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Pendant que le blocage des routes par les camioneros s’étend du sud au nord du Chili, les négociations entre les partis pour élaborer une nouvelle constitution ont été suspendues. La droite n’est pas pressée d’arriver à un accord. [ « LA DROITE ESSAYE DE NOYER LE POISSON »]
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« Les citoyens ont déjà choisi lors d'un plébiscite que la nouvelle constitution soit rédigée par un corps élu à 100%. A quels intérêts obéissent ceux qui veulent écrire entre quatre murs, en laissant de côté une représentation réelle et démocratique ? »
PIERRE CAPPANERA PHOTO FACEBOOK |
Aussi bien à droite qu’au centre gauche, des voix se font entendre pour dire qu’après tout une commission « mixte » pour rédiger la nouvelle constitution serait la bienvenue. Mixte, qu’est-ce à dire ? Ça signifierait que ce ne serait plus seulement des constituants élus par le peuple qui rédigeraient la future constitution. Un rôle serait attribué soit à des « experts », soit à des élus choisis par leurs pairs au sein de la chambre des députés et des sénateurs.
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« Le président du PC, Guillermo Teillier del Valle, fixe la position dU PCCh sur le processus constituant et propose que des "experts" rédigent une nouvelle Constitution."Nous sommes contre la nomination par le Congrès d'un groupe d'experts pour mener à bien la rédaction d'une nouvelle Constitution. Ce serait une réforme de la Constitution actuelle, mais pas une nouvelle Constitution. La situation serait très similaire à ce qui s'est passé sous la dictature, où la junte militaire a nommé une commission d'experts »
«LA DROITE ESSAYE DE NOYER LE POISSON » ILLUSTRATION DENIS DUBOIS |
En octobre 2020, lorsqu’avait eu lieu le référendum pour ou contre une nouvelle constitution, les Chiliens s’étaient prononcés à 79 % pour une assemblée entièrement élue contre 21 % pour une assemblée «mixte ». Mais la droite profite de l’onde de choc du rejet de la nouvelle constitution le 4 septembre pour revenir sur ce qui semblait acquis.
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Aujourd’hui, face aux dernières déclarations de quelques socialistes allant dans le sens de la droite, Guillermo Teillier, le président du Parti communiste (PCCh) chilien, et Daniel Jadue ont durci le ton et rappelé avec force qu’il était hors de question de revenir sur ce qui a déjà été tranché par le suffrage universel.