*
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
PHOTO CRISTOBAL SAAVEDRA ESCOBAR
Les tensions sont fortes dans le sud du pays où la communauté mapuche demande réparations pour des décennies de spoliations.
« Protocole » DESSIN LAUZAN |
Le président chilien Gabriel Boric a annoncé sur les rives du lac Villarrica au sud du pays la création d’une commission pour la paix et la compréhension afin d’apporter une solution “solide et durable” au conflit entre l’État et le peuple mapuche, rapporte La Tercera.
► À lire aussi : LE CHILI ANNONCE LA CRÉATION D’UNE COMMISSION POUR LA PAIX AVEC LE PEUPLE MAPUCHE
Après une visite de deux jours dans la région d’Auricanie, il a souligné que cette commission était le résultat du travail “désintéressé” déjà entrepris par ses prédécesseurs à la tête du pays. “Mais attention, ce n’est pas une commission pour faire des diagnostics, on en a déjà assez fait”, a insisté le dirigeant de gauche. Sa mission est de déterminer “clairement” la dette de l’État chilien envers le peuple mapuche, à qui de nombreuses terres ont été volées par les colons.
Des réactions mitigées
Si des efforts comparables au Canada, aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande offrent des pistes de réflexion, M. Boric a prévenu : “il ne sera pas possible de rendre toutes les terres. Il y a beaucoup de villes dans le sud du Chili qui ont été construites sur des terres autrefois mapuches et ces villes doivent être préservées”.
Emol souligne que les réactions des parlementaires de la région ont été “mitigées”. Ceux de l’opposition notamment estiment que l’annonce manquait de clarté sur la façon dont la commission allait fonctionner. Les travaux doivent débuter en mars.
Le président n’était pas le bienvenu pour tous les habitants d’une région sous tension, où le conflit a fait plusieurs morts cette année. Une école et une église ont été incendiées pour protester contre son passage. La Coordination Arauco Malleco, une organisation mapuche, a accusé M. Boric d’obéir “aux intérêts de l’oligarchie”. Il a notamment déployé des militaires dans la région après une série d’attaques au printemps.
SUR LE MÊME SUJET :