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CAPTURE D'ÉCRAN CNN |
Santiago du Chili, 19 octobre 2020. Un mort et 580 détenus est le bilan d’émeutes la veille dans cette capitale et d’autres villes du pays à la suite des manifestations pacifiques pour commémorer la première année du soulèvement social du 18 octobre 2019.
Prensa Latina
ANÍBAL VILLARROEL ROJAS, LE JEUNE TUÉ PAR LA POLICE AU CHILI PHOTO EL SIGLO |
Le sous-secrétaire à l’Intérieur, Juan Francisco Galli, et le directeur national de l’Ordre et de la Sécurité des Carabiniers, le général Ricardo Yáñez, ont annoncé lundi 287 détenus dans la région métropolitaine.
La plupart des arrestations, 250, étaient dues à des infractions pour 'mise en danger de la santé publique', mais 183 personnes ont également été arrêtées pour désordre public et 95 pour pillage d’établissements, selon les autorités.
Il a également été fait état de 107 incidents violents, dont plus de la moitié dans cette capitale, dont 15 auraient été des pillages d’établissements et huit des attaques contre des casernes de police, dont six en différents points de la région métropolitaine.
Bien qu’ils n’aient pas mentionné les blessés potentiels parmi les civils, ils ont indiqué que 116 carabiniers avaient été blessés et que plus d’une cinquantaine de véhicules officiels avaient été endommagés.
La personne décédée a été signalée dans la commune de Pedro Aguirre Cerda, et l´incident s’est produit, selon le sous-secrétaire Galli, au milieu d’une attaque contre un véhicule de police et d’un échange de coups de feu avec des policiers, et l’homme "est arrivé mort à l’hôpital".
Selon Galli, la police a autorisé les manifestations pacifiques, mais lorsque les actes de violence ont commencé, "elle a procédé comme nous l’avons appris au cours de cette année. Tout d’abord, en protégeant les droits des personnes".
La version du haut fonctionnaire s´oppose à ce qu’ont exprimé de nombreux citoyens en ce qui concerne l’absence quasi totale de carabiniers dans les lieux où se produisaient des pillages et des incendies.
Macarena Cañas, procureure en chef pour les flagrants délits du ministère public du Centre-Nord, a en ce sens déclaré à la presse qu’il n’y avait pas eu d’arrestations à la suite de l’incendie et de la destruction de deux églises.
La juriste a précisé qu’il n’y avait pas de détenus pour le moment, « parce que les carabiniers ont arrêté hier une personne à l’intérieur d’une des églises mais il s’est avéré qu´il s´agissait d´un photographe, qui a d'ailleurs ensuite remis ces clichés pour faciliter l’enquête ».
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