice». Tels sont les mots prononcés par le président de la République chilienne, Gabriel Boric Font, lors d’un rassemblement public qui s'est tenue le 2 avril dernier dans le parc de La Castrina de San Joaquín, à Santiago, en présence d’un millier de personnes.
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Ce travail est celui effectué par plusieurs personnes et institutions chrétiennes pendant la dictature militaire au Chili, entre 1973 et 1990: Javier Egaña, secrétaire exécutif du vicariat de solidarité puis ambassadeur du Chili au Vatican, et le père Esteban Gumucio, membre de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Picpus, dont la cause de béatification est en cours, ainsi que le vicariat de la solidarité, le comité pour la paix (COPACHI), le comité national d'aide aux réfugiés, la fondation d'assistance sociale des églises chrétiennes (FASIC) et le service pour la paix et la justice (Serpaj).
Continuer de s’engager pour la démocratie
Ce laïc, ce religieux prêtre et ces cinq institutions ont contribué à fournir une assistance juridique, économique et psychologique aux Chiliens qui ont souffert de persécutions, de violences politiques et de violations des droits de l'homme pendant la dictature militaire de Pinochet. La reconnaissance manifestée par l’État chilien s'est matérialisée dimanche par la remise de petits arbres locaux aux représentants de ces différentes figures. D'anciens travailleurs du vicariat de la solidarité et de Fasic, des membres d'organisations de défense des droits de l'homme, de prisonniers disparus et de victimes d'exécutions politiques, mais aussi des membres de communautés chrétiennes des secteurs populaires de Santiago étaient en effet présents à cet événement. Des pasteurs et des dirigeants d'Églises évangéliques et protestantes, ainsi que des membres de la communauté juive ont aussi participé.
Le président Boric a confié ne pouvoir s’empêcher «de penser que 50 ans après le coup d'État, nous avons encore des prisonniers disparus au Chili», avant de déclarer: «tout comme hier, lorsque les défenseurs des droits de l'homme ont lutté sans relâche pour la démocratie, il nous appartient aujourd'hui de poursuivre cette tâche fondamentale et permanente qu'est la construction d'une culture qui nous permette d'envisager l'avenir avec espoir».
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