27 août, 2022

DEUX MAUVAIS COUPS CONTRE APRUEBO.

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APRUEBO

À
 7 jours du référendum, le camp de l’Apruebo, les partisans de la nouvelle constitution, viennent de subir deux sales coups.
PIERRE CAPPANERA
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par Pierre Cappanera

Dans la foulée, de la PDI, a fuité vers un journal de droite une conversation téléphonique entre Héctor Llaitúl et un membre de l’équipe de la ministre du Développement social. Dans cette conversation, il était demandé à Hector Llaitul d’organiser des discussions. Ce à quoi Llaitul a répondu « pour discuter de quoi ?».  Sous-entendu, il n’y a rien à discuter. Et les échanges téléphoniques se sont arrêtés là. La ministre du développement social a dû démissionner pour le coup de fil de sa collaboratrice. Le Président Boric lui a joué au président ferme qui a de l’autorité. 

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Même si Llaitul n’est pas le représentant de la communauté Mapuche et qu’il n’est qu’un dirigeant ayant des positions ultra-minoritaires, le jour où il y aura de véritables négociations entre les Mapuches et l’État chilien, il faudra bien discuter avec tout le monde, y compris ceux qui aujourd’hui prônent la lutte armée pour défendre leurs revendications. Il en a été ainsi en Irlande du Nord et au Pays basque. Sans discussions avec tous, il n’y aura pas la paix. En ce qui concerne la faible représentativité d’Héctor Llaitúl, il faut se souvenir que les régions mapuches votent traditionnellement à droite, au point qu’au second tour de la présidentielle, en décembre dernier, on s’était félicité que, pour la première fois, trois communes mapuches accordent majoritairement leurs suffrages à un candidat de gauche. 

Le deuxième mauvais coup est venu lors d’un meeting hier des partisans de l’Apruebo à Valparaiso. Un groupe y a réalisé une performance « artistique » : un des acteurs a montré ses fesses au public en faisant comme s’il sortait un drapeau chilien de son anus. C’était retransmis en direct par le maire de gauche de Valparaiso. Depuis il a effacé la vidéo.  Tous les partisans de l’Apruebo ont dénoncé immédiatement cette provocation. Mais trop tard. Personne n’avait vérifié ni validé le contenu de la performance.

La droite, à une semaine du référendum, tire à boulets rouges sur l’Apruebo et fait des gorges chaudes de ces deux évènements.

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 RÉFÉRENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION
CHILI 4S 2022 « J'APPROUVE »