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Le prix du cuivre a doublé depuis mars dernier et a atteint ce mercredi sa valeur la plus élevée depuis dix ans, en grande partie grâce aux achats de la Chine, une situation qui ouvre des «opportunités» pour l'économie du Chili, principal producteur du minerai rouge, se réjouit le gouvernement.
CAPTURE D'ÉCRAN |
Le prix du cuivre a atteint mercredi 4,21 dollars la livre sur le London Metal Exchange, un record depuis août 2011 s'enorgueillit la presse chilienne. Certains analystes estiment désormais que le cuivre pourrait battre dans les semaines à venir des records historiques et se négocier au-dessus de cinq dollars la livre. L'appétit soutenu de la Chine, qui compte à elle seule pour près de la moitié de la demande mondiale, mais également le développement des énergies renouvelables et de la mobilité électrique, qui nécessitent du cuivre, dynamisent ce marché. A ce contexte s'ajoutent l'augmentation des liquidités due aux plans de relance économique pour faire face à la crise consécutive à la pandémie, ainsi que l'affaiblissement du dollar qui fait baisser le prix des matières premières payées en dollars.
Du côté de l'offre, les dernières années ont été caractérisées par une industrie minière avec de faibles niveaux d'investissement, après la fin du «super cycle» entre 2003 et 2013, limitant les projets d'expansion. Un scénario idéal pour le Chili qui assure environ un tiers de l'offre mondiale.
Des opportunités et «plus d'emplois»
Chaque cent de dollar ainsi gagné sur le marché fait empocher au Trésor chilien 22 millions de dollars supplémentaires. Au Chili, l'industrie du cuivre compte pour 10 à 15% du PIB. Cette hausse des prix offre au Chili «des opportunités pour continuer à développer le secteur minier, augmenter sa capacité de production pour répondre à cette hausse attendue de la demande», s'est réjoui le ministre des Mines et de l'Énergie, Juan Carlos Jobet. Pour le ministre des Finances, Rodrigo Cerda, «cela signifie plus d'emplois» après la chute de 6% du PIB en 2020 suite à la pandémie de coronavirus. Si le pays a ralenti son activité économique durant les périodes de confinement, la production de cuivre est elle restée inchangée.
Avec ces atouts en mains, «le Chili devrait aujourd'hui initier une réduction de l'offre afin que les prix soient ajustés aux prix réels», recommande Marcela Vera, universitaire de l'Ecole de commerce et d'économie de l'université de Santiago. «Le cuivre est une matière non renouvelable et il ne durera pas éternellement», prévient-elle.
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