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LA STRATÉGIE DU « LAWFARE » |
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LE FIGAROQuatre chefs d'État latino-américains de gauche ou centre gauche ont exprimé mercredi 24 août leur soutien à la vice-présidente argentine Cristina Kirchner, victime selon eux d'une «persécution judiciaire», dans un procès pour corruption où 12 ans de prison ont été requis contre elle.
PHOTO AGUSTIN MARCARIAN / REUTERS |
les présidents d'Argentine Alberto Fernandez, du Mexique Andrés Manuel López Obrador, de Bolivie Luis Arce et de Colombie Gustavo Petro ont dans une déclaration commune dit leur «rejet absolu de la persécution judiciaire injustifiable que subit la vice-présidente Cristina Kirchner». Cette persécution, poursuivent-ils, a pour but de «l'écarter de la vie publique, politique et électorale, d'enterrer les valeurs et idéaux qu'elle représente, avec pour objectif final d'imposer un modèle néolibéral». Le jeune président de gauche du Chili, Gabriel Boric, ne figure pas parmi les coauteurs de ce texte de soutien, communiqué mercredi par la présidence argentine.
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La péroniste Cristina Kirchner, figure incontournable de la gauche argentine, présidente du pays de 2007 à 2015, vice-présidente et présidente du Sénat depuis 2019, reste populaire et éminemment influente dans la vie politique du pays. Douze ans de prison et l'inéligibilité à vie ont été requis lundi contre elle, dans un procès pour fraude et corruption, portant sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), sous ses présidences. Un verdict ne sera connu que fin 2022, et Cristina Kirchner, qui jouit d'une immunité parlementaire, pourrait ne pas aller en prison même en cas de condamnation, voire se représenter aux élections générales de fin 2023.
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Mardi dans un discours très offensif et politique, elle a une nouvelle fois nié toute malversation, dénoncé à travers ce procès la visant le «procès du péronisme» par une justice selon elle instrumentalisée par l'opposition de droite. Le président Fernandez et le ministre de la Justice Martin Soria ont eux-mêmes vivement désavoué le processus, le chef de l'État «condamnant» une «persécution juridique et médiatique», et son ministre considérant que «le manque d'impartialité du tribunal et (des) procureurs a été exposé».
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