17 janvier, 2021

THE NEW YORK TIMES REJETTE L’INSCRIPTION DE CUBA SUR LA LISTE DES PAYS QUI, SELON WASHINGTON, SOUTIENNENT LE TERRORISME.

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PHOTO YAMIL LAGE

Washington, 15 janvier 2020. Un éditorial du quotidien The New York Times a critiqué aujourd’hui la décision de l’administration du président Donald Trump de réinsérer Cuba sur la liste des pays qui, selon Washington, soutiennent le terrorisme.
« -Ñ- LA CUARENTENA»
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Cette décision ne fait que compliquer l’intention du président élu, Joe Biden, de revenir à la recherche de meilleures relations, inspirée par la politique développée par le mandataire Barack Obama (2009-2017) avec La Havane.

L’intention est, selon le texte signé par le conseil de direction du journal new-yorkais, 'de lancer un casse-croûte aux exilés cubains' qui soutiennent Trump dans l’État de Floride.

Pendant que son patron s’approche d’une sortie infâme de la Maison Blanche, le secrétaire d’État, Mike Pompeo, est en train de détruire la terre derrière les membres de cette administration, manifeste l´éditorial.

Cette semaine, Pompeo a annoncé l’inscription de l’île sur la liste des nations qui, selon Washington, parrainent le terrorisme, une mesure que les experts qualifient d’unilatérale, fallacieuse et politiquement motivée.

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a qualifié la décision de l’un des derniers sursauts d’une administration en échec et corrompue engagée avec la mafia cubaine de Miami.

En ce sens, selon le Times, le fait est que Pompeo ne laisse pas de ponts non brûlés et, sur le chemin de la fin de la présidence de Donald Trump, il fait tout son possible pour rendre les choses difficiles à Biden.

Dans ses vives critiques à l’égard de Pompeo, le quotidien note que le fonctionnaire ne reste pas inactif, puisqu’en plus de mettre à nouveau Cuba sur la liste des nations qui parrainent le terrorisme, il prévoit de désigner les rebelles houthis au Yémen comme une organisation terroriste étrangère.

Il a également assoupli les restrictions imposées aux contacts entre les diplomates nord-américains et les responsables taiwanais, ce qui pourrait être interprété comme un geste fort de soutien au gouvernement de Taipei, et serait une entrave supplémentaire pour Biden puisqu´il assumera la responsabilité de la relation tendue avec Pékin.

Dans le même temps, Pompeo a été hyperactif sur les réseaux sociaux, où il a publié des dizaines de tweets depuis le début de l’année, promouvant les prétendues 'réalisations' de l’administration Trump à l’étranger, des 'progrès' qui, selon le comité de rédaction du Times, sont considérés par les alliés des États-Unis et de nombreux professionnels du département d’État comme des décisions terribles.

Certaines des actions que Pompeo a prises la semaine dernière pourraient être défendables si elles étaient prises dans le contexte d’une politique étrangère cohérente, estime toutefois la publication.

Mais à quelques jours du changement d’administration, son seul but identifiable est de planter des obstacles malveillants, ce que certains commentateurs appellent des bombes à retardement ou des pièges explosifs avant que Biden ne prenne le pouvoir, conclut l’éditorial. peo/mem/rgh

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