27 novembre, 2018

LES MAPUCHES DU CHILI, TUÉS OU «PACIFIÉS» DANS L’IMPUNITÉ


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DES ÉTUDIANTS DE L'UNIVERSITÉ DU CHILI BRANDISSENT 
DES IMAGES DE CAMILO CATRILLANCA POUR PROTESTER 
CONTRE SA MORT DEVANT LE PALAIS PRÉSIDENTIEL 
LA MONEDA À SANTIAGO DU CHILI, JEUDI
 22 NOVEMBRE 2018
PHOTO  ESTEBAN FELIX
Ce mercredi, place de la Palud à Lausanne (18 h 30), sera commémorée la mort de Camilo Catrillanca, survenue dans la communauté de Temucuicui, au sud du Chili, le 14 novembre 2018. Ce jeune agriculteur mapuche, papa d’une fillette de 4 ans, a été abattu de plusieurs balles dans le dos alors qu’il rentrait son tracteur; le mineur qui l’accompagnait a été molesté et arrêté, avant d’être relâché.
ANNE LAVANCHY, ANTHROPOLOGUE
PHOTO 24HEURES
Le nom de Camilo Catrillanca s’ajoute à la liste tragique des jeunes Mapuches tués – à ce jour en toute impunité – par les forces de l’ordre chiliennes, en l’occurrence le commando «Jungla», formé en Colombie et aux États-Unis.
«Les revendications mapuches touchent à la mémoire de l’État-nation chilien»
Lors de sa campagne, l’actuel président du Chili, Sebastián Piñera, a promis de mettre sur pied un «plan de paix sociale en Araucanie». Le choix des termes n’est pas anodin: l’Araucanie, l’une des régions australes où vivent les Mapuches, le principal peuple autochtone au Chili, a été marquée à la fin du XIXème siècle par la mal nommée «pacification», une entreprise militaire de colonisation et de génocide.