08 avril, 2023

À LA UNE: AU CHILI, GABRIEL BORIC DEMANDE AUX AUTRES PARTIS UNE «TRÊVE» POUR CAUSE DE CRISE SÉCURITAIRE

 [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

DES MANIFESTANTS SCANDENT DES SLOGANS HOSTILES À GABRIEL BORIC,
LE 6 AVRIL 2023 À SANTIAGO DU CHILI,
APRÈS LE MEURTRE DU CAPORAL DANIEL PALMA YÁÑEZ.
PHOTO ESTEBAN FELIX / AP/;

Trois policiers ont été tués en moins d’un mois, ce qui, écrit La Tercera, « a exacerbé la crise sécuritaire à laquelle le président est confronté depuis son entrée en fonction » il y a un an, une crise « qui a atteint son point de rupture jeudi matin avec l’assassinat du caporal Daniel Palma Yáñez, 33 ans ». Depuis le rapport Emol, « les gestes de soutien à l’institution policière se sont multipliés dans tout le pays » : des centaines de personnes se sont réunies sur la Plaza Italia dans la capitale Santiago. Et le public comme les autorités étaient présentes en nombre aux funérailles du policier, écrit en Une Diario austral, des funérailles auxquelles ont assisté trois anciens présidents chiliens : Sebastian Pinera, Michelle Bachelet et Ricardo Lagos, en plus de Gabriel Boric. Hier, écrit El Mostrador, « le président a annoncé qu’il allait débloquer 1 500 millions de dollars pour durcir l’action de l’État contre le crime organisé », avec pour objectif « d’améliorer la protection des policiers ».  Cet argent, précise le journal, « n’est pas réassigné, il provient des fonds d’urgence du Trésor Public ».   [La droite politique et médiatique mène un combat sans merci, la crainte d'un pays ingouvernable]

par Christophe Paget

gabriel Boric avait ce jeudi invité les partis politiques au palais de la Moneda pour trouver une solution à la crise sécuritaire. Ils sont quasiment tous venus l’écouter, écrit La Tercera, de la majorité comme de l’opposition. Le chef de l’État leur a demandé une « trêve », les exhortant « à débattre de bonne foi, à partager les succès et à laisser de côté les manœuvres politiques ». Pour autant, pour ce qui est de l’opposition, aucun chef de parti n’est venu, un signe selon le journal « de distance et de gêne par rapport au gouvernement », sans oublier que « les élections au Conseil constitutionnel (qui travaillent sur un projet de nouvelle constitution) se déroulent dans peu de temps ».

SUR LE MÊME SUJET :