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PHOTO AFP
La Paz, 11 juin 2022. Le Premier tribunal de sentence Anticorruption de cette capitale a condamné hier l’ancienne présidente de facto Jeanine Áñez à 10 ans de prison pour manquement à ses devoirs et décisions contraires à la Constitution et aux lois en 2019.
Áñez et six anciens chefs militaires et policiers sont poursuivis pour les événements de novembre 2019, lorsqu’elle a inconstitutionnellement assumé le pouvoir dans le cadre d’un coup d’État contre l’ancien président Evo Morales, qui a engendré une période de violence et de répression à l’encontre des leaders indigènes et des organisations sociales du pays.
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Selon l’accusation, celle qui était au début des événements la deuxième vice-présidente de la Chambre haute de l’époque aurait enfreint trois articles du règlement du Sénat pour se proclamer titulaire de ce corps législatif sans le quorum requis.
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Elle aurait ensuite violé trois autres règlements de la chambre des députés en organisant une session illégale de l’Assemblée législative et, finalement, violé neuf préceptes de la Constitution politique de l’État pour usurper la première magistrature de la nation au détriment de la majorité parlementaire, détenue par le Mouvement vers le Socialisme.
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LE GÉNÉRAL PUTSCHISTE WILLIAMS KALIMAN |
La sentence d’Áñez a été annoncée à la suite d’un vote unanime du tribunal qui a également prononcé l’emprisonnement de l’ancien commandant des forces armées, Williams Kaliman, de la police, Vladimir Yuri Calderón, et d’autres personnes impliquées.
L’ancienne sénatrice devra purger sa peine au Centre d’orientation féminine de Miraflores, à La Paz.
PHOTO AIZAR RALDES |
Pendant le coup d’État et le régime instauré par Áñez, des massacres de civils par les forces militaires et de police ont été enregistrés en Bolivie, y compris des exécutions sommaires qui ont fait au moins 37 morts et des centaines de blessés. peo/ode/gaz
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