La décision de la Cour Suprême des États-Unis à propos de l’avortement a provoqué une onde de choc dans le monde. Au Chili, les militantes féministes s’indignent de voir un retour en arrière alors qu’elles se battent toujours pour inscrire l’avortement dans la nouvelle Constitution. Actuellement, les femmes ne peuvent encore avorter que dans trois conditions : si leur vie est en danger, s’il y a eu viol ou malformation du fœtus.
Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné
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Barbara Miel Lagos est l’une des porte-parole du puissant mouvement féministe chilien du 8 mars : «On ressent une rage profonde. C’est une très mauvaise nouvelle mais qui s’ancre dans un contexte plus général de polarisation. D’un côté, il y a une avancée des mouvements sociaux et des peuples dans la conquête de droits. Et d’un autre côté, il y a la droite réactionnaire avec une forte politique contre les mouvements féministes. »
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À côté d’elle, son amie Karina Noales, également porte-parole du mouvement, fait référence au collectif féministe chilien Lastesis : « La chanson de Lastesis a parcouru le monde entier et elle commence avec une phrase qui prend tout son sens aujourd’hui : "Le patriarcat est un juge" ».
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Elle souligne aussi l’importance du travail de la convention constituante chilienne chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays : « Le Chili est le premier pays au monde qui inscrit dans sa Constitution le droit à l’avortement. Ça devient alors un droit fondamental qui ne sera plus soumis aux changements de gouvernements ou de majorités parlementaires. »
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Pour les chiliennes et le droit à l’avortement, tout se jouera le 4 septembre prochain lors d’un ultime référendum « pour » ou « contre » la nouvelle constitution.
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