Au moins 750 personnes ont été interpellées mercredi au Chili, au cours d'une vaste journée de manifestations contre la politique économique et sociale de la présidente socialiste Michelle Bachelet.
A Santiago, où les manifestations s'étendaient du centre-ville à plusieurs quartiers populaires, la situation a dégénéré. Des magasins ont été pillés et les manifestants ont élevé des barricades de pneus qui ont été enflammées.
Au moins 50 manifestants et 48 policiers ont été blessés. La police a usé de canons à eau et de bâtons pour repousser les manifestants.
Le principal syndicat du pays avait appelé à manifester contre la politique libérale du gouvernement Bachelet et sa politique sociale, avec le soutien d'une grande partie des socialistes, parti d'origine de la présidente. Les manifestants réclament une augmentation des retraites, et plus de fonds pour l'éducation, la santé et le logement.
"Nous n'accepterons pas la violence", a déclaré Mme Bachelet, "quelle que soit la justesse des demandes". Son ministre de l'Intérieur Belisario a précisé que "pas plus de 5.000 personnes" avaient participé à la manifestation à Santiago.
La présidente s'était montrée particulièrement mécontente que certains membres de sa propre coalition soutiennent les manifestants. "Je n'accepterai pas que mon engagement en faveur de la justice sociale ne soit pas reconnue", a-t-elle déclaré lundi. AP