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LE « SUBALTERNE DES USA » LUIS ALMAGRO |
Mexique, 22 octobre 2020. Le gouvernement du Mexique a qualifié hier de factieux le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, qui n’a pas réussi à renverser l’ordre en Bolivie lors des récentes élections.
CARICATURE DE LUIS ALMAGRO DESSIN RAMIRO ALONSO |
Le « subalterne des États-Unis », comme il est appelé dans les médias politiques au Mexique, a essayé d’utiliser une mission d’observation de l’OEA pour éviter une victoire évidente du candidat du Mouvement Vers le Socialisme (MAS) Luis Arce, en diffusant des versions de fraude présumée avant les résultats officiels.
Cependant, le triomphe d’Arce fut si écrasant qu’Almagro dut rester bredouille, mais les gens avaient déjà compris son mensonge.
Maximiliano Reyes, sous-secrétaire pour l’Amérique latine et les Caraïbes du gouvernement du Mexique, lui a suggéré de se soumettre à une autocritique et à une réflexion afin de 'déterminer s’il a l’autorité morale nécessaire' pour diriger l’organisme.
Dans un discours prononcé ce mercredi à l’Assemblée Générale de l’organisme en question, il lui a rappelé que lors de l’élection présidentielle bolivienne de 2019, le Secrétariat général de l’OEA « a utilisé la mission d’observation électorale pour dénoncer prématurément une prétendue fraude qui n’a jamais existé » face au triomphe d’Evo Morales.
Cet usage factieux a engendré l’instabilité, la violence et le désordre constitutionnel en Bolivie et a créé un environnement international de confrontation. Le Secrétariat général n’est pas là pour qualifier des élections ou des gouvernements, a déclaré Reyes.
Le diplomate a qualifié les élections de dimanche dernier en Bolivie de « démocratiques, un exemple pour tout le monde, malgré vous, secrétaire général, et votre mission d’observation électorale. Le peuple bolivien vous a donné une leçon historique dont j’espère que vous apprendrez ».
Le fonctionnaire mexicain a également déclaré que son pays « dénonce le désir du secrétaire général d’intervenir dans les affaires intérieures de nos états et de nuire à nos démocraties ».
« Tant que vous serez à la tête de l’organisation, l’ombre de ce qui s’est passé en Bolivie sera toujours présente », a déclaré Reyes. « Vous avez délégitimé les missions d’observation électorale », a-t-il manifesté.
Le sous-secrétaire mexicain a également évoqué l’action d’Almagro dans sa tentative d’interférer dans le processus de nomination du secrétaire exécutif de la Commission interaméricaine des droits de l’Homme.
Mon pays, a-t-il dit, dénonce la volonté du secrétaire général d’intervenir dans les affaires intérieures de nos États et de porter atteinte à nos démocraties. Ce qui s’est passé en Bolivie ne doit jamais se répéter, a-t-il insisté.
peo/Jha/Lma