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La justice britannique a rejeté, ce lundi 4 janvier, la demande d’extradition du journaliste et fondateur de WikiLeaks. Son avocat salue une première victoire.
PHOTO HENRY NICHOLLS / REUTERS |
C’est une première victoire pour Julian Assange et la liberté d’informer. Contre toute attente, la juge britannique Vanessa Baraitser, de la cour criminelle de l’Old Bailey, a finalement rejeté lundi 4 janvier la demande d’extradition des États-Unis à l’encontre du fondateur de WikiLeaks. Formulée sous Barack Obama invoquant la sécurité nationale, instruite en 2018 et examinée depuis juin 2019 par la justice britannique, le seul argument utilisé par l’administration états-unienne est d’assimiler les révélations sur les crimes commis notamment en Irak à de l’espionnage, de la « haute trahison » et de la mise en danger des informateurs des services de renseignement. Des chefs d’inculpations qui, outre-Atlantique, lui faisaient risquer une peine de 175 ans de prison.
DESSIN CARLOS AMORIM |
« C’est faux, rétorque l’un des avocats de Julian Assange, M e Antoine Vey. Ils n’ont jamais avancé la preuve d’un quelconque danger pour la sécurité nationale ou pour ces informateurs. Ils ne l’ont pas non plus attaqué pour fausse information. Nous sommes dans un usage de la force par le pouvoir politique. La règle de droit a disparu. Désormais, il doit être libéré. »
La bataille pour sa libération débute
La décision rendue par la juge Vanessa Baraitser est susceptible d’appel par l’administration américaine. Celle-ci aurait déjà prévu de le faire selon les avocats de la défense. En attendant, la fin de l’emprisonnement de Julian Assange doit être l’autre étape.
Voir aussi : Entretien avec John Shipton, le père de Julian Assange : « La vie ne saurait permettre une telle sauvagerie »
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Arrêté par la police britannique en avril 2019 à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il était réfugié depuis 2012, le lanceur d’alerte est emprisonné et placé à l’isolement 23 heures sur 24 à Belmarsh. Cela suffit. Son père, John Shipton, rappelle que sa détention « provisoire » signifie qu’il demeure «innocent ». Pourtant, « il est incarcéré, malade, dans les quartiers de haute sécurité de la prison. Et il a dû passer deux ans en prison, malgré les rapports des Nations unies sur la torture et le Groupe de travail sur la détention arbitraire (Unwgad), qui a condamné les conditions de détention arbitraire et la torture psychologique ». La bataille pour sa libération débute. Elle doit être immédiate face aux risques pour sa santé physique et psychologique extrêmement fragile.
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«LA VÉRITÉ N'EST PAS UN CRIME» PHOTO DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP |